La Faculté de Gembloux fait désormais partie de la grande famille de l’Université de Liège!
Je rappelle à toute la communauté universitaire ULg que nous nous rassemblons demain dès 16h à Gembloux (FUSAGx, centre-ville: Plan d’accès) pour une découverte du site, quelques discours et un barbecue sympathique en toute simplicité. Nous serons près de 400 pour cette grande fête de l’union et ce sera une belle opportunité de rencontre et d’échange.
Si vous venez et que vous ne vous êtes pas annoncé, merci d’encore le faire: relationsexterieures@ulg.ac.be

Des études de plus en plus complètes démontrent aujourd’hui l’ « OA Advantage« , c’est-à-dire l’avantage objectif de la publication scientifique en accès libre. Et cet avantage est celui de la supériorité de l’OA en matière de lectorat et, par conséquent, de citations. On peut y déceler deux raisons: la première, évidente, est que la gratuité de la lecture augmente les chances d’être lu. La seconde (liée à la publication électronique en général) est que le décompte des citations est plus efficace et plus immédiat.

Un excellent article de Steve Hitchcock en fait la claire démonstration. En outre, cet article, publié pour la première fois en 2004, a fait l’objet de révisions régulières et la dernière date d’avril 2009, illustrant à merveille la révolution en matière de publications qu’est la « publication liquide » dont je vous parlais il y a un an. Ce principe est extraordinairement utile pour des publications qui analysent des situations hautement évolutives nécessitant des mises à jour quasi permanentes. Mais bien d’autres domaines que la bibliométrie sont ainsi exposés à une péremption rapide et bénéficieraient de la même technique.

I was certainly a bit too hasty in announcing the launching of the EOS website last week. The following day, we had an important meeting with the founders of the EOS International Group where I serve as chairman. The decision was made to work on the site, continue making improvements, and update and finalise the Advisory Board. This means that the site won’t be operational for a few more days. The situation is even more embarassing given that all the « important people » involved in Open Access had already heard the news (only available on my blog and in French) and EOS was already inundated with subscription requests on day one (read the enthusiastic articles by Peter Suber and Stevan Harnad). Let’s hope that this incident won’t have a negative impact on the participation of universities when the site is up and running.
Indeed, the main role of the EOS website will be to rally university leaders from all over the world to the idea of setting up institutional repositories and to aid them practically to do so. The second objective is to persuade financial backers of the upmost importance of publishing in open access the results of research projects they themselves have financed and of the need to develop collection systems from institutional repositories. In Belgium, the FNRS (National Fund for Scientific Research), which signed the « Berlin Declaration » on open access, should declare itself in favour of this objective. The three largest universities are expected to house their repositories and those of their Academies. This is already the case at ULg while the Catholic University of Leuven (UCL) has recently joined us and the University of Brussels ULB) will shortly do the same. French-speaking Belgium could thus become the first « country » to adopt this system in its entirety, which should help the cause and visibility of our researchers.

J’ai certainement un peu précipité les choses en annonçant, la semaine dernière, le lancement du site web d’EOS. Le lendemain, nous avions une réunion importante des fondateurs du groupe international EOS que j’ai l’honneur de présider et nous y avons décidé que le site nécessitait encore un peu de travail, quelques améliorations, une mise à jour plus récente et une finalisation de l’Advisory Board. Ceci nous vaut une mise en panne du site pour quelques jours encore. Embarrassant, d’autant que les « grands » de l’Open Access s’étaient déjà emparés de la nouvelle (pourtant seulement disponible en français sur mon blog) et les demandes d’affiliation a EOS abondaient de toute part dès le premier jour! (lire l’enthousiasme de Peter Suber et de Stevan Harnad). Espérons que cet incident ne nuira pas à la participation de nombreuses universités lors du lancement définitif…

Le rôle du site EOS, en effet, sera essentiellement de rallier les dirigeants des universités du monde entier, de les convaincre d’installer des dépôts institutionnels et de les y aider. Son deuxième objectif est de persuader les bailleurs de fonds de l’importance de la mise en accès libre des publications des recherches qu’ils ont financées et de la nécessité de mettre au point des systèmes de récolte à partir des dépôts institutionnels. Chez nous, le FNRS, signataire de la « Déclaration de Berlin » sur l’accès libre, devrait se prononcer bientôt dans ce sens. Les trois « grandes » universités devraient héberger leurs dépôts et ceux de leur Académie. C’est déjà le cas pour l’ULg, l’UCL nous a rejoints récemment et l’ULB devrait suivre rapidement. La Belgique francophone pourrait ainsi devenir le premier « pays » à adopter ce système dans sa totalité, ce qui devrait servir la cause de nos chercheurs et leur notoriété.

Ce lundi, je rassemble à Bruxelles les principaux acteurs de EOS (Enabling Open Scholarship), une version mondiale de l’EurOpenScholar dont je vous parlais précédemment. L’objectif est le même, mais s’étend aujourd’hui de l’Europe à l’ensemble des universités de la planète : promouvoir la création de dépôts institutionnels (chez nous : ORBi) dans toutes les universités du monde afin de rendre accessible librement par le web l’accès aux publications scientifiques.
Une telle ambition passe par la conviction des dirigeants de toutes les universités de l’importance de ce nouveau paradigme de la diffusion du savoir et, en particulier, du savoir acquis grâce aux deniers publics. Le but est de grossir le nombre des institutions qui ont choisi cette méthode et l’ont rendue obligatoire pour leurs chercheurs.

Dans ce but, nous avons créé un nouveau site web hébergé par l’ULg, dont le but est d’informer les recteurs et présidents d’universités, de leur donner des arguments décisionnels, de leur fournir l’aide technique pour mettre sur pied ces dépôts et de les encourager à rendre ces dépôts obligatoires dans leur institution..

Encore une fois, je précise qu’il ne s’agit pas ici de n’importe quelle publication scientifique. Les dépôts doivent contenir (et, dans la mesure du possible, mettre en accès libre) la littérature scientifique « donnée librement ».

En effet, les chercheurs peuvent produire deux types de publications :
1. celles dont ils attendent un retour financier, telles que des ouvrages, des livres, dont la destinée commerciale prévoit des droits d’auteurs qui leur reviennent, bien entendu;
2. celles dont ils abandonnent les droits et pour lesquelles leur seul souhait est qu’elles soient lues, utilisées et citées.

L’accès libre dans les dépôts institutionnels concerne bien évidemment la deuxième catégorie.

Il était plus que nécessaire de fournir à chacun un véritable manuel de l’Open Access et de l’outil majeur qui permette de le rendre incontournable, nous espérons que ce sera dorénavant le cas.

On Monday in Brussels, I am bringing together the principal proponents of EOS (Enabling Open Scholarship), the worldwide version of EurOpenScholar I wrote about earlier. The objective is the same: to encourage the creation of institutional repositories (Orbi at ULg) in all universities and to allow free online access to scientific publications. The only difference is that EOS now has a worldwide rather than a mere European dimension.
If these goals are to be attained, all university leaders must be convinced of the importance of this new paradigm for the diffusion of knowledge, in particular knowledge acquired through public funding. The goal is to increase the number of institutions choosing this path and making it mandatory for their researchers.
ULg has created and is hosting a new website to this end; its objective is to inform university rectors and presidents, put forth arguments aiding them in the decision-making process, provide technical aid for developing repositories and encourage them to make these repositories mandatories in their institutions.
Once again, I would like to stress that this does not apply to every scientific publication. Repositories must include (and as far as possible put online at no cost) scientific literature « published freely ».
Researchers can indeed produce two types of publications:
1. revenue-producing publications, such as works intended to be marketed, for which authors are of course entitled to receive royalties;
2. publications for which the authors renounce their copyrights, their only wish being that they be read, used and cited.
Free access in institutional repositories obviously falls into the second category.
It was essential to provide an instruction manual for Open Access and the principal tool to make it a must. We hope that this will be the case from now on.

La mobilité et l’internationalisation sont des notions qui focalisent actuellement les objectifs des universités du monde entier. Et elles entraînent, sans surprise, beaucoup de confusions et de malentendus. En particulier, l’internationalisation évoque, chez beaucoup de gens, l’idée de l’exportation commerciale des formations universitaires vers des pays demandeurs, non seulement pour asseoir la renommée de l’institution, mais surtout pour en tirer un profit considérable sur le plan financier. Voilà pourquoi, dans les slogans de la contestation étudiante, on trouve mélangés les termes d’internationalisation, de globalisation et de mondialisation, dans ce qu’ils ont de plus menaçant. Je comprends cette inquiétude, mais il est important de préciser encore une fois que lorsqu’on parle d’internationalisation à l’ULg, on évoque simplement les relations internationales, qui sont une enrichissement intellectuel et culturel majeur, indispensable dans une université aujourd’hui comme hier et de tout temps. L’ULg a conduit, sans grande coordination, différents programmes d’enseignement dans divers pays du monde, à l’initiative de professeurs ou de départements, sans le moindre esprit de lucre, mais dans le seul but de contribuer au développement et à la coopération internationale. Aujourd’hui, cet esprit se fédère et commence à se coordonner dans le cadre de LUIS (Liège University International School). Ce projet concrétise de nombreuses actions (Vietnam, Equateur, Tunisie, RDC) qui ont permis la mise en place de cursus d’études conjoints, dont plusieurs formations de master, sans autre but que de contribuer à l’essor d’institutions amies et comme seuls retours une ouverture agrandie sur le monde de certains de nos enseignants ainsi qu’un respect et une fidélité envers notre université sur d’autres continents.

Bien sûr, LUIS n’est pas, dans un premier temps, un moteur de mobilité étudiante, mais bien une opportunité de mobilité professorale.
Notre ambition est plus réaliste en matière de mobilité étudiante. Elle s’est certes développée par le programme Erasmus/Socrates, par les réseaux d’échange auxquels nous appartenons en Europe, ainsi qu’au travers de nos relations internationales à plus longue distance et là, bien évidemment, les échanges restent l’affaire d’un petit nombre, peu significatif en regard de la volonté institutionnelle de mobilité extensive.

Il est donc normal de se tourner vers les universités géographiquement proches, à commencer par celles des régions frontalières.
Nous appartenons à deux ensembles politiques établis:
- l’ « Euregio Meuse-Rhin » comprenant les provinces de Liège, du Limbourg belge et du Limbourg hollandais ainsi que du land de Rhénanie du Nord-Westphalie,
- la « Grande Région » comprenant , la Lorraine, le Grand-Duché de Luxembourg, les länder de Sarre et de Rhénanie-Palatinat ainsi que la Région Wallonne/Communauté française/Communauté germanophone.

Au sein de l’Euregio Meuse-Rhin, on trouve le consortium d’universités « ALMA » (Aachen, Liège, Maastricht, Hasselt).
Au sein de la Grande Région, on trouve le consortium de la « Charte universitaire de la Grande Région » (Liège, Luxembourg, Metz, Nancy 1, 2 & 3, Saarbrücken, Kaiserslautern et Trêves, universités auxquelles il faut ajouter diverses hautes/grandes écoles, 13 établissements d’enseignement supérieur en tout).

Au sein de la Charte, à la présidence de laquelle j’ai été installé vendredi, les 7 universités partenaires ont obtenu un financement européen visant à mettre en place « l’Université de la Grande Région » (UGR), un rassemblement virtuel des 7 partenaires en une seule université, dans un effort de mobilité entre les différents sites et de visibilité par la complémentarité.

Dans ces ensembles, il est évident que la proximité relative permet d’envisager une mobilité à coût réduit et c’est bien cela l’idée, mais il ne faut pas se cacher que les coûts de la mobilité, même dans ce contexte restreint, sont énormes pour la plupart des familles de nos étudiants.
Lorsqu’on écoute le mouvement étudiant « Respact » pour un allégement des coûts des études (ils demandent même la gratuité, sur base du pacte de New York en 1966), on se rend compte que même les minervals pratiqués dans nos pays (et particulièrement bas en Belgique) sont encore trop élevés et constituent encore un motif d’éloignement des études supérieures, on comprend que le coût additionnel d’une mobilité, même dans un rayon limité, soit rébarbatif.

C’était l’objet des manifestations de Louvain (qui faisait l’objet d’un encadrement musclé par les forces de l’ordre) lors du sommet des ministres de l’enseignement supérieur des pays signataires du processus de Bologne

ou plus bon-enfant à Saarbrücken lors du lancement de l’UGR.

Il est dommage d’entendre alors que les revendications ne se limitent pas à une demande de réduction des coûts, mais qu’elles jettent le bébé avec l’eau du bain et dénoncent toute velléité de mobilité, un discours terriblement rétrograde que j’avais déjà entendu clamer à Barcelone l’an dernier: « A quoi bon la connaissance des langues et des autres pays? Nous voulons des études chez nous et un boulot chez nous ensuite. »

Si nous voulons que nos étudiants, au moins à un moment de leur parcours, s’aèrent l’esprit et se l’ouvrent au monde, il faut abolir ces confusions. Il faut éviter qu’ils ne considèrent la mobilité comme un privilège réservé aux nantis et que cela n’entraîne chez eux un rejet du concept-même des études réalisées partiellement à l’étranger.

Pour cela, on ne peut compter sur le porte-monnaie des familles ni sur les faibles moyens des universités (la nôtre consacre toutefois un budget d’un million d’€ à la mobilité sous tous ses aspects, doublant ainsi les moyens mis à sa disposition à cet effet). On doit pouvoir attendre de la Communauté française un support massif à ce qu’elle devrait considérer comme un atout majeur à accorder à ses jeunes. Il ne suffit pas que les institutions comprennent, que les enseignants comprennent, que les étudiants comprennent, il faut aussi que les autorités politiques comprennent qu’il n’en va pas seulement de l’intérêt des uns ou des autres, mais aussi de l’intérêt général pour la Communauté. En passant d’une aide de 70 K€ en 2007 à 1 million en 2008 et 1,7 millions en 2009, le Gouvernement a montré qu’il progressait, mais on voit aisément qu’on n’en est pas encore à un ordre de grandeur qui puisse rassurer les étudiants sur la levée de cet obstacle financier.

Appel au prochain gouvernement de la CFB et à son ministre de l’enseignement supérieur: reprenez le flambeau, il reste un gros effort à faire…

J’invite les membres de la Communauté ULg à se rendre sur le blog du Projet institutionnel pour y trouver un ajout récent.

Les élections rectorale et vice-rectorales se sont déroulées on ne peut mieux, il faudrait être difficile pour le nier.
Evidemment, un score de 73% des suffrages au 2è tour ne peut que me ravir, et j’y vois essentiellement de la part du corps académique une approbation très large de la façon dont j’ai exercé mon premier mandat au service de l’Institution. L’élection du Premier vice-Recteur en un tour renforce cette impression et salue le concept et l’action de l’équipe. L’élection des trois vice-Recteurs de mission, une nouveauté pour l’ULg, à environ 80% des voix chacun, complète le tableau et confirme un deuxième message implicite: un support massif aux perspectives d’évolution de notre Université. J’en suis très heureux. Un message moins clair nous aurait placés dans une situation délicate quant à la mise en œuvre de nos idées de progrès pour l’ULg.

J’aimerais ici remercier les membres du Conseil académique pour leur confiance et les assurer de notre volonté d’avancer et de notre totale implication. Je voudrais tempérer les inquiétudes de ceux qui n’ont pas voté pour nous et leur dire que nous sommes à l’écoute de tous et de chacun. Leurs inquiétudes me semblent d’ailleurs partagées par une partie de ceux qui nous ont soutenus et c’est bien normal. Même si l’on partage les objectifs d’une réforme, sa mise en action pratique reste en effet mystérieuse tant qu’on ne l’a pas vécue.

Mais il est important de signaler que nous sommes également à l’écoute de tous ceux qui n’ont pas le droit de vote dans cette élection et que nous comptons mettre en place des mécanismes de consultation très généraux. La gouvernance concerne tous les corps et ne peut donc en être déconnectée.

L’élection, ce mercredi, d’Eric Haubruge au vice-Rectorat de la Faculté de Gembloux, qui sera, dès l’année académique prochaine, intégrée dans l’ULg, ne peut que me réjouir. Le nouveau responsable gembloutois est un familier des collaborations avec l’ULg, un homme jeune et dynamique, alliant science et art de fort belle façon, ouvert et progressiste. Nos amis de Gembloux ne pouvaient faire un meilleur choix en ce moment crucial de leur histoire qui devient maintenant aussi la nôtre.

Je souhaite à l’ensemble de l’ULg cinq années aussi épanouissantes que l’ont été les quatre précédentes. Nos ambitions sont grandes et vont toutes dans le même sens: l’essor et la grandeur de notre Institution. Il est important de comprendre qu’aucune de nos initiatives ne nuit aux autres. Lors des interviews que j’ai données cette semaine, une question est revenue, de façon lancinante: « Vos étudiants affirment que vos ambitions de notoriété internationale et d’ouverture au monde ne peuvent que nuire à la qualité de l’enseignement qui doit rester de proximité. Vos efforts d’internationalisation ne peuvent que détourner les enseignants de leur mission d’encadrement proche. Vos étudiants réclament des encadrants attentionnés plutôt que des chercheurs brillants. » C’est méconnaître l’essence-même de l’Université. Même s’il n’est pas facile de trouver des enseignants de qualité qui sont aussi des chercheurs performants et des êtres humains généreux et accessibles, capables de transmettre leur savoir original et leur méthodologie, cela reste néanmoins l’idéal. Même si on ne peut l’atteindre à chaque fois, on ne peut y renoncer.
Et, par dessus tout, il faut comprendre que la qualité et la réputation d’une Université rejaillissent sur ses diplômés, c’est une évidence.

Je suis heureux et fier d’avoir été, avec une équipe solide, reconduit à la tête d’une grande et belle Université, ouverte à un avenir prometteur. Merci à tous.

Comme annoncé hier aux membres de l’ULg, une nouvelle version du Projet (*) que je leur soumets est maintenant en ligne. Le texte actuel est encore une évolution de celui qui était annoncé hier: j’y ai ajouté un schéma général de l’organisation des nouvelles structures et organes à mettre en place, pour plus de clarté.
Il ne s’agit pas encore d’un texte définitif, car je laisse ouvert le « blog Projet » où chacun peut apporter ses commentaires.

(*) En cas de difficulté d’accès, on y arrive également par la page d’accueil de l’ULg.

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