jeu 16 avr 2009
Centre fermé ou Jardin ouvert ?
Posté par Bernard Rentier dans Culture , Généralités , Relations extérieures1 Commentaire
Depuis hier, comme annoncé précédemment, des « Sans Papiers » se sont installés à l’ULg. Un local a été aménagé pour eux rue de Pitteurs, en Outremeuse, dans le « complexe Van Beneden-Pitteurs-Delcour ». Comme prévu, il s’agit d’une occupation de jour, positive et active. Des ateliers y seront organisés pendant les deux prochains mois avec un encadrement bénévole — de la part d’universitaires et de diverses associations ou simples volontaires — et portant sur des sujets très divers: langue française, langue néerlandaise, langue arabe, informatique, éléments de droit, condition féminine, peinture, photographie, vidéo, théâtre, coiffure…
Toute assistance pour assurer ou améliorer la qualité de ces ateliers durant cette période est la bienvenue.
Une première anecdote: dès hier, la rencontre entre les « Sans-Papiers » et l’équipe des « Espaces Botaniques Universitaires de Liège » est venue ajouter une cerise sur le gâteau de cette « occupation » originale. En effet, les EBULg aménagent les jardins du complexe Van Beneden-Pitteurs-Delcour en un « Jardin du Monde » qui sera inauguré le 15 juin prochain. Il reflétera les caractéristiques botaniques (ornements, parfums, cuisines) de tous les continents, jolie prouesse sous nos latitudes! Plusieurs « Sans-Papiers » se sont proposés pour donner un coup de main bénévole à cette association dont ils deviennent temporairement les voisins directs et contribuer, grâce à leur bagage culturel propre, à l’élaboration de parties de ce Jardin.
C’est ainsi que se met en place une synergie qui démontrera, mieux que toute autre manifestation, la détermination des « Sans-Papiers » à s’intégrer mais également leur capacité à planter leur propre graine dans le parterre du dialogue interculturel !
Bravo encore pour cet accueil. Je me réjouis de voir ainsi mon institution à nouveau directement impliquée dans un mouvement de soutien à la cause de ces personnes qui cherchent asile chez nous (et si les raisons de leur exil sont économiques cela ne fait que nous rappeler les deux ou trois siècles où c’étaient les Européens qui sans visa ni permis de travail allaient s’installer en Australie ou aux Etats-Unis, par exemple). Je me réjouis aussi du foisonnement d’idées parmi les sans-papiers eux-mêmes.
Commentaire de Christine Pagnoulle, le 30 avr 2009 à 23:59