dim 10 juin 2007
QS, la firme qui réalise (mal, à mon goût) les études de classement des universités pour le London Times Higher Education Supplement, produit aussi d’excellentes analyses de divers phénomènes qui affectent la vie universitaire.
Elle vient de publier un commentaire intéressant sur le plagiat, fléau de l’enseignement depuis toujours, mais malheureusement beaucoup plus généralisé, au point qu’il devient un problème majeur aujourd’hui, en raison de la facilité de le commettre dans un environnement électronique où le « copier-coller » est si simple. Et c’est un problème pour deux raisons: la violation des droits d’auteurs et le non-apprentissage par l’étudiant du processus rédactionnel.
Selon l’auteur, Tim Rogers, si la technique le favorise, le plagiat est essentiellement dû au manque d’éducation en matière de propriété intellectuelle, ou tout simplement à l’égard de la tricherie et de la fraude intellectuelle. Ensuite, la facilité pratique vient accélérer et répandre largement la dérive.
Condamner la technique serait un combat d’arrière-garde comme le serait l’idée de limiter les performances des automobiles pour prévenir les excès de vitesse. Tout est dans l’éducation à ne pas transgresser les interdictions qui ont une raison d’être sociétale.
Avec Nicolas Janin, nous donnons le cours d’éthique (humaine et animale) en 3e année du grade de bachelier en sciences biomédicales, en 2è Licence du grade de Licencié en sciences biomédicales, en 2e année du grade de Master en sciences de la motricité, orientation générale, à finalité approfondie et enfin en ce qui fut le DES en Sciences Biomédicales, Option Cosmétologie.
Cette liste n’a d’autre intérêt que de mentionner l’importance grandissante des sujets liés à ces matières et la réelle prise de conscience actuelle à cet égard. Aurions-nous pu imaginer en effet il y a 15 ans que ces matières puissent un jour être intégrées dans des programmes de cours…
Parmi bien d’autres choses, des sujets liés à l’éthique en matière de recherche scientifique y sont abordés, dont le plagiat, la fraude, le vol de données…
La prise de conscience vis-à-vis de ces problèmes peut se faire de nombreuses manières. L’enseignement en est certainement une et y contribue par l’éclairage rigoureux qu’il se doit d’y apporter.
Bien cordialement
Pierre
Commentaire de Drion Pierre, le 16 juin 2007
Commentaire de Bernard Rentier, le 16 juin 2007 à 14:46sur le blog interne