Relations extérieures


Je me fais rare sur mon blog. Il est vrai que l’implication de l’ULg dans une multitude croissante d’interactions avec le milieu économique et social m’empêche de consacrer le temps que je souhaiterais à cette rédaction.
Je reste toutefois très actif sur les réseaux sociaux qui sont incontestablement en train de supplanter celui qui est aujourd’hui devenu le « vieux » blog, déjà un peu désuet…

C’est ainsi que vous trouverez mes interventions récentes sur les sujets liés de plus ou moins près à l’ULg via Scoop.it « Université de Liège, vue côté Recteur ».

Par ailleurs, j’y relate également des informations qui me semblent dignes d’intérêt en matière d’accès libre aux publications scientifiques, ainsi que sur les classements et évaluations.

Tout le monde le constate et le dit, y compris mes interlocuteurs dans d’autres villes belges et même à Bruxelles ;-) , il se passe quelque chose à Liège.
La Cité ardente retrouve sa fierté et lance des initiatives originales et audacieuses. La nouvelle gare des Guillemins par Santiago Calatrava, la MediaCité par Ron Arad, le nouveau mégamusée « Le Grand Curtius ». De grands projets: le transfert du Théâtre de la Place à l’Emulation, la réfection de l’ORW, un transport urbain renouvelé
Il est indispensable que la réflexion prenne en compte le lien entre l’Université, et particulièrement son site du Sart Tilman et la ville dont elle est le fleuron. Près de 20.000 personnes y travaillent quotidiennement, si l’on inclut le CHU et le Parc scientifique. Cela vaut bien un transport en commun efficace, non polluant et confortable, non ?

Depuis hier, comme annoncé précédemment, des « Sans Papiers » se sont installés à l’ULg. Un local a été aménagé pour eux rue de Pitteurs, en Outremeuse, dans le « complexe Van Beneden-Pitteurs-Delcour ». Comme prévu, il s’agit d’une occupation de jour, positive et active. Des ateliers y seront organisés pendant les deux prochains mois avec un encadrement bénévole — de la part d’universitaires et de diverses associations ou simples volontaires — et portant sur des sujets très divers: langue française, langue néerlandaise, langue arabe, informatique, éléments de droit, condition féminine, peinture, photographie, vidéo, théâtre, coiffure…
Toute assistance pour assurer ou améliorer la qualité de ces ateliers durant cette période est la bienvenue.

Une première anecdote: dès hier, la rencontre entre les « Sans-Papiers » et l’équipe des « Espaces Botaniques Universitaires de Liège » est venue ajouter une cerise sur le gâteau de cette « occupation » originale. En effet, les EBULg aménagent les jardins du complexe Van Beneden-Pitteurs-Delcour en un « Jardin du Monde » qui sera inauguré le 15 juin prochain. Il reflétera les caractéristiques botaniques (ornements, parfums, cuisines) de tous les continents, jolie prouesse sous nos latitudes! Plusieurs « Sans-Papiers » se sont proposés pour donner un coup de main bénévole à cette association dont ils deviennent temporairement les voisins directs et contribuer, grâce à leur bagage culturel propre, à l’élaboration de parties de ce Jardin.

C’est ainsi que se met en place une synergie qui démontrera, mieux que toute autre manifestation, la détermination des « Sans-Papiers » à s’intégrer mais également leur capacité à planter leur propre graine dans le parterre du dialogue interculturel !

Il y a trois ans déjà, nous accueillions des « sans-sapiers » dans nos locaux désaffectés du Val-Benoît. Cette occupation s’était bien déroulée, si ce n’est qu’il y avait parmi eux des grévistes de la faim et que ce n’avait pas été de tout repos en raison de l’inquiétude qu’on pouvait avoir pour l’évolution dramatique de l’état de santé de ces personnes.

Aujourd’hui, nous sommes sollicités de toutes parts pour nous manifester en tant qu’institution universitaire. On nous presse de joindre notre voix à celles qui proclament qu’il est plus que temps de cesser de lanterner ces personnes qui sont plongées parfois depuis très longtemps dans une incertitude complète quant aux critères qu’elles pourraient peut-être remplir pour bénéficier d’une régularisation. Certes, on ne peut imaginer qu’elles soient toutes dans ces conditions mais au moins doivent-elles savoir si c’est oui ou non. En outre, la détention de certaines d’entre elles, dont des enfants, dans des centres fermés pour des périodes prolongées dérange ce que les universités ont de plus profond: leur attachement aux droits inaliénables de la personne humaine.

Comment allier le désir de s’exprimer, le désir de prendre part à la question et le souhait de ne pas vivre à nouveau une occupation passive et non sans risques, avec la sensation de l’inutilité du geste ?

Tout simplement en faisant ce que nous savons faire et, généralement, faire bien: utiliser nos compétences pour attirer le regard des citoyens, de la presse et des personnalités politiques; créer un événement tout à la fois médiatique et utile: un rassemblement-débat où des spécialistes (juristes, sociologues, psychologues, philosophes, politologues, etc.) pourront communiquer leur analyse du problème, voire suggérer des solutions et faire avancer les choses par la réflexion collective plus que par la simple manifestation d’humeur. Ma proposition est une manifestation active, positive et réellement progressiste, faisant usage de nos meilleures capacités. Ce sera aussi le moment de mobiliser nos étudiants et de les sensibiliser à la question. Cet événement pourra se poursuivre au travers d’ateliers auxquels les « sans-papiers » seront invités à participer. C’est donc d’une « occupation » active, positive et créative qu’il s’agira, avec un encadrement compétent.

Venez donc nombreux le mercredi 18 mars de 12h à 14h, au même moment que les autres manifestations notamment à Bruxelles et à Liège, place du Marché, aux Amphis de l’Europe (Sart Tilman) et amenez-y du monde. J’espère que mes collègues professeurs encourageront vivement leurs étudiants à y assister. La prise de conscience citoyenne, c’est aussi un apprentissage indispensable qui fait partie de nos missions.

La profondeur de mon silence sur ce blog est généralement en relation inverse avec le nombre et l’importance des événements qui marquent notre vie universitaire, malheureusement. Ces derniers jours en ont donné une nouvelle preuve.

Jane Goodall
La spécialiste mondiale des chimpanzés, véritable idole de très nombreux éthologistes et naturalistes du monde entier, était dans nos murs lundi dernier, pour une très belle conférence sur la conservation de la nature et le parcours qui l’a amenée à prendre fait et cause pour la défense de la planète. Immense succès puisque la Salle académique était archi-pleine et qu’il a fallu retransmettre la conférence en vidéo dans une seconde salle. Le Prince Laurent nous avait même gratifié d’une visite-surprise. Jane Goodall devait être des nôtres pour être faite docteur honoris causa de l’ULg le 26 mars prochain. Comme elle ne pourra être présente, j’ai eu l’honneur de lui remettre ses insignes avec un peu d’avance lors de cette séance très appréciée.

Dans un même ordre d’idées, je signale que le professeur Pachauri, prix Nobel 2007 pour le GIEC, docteur honoris causa de l’ULg en 2008, sera parmi nous le 31 mars prochain dans la matinée et qu’il donnera une conférence aux Amphis de l’Europe à 10h.

The Scientist
Le célèbre magazine américain des sciences du vivant a fait une enquête auprès de ses lecteurs et leur a demandé quelle université ou centre de recherches leur avait semblé le meilleur pour y réaliser un « post-doc ». Il publie la liste des dix premiers hors-USA et l’ULg se trouve en 9è position mondiale.
Evidemment, je suis très mal placé pour pousser un cocorico puisque j’ai toujours critiqué le principe-même des « rankings » d’universités ! Mes critiques s’articulaient sur trois points : le caractère subjectif qu’induit le principe de notoriété, le biais introduit par la possibilité de lobbying de l’institution (ne serait-ce que parce qu’elle doit apporter des données chiffrées aux enquêteurs) et surtout le nombreuses anomalies et aberrations dans la méthodologie générale des classements.
Alors, aujourd’hui, lorsque l’ULg est incroyablement bien classée, serais-je plus clément ? Donnerai-je raison à ceux qui me reprochaient d’être contre les classements parce que nous étions mal classés ? (nous ne sommes jamais mal classés, mais toujours assez loin parmi les belges).
Bien sûr que non. Je dirai simplement qu’ici, c’est un test qui porte exclusivement sur la subjectivité et qui est donc hautement critiquable à cet égard. Il n’est basé que sur ceux qui ont répondu à l’appel, ce qui biaise évidemment le test. Il est cependant ciblé sur une catégorie étroite de gens (ceux qui ont fait un post-doc à l’étranger) et il ne repose que sur l’avis de ces chercheurs, non sur des données collectées auprès de l’institution… On ne peut donc rester insensible au compliment adressé à l’ULg par ceux qui y sont passés. Merci à eux !
J’ajouterai que les efforts consentis par notre université pour rassembler de manière efficace ses forces vives en matière de sciences du vivant ne sont probablement pas sans rapport avec la bonne impression des chercheurs.
Maintenant, il nous reste à affronter la nuée de candidatures de post-docs venant de partout… !

Une de mes interviews peut être réentendue en podcast sur Cocktail Curieux (RTBF « La Première ») du 4 mars 2009.

Uppsala-Cracovie-Liège
Au cas où l’UCL perdrait son C*, nous pourrions revendiquer le sigle pour notre nouvelle association tripartite entre l’Université d’Uppsala en Suède, l’Université Jagiellone de Cracovie en Pologne et l’Université de Liège. Lors de la rencontre des trois recteurs (cinq si on y ajoute la rectrice des universités agro-vétérinaires d’Uppsala et de Cracovie) à Colonster jeudi dernier, les nombreuses similitudes et complémentarités entre nos institutions sont apparues clairement et nous avons convenu de prolonger l’effort pour établir une relation triangulaire forte entre nous. Une prochaine rencontre devrait avoir lieu en Pologne dans quelques mois.
*Tout compte fait, pour le sigle, c’est non : il faudrait aussi que l’University of Central London abandonne une lettre… ;-)

Assises de la recherche
Le bilan de la recherche en CFB et les perspectives d’avenir, qui faisaient l’objet des Assises de la Recherche de la Ministre M.-D. Simonet, ont recueilli un succès certain et une grande affluence qui rendait ainsi hommage aux efforts incontestables que la Ministre a déployé durant les 5 années de la législature pour améliorer le soutien à la recherche. Affluence qui contrastait avec la présence d’un journaliste isolé lors du point-presse qui précédait l’évènement… La recherche n’intéresse encore que les chercheurs et, heureusement, quelques politiques.

Restaurant
Pas de première pierre depuis douze ans à l’ULg… C’est dire l’importance de l’évènement de vendredi dernier, même si la pierre n’était que virtuelle et symbolique. Peu importe, ce qui compte, c’est que les travaux ont commencé et que le nouveau restaurant « écologique » sera accessible à la rentrée de 2010 et qu’il fera partie d’un vaste réaménagement de toute la zone Nord du Domaine du Sart Tilman (bâtiment d’accueil à l’entrée, voies piétonnes et cyclistes, cafétarias, agrandissement du B52 Ingénieurs, etc). Enfin, ça bouge !

Séance des FNRS
Sympathique accueil, devenu maintenant traditionnel chez nous, des nouveaux chercheurs FNRS par les anciens, cette année en présence de la nouvelle Secrétaire générale, Véronique Halloin, qui s’est déplacée pour partager ces moments de convivalités avec « ses » chercheurs.

« C’est notre terre »
Une magnifique exposition est à voir absolument dans les souterrains Tour & Taxis à Bruxelles si vous ne l’avez déjà fait. Elle convient à tous les âges et fait preuve d’un talent pédagogique exceptionnel qui ne nous étonnera pas puisqu’un des deux scénaristes n’est autres qu’Henri Dupuis qui est aussi le rédac’ chef de notre magazine web Reflexions. La contribution scientifique liégeoise y est massive comme en témoigne la liste des spécialistes consultés et les crédits de prêt de pièces scientifiques. Je vous recommande chaudement cette visite.

Foire du Livre
Succès dimanche pour le livre de Nicolas Ancion Retrouver ses facultés à la Foire du Livre de Bruxelles. La présence de l’auteur au débat intitulé « Peut-on rire de l’Université ? » et sans doute surtout celle de Pierre Kroll, illustrateur du livre, étaient sans doute pour beaucoup dans ce succès de foule et la longue file à la signature d’autographes !
Oui, on peut aussi rire de l’université, comme de tout d’ailleurs, du moment qu’on ne blesse personne, mais en publiant l’ouvrage, les Editions de l’ULg ont montré que rien n’est plus percutant (et surprenant, pour beaucoup) que l’auto-dérision.

J’ai terminé l’année 2008 par un voyage au Chili avec une petite délégation de l’ULg, à l’invitation du recteur Sergio Lavanchy de l’Université de Concepción (UdeC) qui nous avait rendu visite en mai dernier. L’intérêt premier de l’UdeC porte sur l’aéronautique, domaine dans lequel nos deux universités collaborent activement depuis 36 ans (un de nos professeurs tout récemment retraité, Pierre Beckers y a même reçu les insignes de docteur honoris causa), les sciences spatiales, l’astronomie et les biotechnologies médicales. Notre Institution a d’autres liens avec des universités chiliennes et c’est ainsi que nous avons visité également, à Santiago, l’Université du Chili (la plus grande université d’Etat) et l’Université Andres Bello (une petite université privée très dynamique). Nous avons par ailleurs visité les sites des radiotélescopes du projet Alma dans le désert d’Atacama au nord du pays ainsi que l’extraordinaire site du Paranal, où la contribution liégeoise a été majeure dans l’élaboration de l’Observatoire Européen Austral (ESO).

Concepción
Une des trois villes les plus australes atteignant un million d’habitants (avec Melbourne et Auckland), elle fut fondée au 16è siècle à la limite méridionale du territoire espagnol, le fleuve Biobio qui la traverse ayant pendant trois siècles délimité la frontière sud au delà de laquelle subsistaient les territoires indiens. Deux cents ans exactement après sa fondation, en 1751, un séisme majeur, suivi d’un raz-de-marée, anéantit complètement la ville qui ne possède donc plus de centre historique ancien, d’autant que la nouvelle ville fut reconstruite sur un nouvel emplacement. L’essor de la ville fut lié au développement industriel, en particulier la sidérurgie qui a connu une splendeur puis un effondrement que nous connaissons bien.

L’UdeC, fondée en 1919, est la principale des 6 universités de Concepción. C’est une institution privée, largement subventionnée par l’Etat. Plusieurs domaines, au delà des collaborations actuelles sont apparus comme très prometteurs d’échanges : le génie civil (matériaux, ponts), la thermodynamique, la biotechnologie, l’océanographie et l’environnement.


Le campus de l’UdeC

Plusieurs éléments concourent à promouvoir un jumelage institutionnel : les deux universités sont à peu près de même taille, elles sont situées dans des villes non capitales d’Etat qui ont un passé industriel similaire, elles accordent une importance primordiale à la recherche et sont très concernées par les relations université-entreprises. En outre, leur stratégie de collaboration internationale présente des similitudes (collaboration ciblée sur un nombre limité de partenaires de qualité qui comptent dans leur pays respectif, intérêt pour l’évaluation, définition de domaines prioritaires et avec un objectif majeur d’accroître la mobilité des professeurs, des chercheurs et des étudiants en capitalisant sur la valeur ajoutée et la complémentarité). Enfin, elles ont fait l’expérience d’une collaboration scientifique et pédagogique commune depuis plusieurs décennies.
Après notre visite, nous allons donc examiner la faisabilité d’une collaboration sur une plus grande échelle dans les semaines qui viennent.

Santiago
Dans la capitale chilienne, nous avons des collaborations avec au moins deux universités où enseignent des chercheurs formés à Liège. Ceci nous a valu deux rencontres très intéressantes.
La première fut à l’Université Andres Bello, jeune (20 ans) université privée qui s’est, depuis dix ans, résolument engagée dans la recherche en appui à l’enseignement, une philosophie souvent absente dans les universités privées au Chili dont le but premier est le profit. Nous avons signé un accord-cadre général avec cette université basé essentiellement sur les collaborations existantes entre leur département de Biologie moléculaire et notre GIGA, mais qui pourrait être étendue à d’autres domaines, en particulier la biologie moléculaire végétale, l’océanographie et l’aquaculture, pour autant que nos collègues concernés soient intéressés, ce que nous allons vérifier prochainement.


Signature de l’accord-cadre avec le nouveau recteur de l’Université Andres Bello, Rolando Kelly

Nous avons ensuite été reçus par l’Université du Chili, avec laquelle plusieurs voies de collaborations sont également envisageables.

ALMA
Le site de test et de préparation des radiotélescopes qui seront installés en un grand réseau pour le projet ALMA de l’ESO en collaboration avec les USA, le Japon et le Chili, à 5.000m d’altitude dans le désert d’Atacama, est déjà lui-même un endroit extraordinaire. Nous avons eu le privilège d’en visiter les installations et d’admirer en action les immenses transporteurs qui seront chargés d’amener les antennes sur leur site définitif.

Paranal
A quelques centaines de kilomètres de là, sur le sommet du Cerro Paranal, sont installés quatre télescopes optiques de 8m20 de diamètre et quatre télescopes auxilaires fabriqués à Liège par la spin-off AMOS, le tout fournissant un vaste réseau interférométrique correspondant à un miroir virtuel de près de 200m de diamètre grâce à un ensemble gigantesque de bancs optiques de précision infinitésimale organisés en sous-terrain dans la montagne sous les télescopes… Impressionnant. Et ce fut une belle occasion de voir à l’œuvre et d’entendre louanger la remarquable technologie liégeoise ainsi que l’influence déterminante des astrophysiciens de l’ULg dans le choix du site et la conception générale de l’implantation! Cocorico!

Le Chili, une terre d’échanges universitaires pour nous
Ce qui ressort de ce voyage, c’est qu’autant les grands pays émergents comme la Chine, l’Inde, le Brésil ou le Mexique nous interpellent en raison de l’importance qu’ils sont en train de prendre et qu’ils auront à l’avenir, autant le Chili me semble, par son niveau de développement, tout à fait comparable à celui de beaucoup de pays européens, jouer plus d’égal à égal avec nous, particulièrement sur le plan universitaire. On y trouve des groupes de recherche qui n’ont rien à nous envier en termes de niveau et de qualité, y compris quant aux publications qu’ils produisent. Certes, l’échantillonnage que nous avons pu voir relève certainement du haut de gamme, mais il est évident que l’on peut sérieusement envisager un approfondissement de nos relations d’échange. Celles-ci sont devenues plus étroites après les événements tragiques de 1973, la belgique étant devenue sysonyme de terre d’asile pour beaucoup de chiliens, mais elles méritent d’être intensifiées. Le Chili, en raison de toutes ses caractéristiques, des relations préexistantes et du prestige dont y jouit notre Institution, me semble constituer le meilleur centre de rayonnement que nous puissions avoir en Amérique latine et nous devrons le placer ainsi au haut de nos priorités internationales.


Mauvais temps pour le Père Noël!

Semaine mexicaine pour l’ULg, avec la signature de deux accords-cadres : l’un avec l’ Universidad Nacional Autónoma de México (UNAM) et l’autre avec l’Instituto Politécnico Nacional (IPN). Deux institutions majeures du Mexique, réparties sur plusieurs campus et comptant chacune plus de 300.000 étudiants. Si on ajoute l’Universidad Autónoma de Nuevo León à Monterrey (UANL) (Réseau Latinus), ceci porte à trois les universités mexicaines avec lesquelles nous avons des accords-cadres permettant une mobilité des étudiants et des chercheurs.

Comme au Brésil et au Chili, on constate que des universités immenses peuvent tenir un rang très élevé parmi les institutions mondiales. Elles constituent le haut de gamme dans un vaste paysage universitaire à deux vitesses, voire plus. Mais il est incontestable que leur niveau n’a rien à envier à la plupart des universités européennes. Malgré le nombre impressionnant d’étudiants, ces universités parviennent à gérer leur enseignement au meilleur niveau et développent des programmes de recherche très honorables au plan international. Les accords avec l’UNAM et l’IPN reposent sur des collaborations préexistantes avec des chercheurs de l’ULg. Les nouvelles bourses internationales annoncées à nos collègues mexicains par notre Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche (10 bourses qui devraient être doublées par le Mexique) lors de la signature de l’accord CFB/RW-Mexique, constituent une opportunité intéressante pour les membres de l’ULg intéressés.

C’est lors de ce genre de déplacement que l’on se rend compte que les pays dits émergents (déjà un progrès terminologique par rapport à « en développement »!), si leur niveau universitaire doit encore progresser en moyenne, ont déjà, pour ce qui est de leurs meilleures institutions, rattrapé et comblé leur retard, voire pris de l’avance, ne fut-ce qu’en termes d’infrastructures et d’équipements, sans parler de la culture de l’évaluation qui y est un puissant moteur de progrès.

Ces accords ont donc beaucoup d’importance pour nous. J’espère qu’un suivi important y sera donné et enrichira nos destinations étrangères.

Pour toute info: Service des Relations Internationales (04 366 56 34).


Pyramides de Teotihuacan

Un nouveau site institutionnel
Lundi dernier, nous « basculions » le site internet de l’ULg dans sa nouvelle configuration.
C’était enfin l’arrivée d’un nouveau design plus moderne et plus professionnel, d’une nouvelle structure pensée en fonction de l’utilisateur et non plus en fonction de l’organisation interne de l’Institution.
Ne jetons la pierre à personne. L’ancienne structure était le reflet de la manière dont les choses se sont mises en place dès la naissance de l’Internet, chaque entité se présentant dès qu’elle en a eu la possibilité.
Aujourd’hui, lorsqu’on arrive sur le site, il existe deux principales possibilités d’aller plus loin: par thèmes ou en fonction du profil du visiteur. On bénéficie donc d’une double navigation.
L’élaboration du nouveau site a nécessité un effort considérable: 2.000 nouvelles pages, 6.000 nouveaux documents. Que toutes les équipes qui ont mis les bouchées doubles pour respecter les délais soient remerciées, le travail est impressionnant, le résultat est formidable.

Une extraordinaire ressource pour les étudiants
Le principe déjà en fonction de « myULg » trouve dans ce nouveau site un épanouissement et des fonctionnalités sans précédent. Il est très utile pour le personnel de l’université mais surtout pour les étudiants, qui bénéficieront du système le plus avancé et le plus complet en Communauté Française et parmi les plus performants d’Europe. Je sais, ça fait très « cocorico » mais c’est néanmoins la réalité. On nous reproche souvent d’être tellement modestes qu’on finit par laisser passer inaperçues nos spécificités: je romprai cette fois avec cette habitude.
Le système permet à la fois une gestion, par l’Administration et les Facultés, du parcours de chaque étudiant mais également une communication permanente entre tous les acteurs de la formation: étudiants, administration et encadrants.
En fait, myULg offre la possibilité d’une gestion de toute la “vie universitaire” de l’étudiant, de l’admission au diplôme. Hormis sa première inscription, toutes les formalités administratives peuvent se faire en self-service via le portail myULg

myULg est une « e-administration » en self-service
L’étudiant peut effectuer des formalités administratives anticipées (pré-inscriptions, admissions) et ceci est particulièrement utile pour les étudiants étrangers qui s’apprêtent à venir chez nous en séjour Erasmus.
Il peut choisir, « en ligne », des cours et des options pour l’année entière.
Il peut prendre connaissance de ses résultats à tout moment en cours d’année, choisir les examens qu’il souhaite présenter à nouveau, consulter son bulletin de notes, s’inscrire pour l’année suivante s’il a réussi ou à la seconde session s’il a échoué, effectuer le paiement en ligne via le service Ogone (VISA, online banking, …)

Fort bien, mais les étudiants utilisent-ils myULg?
En 2007, 61.317.673 pages de myULg ont été vues, soit 168.000 pages par jour. myULg a reçu 3.868.344 visites, soit 10.600 visites par jour. myULg a eu 16.232 visiteurs distincts, 5 terabytes ont été téléchargés, une énorme augmentation par rapport à l’année précédente, ce qui indique que de plus en plus de matériel y est consultable. Les étudiants adoptent le système (90% l’utilisent régulièrement), les encadrants aussi.
Et on peut rétorquer à ceux qui nous reprocheraient d’entrer résolument dans l’ère de l’électronique sans nous soucier des moyens financiers que cela implique pour l’étudiant, que 47 salles et 650 ordinateurs sont mis gracieusement à leur disposition.

Podcast et Streaming
Dans le même esprit, nous nous préparons activement à la mise en œuvre de deux technologies relativement récentes: le podcast et le streaming.
Certains cours vont pouvoir être enregistrés en audio, voire en audio & vidéo pour être ensuite diffusés aux étudiants inscrits à ces cours. Ils les trouveront sur leur myULg personnel et pourront le décharger sur leur ordinateur et éventuellement, s’ils en ont un, sur leur iPod ou autre baladeur MPEG4, ou sur baladeurs MPEG3 pour le son seul.
Plutôt qu’un incitant à l’absentéisme, il s’agit d’un véritable outil de remédiation (comme l’expérience américaine le démontre) : l’étudiant pourra revoir un passage mal compris autant de fois qu’il le souhaite, mais également des animations, des films projetés par le professeur au cours ainsi que les expériences et démonstrations effectuées au cours.
Cet outil sera entièrement automatisé et intégré aux systèmes de gestion des cours et des étudiants, sous contrôle simple par l’enseignant. Les premiers tests sont en cours actuellement et la mise en production est prévue pour 2008-2009.
Bien évidemment, cet outil sera à la disposition des enseignants qui désireront l’utiliser, mais on peut prévoir une certaine pression bottom-up de la part des étudiants…!

Contrôle anti-plagiat
Nous allons prochainement mettre en service un système de recherche de plagiat de sources disponibles sur Internet qui s’appliquera aux thèses de doctorat, aux travaux de fin d’études, aux rapports d’études, etc. Ce système sera bientôt disponible (juin 2008, après la période de test en cours) au travers de myULg pour l’ensemble des enseignants. Je me suis expliqué précédemment sur cette nécessité de plus en plus inévitable de décourager le plagiat et la fraude en général, mais aussi de veiller à prévenir ce fléau par l’éducation.

Une infrastructure d’avant-garde
L’ULg s’est dotée d’une infrastructure informatique exceptionnelle qui la place en tête des universités européennes: un backbone (ossature) en fibres optiques permettant un débit de 10 Gbps (gigabits par seconde) couvrant le Sart Tilman et le bâtiment central, des liaisons à très haute vitesse avec notre campus d’Arlon, le campus Saint Gilles de HEC-Ecole de Gestion de l’ULg, et un relais performant via Belnet avec notre partenaire de l’Académie Wallonie-Europe: la Faculté d’Agronomie de Gembloux.
Nous disposons de 20.000 points de connexion, de 800 bornes WiFi couvrant 100% des surfaces universitaires avec des doses d’émissions inférieures , même à proximité, à 1/60è des valeurs minimum recommandées par les normes européennes et belges.

Enfin, nous sommes la première université en Communauté française à avoir réalisé la transition complète de notre téléphonie sur IP il y a un an déjà, ce qui nous ouvre l’accès aux nouveaux canaux de communication : Skype, visiophonie, etc.

Ceci représente l’effort intensif de très nombreuses personnes dans les diverses administrations, AEE, ARI, ARH, ARF, ARD, Relations extérieures et, last but not least, le SEGI qui s’est réellement surpassé !
Que chacun trouve ici les remerciements qu’il mérite et un encouragement à toujours améliorer et perfectionner les services offerts par l’ULg à son personnel et à ses étudiants.

Discours prononcé lors de la célébration du 20è anniversaire du CHU de Liège

Dans le discours qu’il prononça lors de l’inauguration de la première partie de l’Hôpital en 1985, le recteur Arthur Bodson exprimait son souhait de voir le CHU acquérir au autre nom, « Céhachu » n’étant guère joli — « Chu » (de « choir »!) comme le prononcent certains, encore moins — et CHU étant une appellation répandue dans les villes universitaires de la francophonie. Il lançait alors un appel aux suggestions, en demandant d’éviter « du Sart Tilman », qui eût accordé beaucoup d’honneur à ce Monsieur Tilman, « courageux défricheur de quelques arpents » disait-il, auquel est déjà dédié un village et puis, surtout, une université ! Je ne sais si personne n’a proposé d’idée intéressante, toujours est-il que le nom est resté et que, 20 ans plus tard, la question ne se pose même plus. Le CHU est, dans notre région et pour tout le monde, l’Hôpital universitaire et quand, de plus de 100 km à la ronde, on amène un malade ou un accidenté au CHU, chacun comprend clairement de quoi il s’agit.

Le U de CHU, c’est évidemment « universitaire ». Ce U a toute son importance pour le prestige de l’Hôpital. C’est ce qui le différencie de tous les autres hôpitaux, en ceci qu’il sert, non seulement d’institution de soins, mais également d’école de formation professionnelle des médecins qui font leurs études à l’Université de Liège, d’école d’application pour tous ses spécialistes en devenir. Pour le public en général, l’appellation « universitaire » suffit à garantir la qualité des soins et la certitude de se voir appliquer la médecine la plus avancée, la plus performante, la plus sûre.

Réciproquement, il n’est point d’université complète sans une faculté de Médecine, ni de faculté de Médecine sans hôpital. C’est d’ailleurs la question que me posent toujours mes interlocuteurs lorsqu’ils ne sont pas familiers avec notre université : « avez-vous un hôpital universitaire ? ». Le prestige d’une université est donc lié, en bonne partie, à l’existence d’une faculté de Médecine et donc d’un CHU.

Ainsi donc, si d’aucuns regrettent le manque de poésie de l’appellation, nul ne disconviendra que le U rappelle en permanence cette filiation. Filiation sûrement, car en effet, le CHU est enfant de l’Université. Et si, pour ceux qui s’en souviennent, l’accouchement ne se fit pas sans douleur, il donna naissance à un bébé qui ne tarda guère à faire ses preuves, certes en exigeant beaucoup de ses membres, car à ses débuts, le CHU se construisit sur de nombreux sacrifices, de nombreuses restrictions. Une logique d’entreprise dut immédiatement lui être appliquée, rupture douloureuse avec les habitudes acquises de longue date au sein de l’Université. L’application de cette logique était indispensable car il s’agissait de s’adapter à des conditions nouvelles, celles qui ont prévalu après la fin des golden sixties, après la crise dite « du pétrole » du début des années septante. Les responsables d’alors comprirent que cette adaptation drastique mais nécessaire ne pourrait s’accomplir qu’en dehors du giron de l’Université et c’est ce qui fit du CHU, la plus grande spin-off de l’Université de Liège.

Aujourd’hui, l’enfant a grandi, il a vingt ans. Les sacrifices ont porté leurs fruits et chacun peut maintenant en constater les effets avec satisfaction. Après les crises de croissance, l’enfance agitée, l’adolescence turbulente, l’enfant est devenu aujourd’hui adulte et sage. La sérénité acquise lui permet de réexaminer ses relations avec sa mère, son Alma Mater, et tous deux comprennent à quel point leurs sorts sont liés. Ils comprennent ce que synergie veut dire et combien ils seraient dramatiquement amoindris, l’un sans l’autre.

L’Université et le CHU sont, depuis 20 ans, des entités juridiques distinctes et indépendantes. Le cordon n’a cependant jamais été rompu. Le recteur et l’administrateur, ainsi que le doyen de la Faculté de Médecine, font ex officio partie du Conseil d’Administration du CHU. Le président et l’administrateur délégué du CHU sont invités permanents du Conseil d’administration de l’Université. Mais au delà de ces liens largement symboliques, une prise de conscience de plus en plus forte se fait jour : celle de la nécessité de resserrer les liens plus étroitement encore. C’est dans l’intérêt de tous. Nous vivons dans le même domaine, nous connaissons les mêmes problèmes et difficultés et nous gagnons à les résoudre ensemble.
C’est ensemble que nous voulons aborder la délicate question de la mobilité vers le domaine universitaire et au sein de celui-ci, avec ses corollaires en termes de trafic et de parcage (à l’exception de vous, Madame, tous ceux qui ont atteint cette salle aujourd’hui peuvent comprendre de quoi je parle !). C’est ensemble que nous voulons examiner l’harmonie entre enseignement et prestation de soins de qualité, avec les difficultés et contraintes que cela implique.

L’Université de Liège vient de mettre sur pied un des plus grands centres de biologie cellulaire et moléculaire à finalité biomédicale d’Europe : le GIGA. Près de 300 chercheurs et un incubateur d’entreprises y sont regroupés. Si quatre facultés y participent activement, c’est au CHU (entendu cette fois dans son acception originale, celle d’un centre qui regroupe à la fois l’Université et l’Hôpital) que nous avons décidé de l’installer, ce qui a permis de remplir la dernière des tours, restée vide suite aux péripéties des restrictions de la politique hospitalière fédérale qui n’ont cessé de compliquer à outrance l’évolution de cet hôpital, d’être amenée à la vie, améliorant ainsi grandement l’environnement immédiat. Mais cette proximité porte ses fruits dans les deux sens. Voici aujourd’hui le CHU flanqué d’un centre de recherche dont l’excellence est reconnue, appelé à se développer plus encore puisqu’il sera rejoint par d’autres centres de recherche qui vont s’y intégrer, en commençant par le centre de recherches en cancérologie expérimentale, qui deviendra « GIGA Cancer », et puis d’autres, je l’espère. Cette proximité est une aubaine pour le CHU. C’est aussi une aubaine pour le GIGA, pour deux raisons : la première est qu’elle permet et assure le contact permanent entre les chercheurs et la clinique, parachevant ainsi le processus de regroupement des différentes équipes auparavant dispersées sur le campus et dans la ville. La seconde est qu’une partie de l’originalité du concept du GIGA repose sur l’intégration d’entreprises en son sein même, valorisant ainsi au mieux les recherches qui y sont accomplies, et que ces entreprises trouvent une motivation immense à se développer dans le GIGA, d’une part en raison de la proximité avec les chercheurs fondamentaux, mais aussi en raison de la proximité de la clinique. Le Doyen et moi-même avons d’ailleurs des plans pour le développement d’un volet clinique au GIGA, ce qui complèterait magnifiquement et comme nulle part ailleurs, la fonctionnalité exceptionnelle de ce centre de recherches hors-normes.

Il s’agit ici, bien sûr, d’un exemple, mais il est tout à fait représentatif de cette relation qui, sans qu’il y ait la moindre raison pour un retour en arrière, doit redevenir de plus en plus étroite entre l’Université et « son » CHU. Nous sommes déterminés à continuer de nous y consacrer, nous sommes déterminés à faire de cette alliance une force considérable pour Liège et sa région.

Il a aujourd’hui 20 ans.
Longue vie au CHU !
Longue vie au couple indissoluble Université de Liège – CHU de Liège !

Visite de la Princesse Astrid au CHU de Liège. La presse opère…

Je suis très souvent interpellé par des membres de l’Institution qui me font part de leur chagrin de constater que l’ULg est aussi peu présente dans les media. « On ne parle que de l’UCL et de l’ULB! Ne pouvez-vous faire quelque chose? »
On a souvent analysé ce phénomène et il serait un peu court de dire que nous avons une politique déficiente en matière de couverture médiatique. Déjà sous mes deux prédécesseurs, cette présence dans la presse était un souci auquel ils ont répondu très activement par de nombreuses mesures. Je n’ai fait qu’amplifier encore cet effort, en restructurant le service des relations extérieures et en intensifiant notre communication externe.

Je dois cependant à la vérité de dire que ce sentiment de frustration est essentiellement interne à l’ULg et qu’au contraire, à l’extérieur, on me dit plutôt que « ça bouge » à l’ULg et qu’on ressent un dynamisme renforcé à travers l’image médiatique qui nous est donnée.

Objectivons ceci. Un suivi est assuré par un consultant professionnel qui mesure chaque trimestre les mentions de l’ULg dans les media écrits et parlés ou télévisés. Ce qui en ressort est édifiant: nous sommes incontestablement en progression constante en nombres absolus, mais également en pourcentage vis-à-vis de nos « concurrents » directs, les deux autres universités francophones complètes.


Données Auxipress octobre 2007. Les valeurs de 2007 sont une extrapolation simple à partir des trois premiers trimestres de l’année. Le troisième trimestre incluant la période « creuse » des vacances d’été, la prédiction devrait être atteinte en fin d’année.

On pourra objecter que les articles négatifs du genre « Les champignons attaquent l’ULg! » comme nous venons d’en connaître récemment contribuent à ce calcul. Certes, mais ils ne constituent (heureusement!) pas la majorité, pas même un nombre significatif.

Plus importante est la constatation que notre présence dans les grands quotidiens comme Le Soir, La Libre ou SudPresse est le plus souvent limitée aux pages ou aux éditions locales, alors que c’est beaucoup moins le cas pour nos consœurs. Combien de fois ne voyons nous pas apparaître dans les pages générales des informations enthousiastes sur les « nouveautés » des universités de la capitale ou proches de celle-ci quant aux nouveaux masters alors que le changement est simultané dans toutes les universités de la Communauté; ou quant aux nouvelles méthodes pédagogiques, à l’encadrement renforcé des 1ers bacs ou à la couverture informatique wi-fi des sites universitaires, alors que tout cela est efficacement fonctionnel chez nous depuis longtemps?

Il suffit de prendre un de ces journaux à Bruxelles, à l’aéroport ou dans un avion pour se rendre compte de la différence. Nous souffrons donc de deux handicaps: 1) l’éloignement relatif qui diminue nos chances d’être consultés par la presse bruxelloise sur un évènement d’intérêt général et 2) l’existence même d’éditions locales dans lesquelles on nous confine volontiers.

Si nous atteignons bien pour la première fois cette année un tiers des mentions en proportion absolue, nous n’y sommes guère encore en termes d’impact réel sur la population. Ce qui se passe à l’ULg intéresse essentiellement la presse liégeoise et nous faisons trop peu souvent les manchettes des éditions générales. Ceci est également vrai pour la radio et la télévision.

Toutefois, notre accroissement récent semble mieux correspondre qu’auparavant à des mentions dans les réseaux généraux. Un progrès commence donc à se faire sentir. Une reprise est également observée dans les media flamands où notre traditionnelle position de lanterne rouge dans le passé (et encore aujourd’hui) traduit une faiblesse de notre impact national.

Nous devons donc continuer à intensifier nos efforts par rapport à la presse, mais également quant à notre présence un peu partout pour expliquer ce que fait l’ULg, quels sont ses atouts, ses formations originales et spécifiques et la qualité de sa recherche scientifique et technique. Je compte énormément sur le magazine web bilingue Reflexions pour y contribuer brillamment. Son remarquable succès, dès son démarrage, me rend très optimiste.

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