Tout le monde le sait aujourd’hui, la Rentrée Académique à l’ULg sera, une fois de plus, de grande envergure (lire l’article du Vif, supplément Focus, p4). Après les passeurs de littérature il y a deux ans et les passeurs de conscience planétaire l’an dernier, voici, jeudi prochain, des passeurs de musique et des passeurs d’information.
Nos invités, cette année, ont changé le monde, les uns avec leur créativité musicale, les autres avec leur inventivité informatique. Tous ont eu et ont encore une influence colossale sur la vie de tout un chacun et, cependant, peu d’entre eux sont très connus de tous.
Ce sera une nouvelle fois une Rentrée comme je les aime, de celles dont les invités sont parmi les tout grands sans pour autant que leur renommée personnelle soit à la hauteur de l’impact sociétal de leur œuvre.

En avant-goût, quelques liens intéressants à cet égard:
Citizen Jazz
Avant Music News
La Libre Belgique
Wikio
le site d’Archie Shepp
le site de Dick Annegarn
MySpace sur Robert Wyatt
Le site de Robert Wyatt
Musiques Nouvelles
le site de Tim Berners-Lee ainsi que sa vision historique de la naissance du world wide web
le site de Robert Cailliau
une invitation de l’Interface Entreprises Université de l’ULg au débat sur le Web
et un avis caustique, pour faire bonne mesure ;-)

enfin, le site Culture de l’ULg pour les biographies et les commentaires.

La conférence de presse sur le podcasting de cours à l’ULg (UniCast) que nous avons donnée vendredi a eu un succès très large, comme on pouvait s’y attendre pour une première en Belgique.
L’analyse qu’en font les media est suffisamment complète pour que je doive y revenir ici. Je tiens toutefois à insister sur certains aspects. Le principal est qu’il ne s’agit nullement d’un simple gadget.

Une technologie de pointe, conviviale et efficace

L’utilité pour un étudiant de se repasser le « film » du cours, assorti des insertions de dias de présentation en haute qualité (réellement intégrés électroniquement dans le podcast et non pas simplement inclus dans le champ de la caméra), en vue de mieux comprendre, est incontestable. Pouvoir en profiter aussi facilement (grâce au génial portail « myULg ») que des résumés, des syllabi ou des présentations de type PowerPoint qui étaient déjà accessibles de la même manière depuis plusieurs années, constitue une incroyable facilité. Peu de gens savent que le système actuel en est arrivé à la visualisation de 120 millions de pages par an et au téléchargement de 10 Teraoctets (dix mille milliards) par les étudiants de l’ULg. Il ne faut donc pas craindre que cette nouveauté s’avère inutile!

Par ailleurs, l’extrême facilité d’utilisation pour l’enseignant (enregistrement, traitement et diffusion sont automatiques) efface toutes les contraintes (si ce n’est, dans un premier temps, celle de trouver une salle équipée pour l’ensemble de ses cours tout au long de l’année, mais nous allons nous y employer!). La convivialité est le maître mot.

Ces deux caractéristiques principales font d’UniCast une petite merveille de technologie, loin des systèmes bricolés qui règnent dans beaucoup d’universités dans le monde, loin des improvisations d’enregistrement de médiocre qualité réalisés (clandestinement ou non) par certains étudiants eux-mêmes. Je rends hommage aux qualités de l’équipe en charge de ce développement au SeGI et, en particulier à son inventivité et à son perfectionnisme. Une université doit pouvoir faire usage des technologies les plus avancées mais elle doit aussi pouvoir innover et ajouter sa note personnelle de créativité dans le développement d’un concept aussi porteur de progrès.

Inquiétudes

Il est vrai que des dérives sont possibles et que les enseignants pourraient perdre une partie de leur spontanéité dans la crainte de voir leurs lapsus transformés en gags sur le web. C’est évidemment un risque, mais il ne contre-balance pas les avantages de la technique en termes d’aide à la réussite.

Une autre crainte est de voir les étudiants déserter les cours. Ce serait, de leur part, une erreur, pour une multitude de raisons que tout le monde peut comprendre. Dans ce cas, ce ne serait pas une aide à la réussite, mais un instrument de l’échec. Le risque existe donc. Mais on a dit la même chose de la mise à disposition de syllabi il y a 40 ans ou de celle des transparents il y a 20 ans. Les auditoriums ne se sont cependant jamais vidés…

Troisième inquiétude: cette technologie est-elle abordable pour tout le monde? Une enquête menée dans le cadre de l’opération « ULg-université numérique » en 2008 a montré qu’à l’époque, 80% des étudiants possédaient ou avaient accès personnellement à un ordinateur. D’autre part, les baladeurs MP3 ou vidéo abondent et sont devenus très accessibles, rares sont les étudiants qui n’en disposent pas. Pour ceux-ci, un accès à des ordinateurs est organisé dans des dizaines de salles informatisées à l’ULg.

Engouement

Dès à présent (et pourtant l’information est sortie dans la presse avant de faire vraiment l’objet d’une diffusion en interne), nombreux sont les enseignants qui se disent désireux d’expérimenter ce système. L’intérêt est beaucoup plus grand que ce que nous pouvons gérer actuellement. Il faudra donc nous adapter rapidement. Après tout, ce fut aussi le cas avec les projecteurs de dias il y a quarante ans et les projecteurs data il y a dix ans… On s’en est sortis!

Dans son blog The Occasional Pamphlet on scholarly communication, Stuart Shieber, le directeur de l’Office for Scholarly Communication de l’Université Harvard, artisan du dépôt bibliographique institutionnel obligatoire de la prestigieuse université, pose la question: « Allons-nous maintenir le statu quo qui implique le soutien exclusif à un modèle économique connu pour ses spirales inflationnistes incontrôlées, ou allons-nous expérimenter de nouveaux modèles potentiellement beaucoup plus raisonnables sur le plan économique et plus ouverts au développement? » Sa réponse:
The answer is simple: The only reason the uncontrolled inflation of journal subscription costs is a problem at all (and also the reason the upward spiral continues uncontrolled) is the planet’s universities’ inelastic demand and need for access to the journal articles.
Hence the solution is for universities — the universal providers of all those journal articles — to provide Open Access (free online access) to them by mandating that their peer-reviewed final drafts be deposited in their institutional repositories immediately upon acceptance for publication.
Universal OA self-archiving moots the problem of uncontrolled subscription-cost inflation by putting an end to the inelasticity of the demand: If your university cannot afford the subscription price for journal X, your users will still have access to the OA version.
There is no need for universities to try to reform journal economics directly now. What is urgently needed, universally reachable, and already long overdue is universal OA self-archiving mandates from universities. Focusing instead on reforming journal business models is simply distracting from and hence delaying the fulfillment of this pressing need.
Harvard should focus all its energy and prestige on universalizing OA self-archiving mandates rather than dissipating it superfluously on journal economics and OA funds.
Once OA self-archiving is universal, journal economics will take care of itself.

Sans vouloir lancer de cocorico, ces affirmations sont un agréable écho aux propos que je tiens depuis quelques années dans les lignes de ce blog.

Et à ce propos, si vous n’êtes pas passés récemment au site d’ORBi, faites-le, son évolution visuelle et informative vaut le détour.

On me signale que l’inénarrable Harun Yahya fait référence dans son blog au billet que j’avais affiché dans le mien, consacré à une critique de son livre « L’Atlas de la Création » distribué gratuitement à tous les établissements d’enseignement du monde.

J’y relève essentiellement trois malhonnêtetés évidentes:

1. l’absence de guillemets, qui jette la confusion sur qui parle. Quand j’écris « L’auteur explique », on peut croire que l’auteur c’est moi et ainsi m’attribuer des propos que je me contente de citer;
2. l’hyper-lien apparent vers mon blog mais inactif, qui empêche une vérification aisée de mes propos;
3. la reprise exclusive de mon introduction, hors contexte, en évitant soigneusement d’évoquer mes critiques.

En fait, il s’agit là d’une parfaite démonstration en réduction du procédé général utilisé par ce personnage, dans cet entrefilet comme dans ses livres : tronquer les faits et éluder l’évidence.
Que pouvait-on attendre d’autre…?

Le but, ce n’est pas le bout du chemin, c’est le cheminement.

(Eric-Emmanuel Schmitt, Le sumo qui ne pouvait pas grossir, Albin Michel, 2009)

La pause d’été permet de reprendre son souffle, de prendre du recul et, occasionnellement, de se divertir en changeant d’air. Parmi les activités « différentes », j’ai pu combiner randonnées en montagne et rassemblement familial au soleil du Midi, mais aussi une plongée dans l’Histoire de notre université en relisant « Mémoires » de Marcel Dubuisson (d’une lucidité et, sur certains aspects, d’une actualité étonnantes) et en explorant, sur le site web de l’ULg, le bref historique de l’Université depuis sa création en 1817 jusqu’à nos jours.

Au delà de son aspect purement délassant, cette promenade dans le temps permet d’éclairer divers aspect de l’évolution de la gouvernance de notre Université au fil de ses deux siècles d’existence….

Mes réflexions sur le sujet restent limitées et je les ai consignées dans un petit document en PDF téléchargeable. Bonne lecture aux curieux !

Tout le monde sait aujourd’hui que je tiens énormément à ce que les enseignants que l’ULg recrute en son sein ou au dehors aient, au préalable, effectué au moins un séjour de longue durée à l’étranger. C’est presque devenu une plaisanterie…

Ce n’est pourtant pas nouveau. Personne ne peut plus dire « on ne savait pas ». C’était déjà un objectif que nous nous étions fixés, le recteur Legros et moi, dès 1997, comprenant clairement que nous ne pouvions pas parler sérieusement d’internationalisation de l’université sans cela. Evidemment, nous ne disposions d’aucun moyen pour atteindre ce but. En effet, le C.A. ne peut se montrer plus exigeant que la Loi. Or un long séjour à l’étranger n’est pas légalement requis pour accéder à une charge de cours.
On ne peut donc placer l’exigence qu’ensuite, parmi les critères attendus pour une promotion. C’est évidemment trop tard. Lorsqu’une personne se voit confier une charge de cours, on attend d’elle, au moins dans les premières années, qu’elle soit très présente pour accomplir ses missions. C’est avant qu’il faut agir.

J’ai pris l’habitude de rencontrer personnellement les nouveaux chargés de cours qui n’ont pas effectué de long séjour professionnel de recherche à l’étranger. Dans la majorité des cas, s’ils ne l’ont pas fait, ils me confient que c’est parce qu’on ne leur en a pas laissé l’occasion. Les « patrons » semblent considérer que leurs jeunes collaborateurs leur sont plus utiles s’ils restent auprès d’eux, et sacrifient donc leur carrière à des contingences immédiates. Sans doute pensent-ils que cela n’a pas d’importance.

C’est cette indifférence que je souhaite ébranler, en faisant en sorte que chacun prenne conscience que le séjour de longue durée (pour moi, 1 an minimum, mais depuis quelques années, on transige hélas à 6 mois…) à l’étranger n’est en rien remplacé par de nombreux séjours de trois jours ou d’une semaine, ni par la participation à des colloques et des congrès, ni par des collaborations actives avec des équipes étrangères. C’est un état d’esprit, une véritable expérience, une épreuve en quelque sorte.

Croyez-le ou non, je reçois encore des plaidoyers (pas tellement de la part des intéressés, mais plutôt de leurs « patrons » ou de collègues qui soutiennent leur candidature) arguant que dans telle ou telle branche, le séjour à l’étranger ne se justifie pas. Cet argument s’applique généralement aux cas où la matière étudiée est soi-disant locale! Mais le séjour à l’étranger vise à acquérir l’expérience irremplaçable de l’adaptation au travail dans un autre environnement, pas nécessairement à avancer dans la recherche qu’on a réalisée jusque là. A la limite, il vaut même mieux changer de sujet, ne serait-ce que temporairement, pour des raisons évidentes d’élargissement du champ d’expertise et/ou de réflexion.
A côté de cette sotte excuse, on en trouve aussi souvent une autre: « qui va encadrer les stages ou les TP si untel s’en va un an ? » Pire: « Dans notre domaine, la présence ici est indispensable ».
Entendre cela, dans une université comme la nôtre, n’est plus acceptable.

Aussi ai-je demandé au C.A. le 3 juillet de me donner carte blanche pour élaborer un règlement précis sur les exigences s’appliquant à l’accès à une fonction académique, avec pour accord de principe de rendre cette exigence incontournable pour les promotions. Cette nouvelle réglementation sera soumise à un prochain C.A. Et je ne désespère pas d’arriver un jour à placer cette exigence avant la primo-nomination, là où elle doit opérer une sélection.
Aujourd’hui, 45% des nouveaux chargés de cours n’ont jamais séjourné en dehors de l’ULg au moins 6 mois. C’est trop. Nous devons encourager les séjours post-doctoraux à tout prix.

Beau score!

Je suis, une fois de plus, fier de nos chercheurs qui se sont magnifiquement comportés dans la compétition pour les mandats et fonds de recherche du FRS-FNRS.
Notre université, dont le ratio de financement basé sur le critère unique du nombre d’étudiants est d’environ 22%, emporte un succès bien supérieur dès que le critère devient celui de la qualité en recherche.
Cette année, nous emportons 26,15% des mandats d’aspirant (26% des renouvellements) et 25,9% des mandats de chargé de recherche (32,4% des renouvellements).
Quant aux chercheurs qualifiés, nous en obtenons 43,5% mais là, il s’agit bien évidemment de remplacement de postes libérés, soit par des chercheurs ayant atteint l’âge de la retraite, soit par des chercheurs ayant obtenu une nomination de chargé de cours. Ce qui démontre le haut taux d’académisation des chercheurs FNRS permanents à l’ULg.

Verte découverte

Pour près de 200 « liégeois », la visite de la Faculté de Gembloux nouvellement intégrée à l’ULg fut une découverte émerveillée. Le cadre, les bâtiments, l’arboretum, la météo aidant, servirent de préambule à une joyeuse fête magnifiquement orchestrée, débutant par un discours sympathique du futur vice-Recteur du site, Eric Haubruge, (avec traduction simultanée en liégeois, charmante et humoristique attention!), suivi par un barbecue géant, arrosé de bière gembloutoise et de péket liégeois.
Et la fusion de nos institutions fut accompagnée de celle de l’autoroute E42 qui se liquéfia sous le soleil brûlant de lundi et bouscula l’horaire!

Incubateur

C’est lors des diverses proclamations de fin d’études organisées pour chaque faculté par temps de canicule qu’on se rend le mieux compte que les lourdes toges de l’ULg (identiques dans toutes les institutions universitaires anciennement « d’Etat » comme à Gand) ont été conçues pour tenir bien au chaud les professeurs qui, au début du 19è siècle enseignaient l’hiver dans des auditoriums non chauffés…

Préparatifs

Les dernières décisions ont été prises pour les événements de la rentrée:

- la Rentrée académique, le 17 septembre. L’évènement sera d’envergure, sous le signe de la communication entre les Hommes. La musique sera l’archétype de la communication universelle entre les humains et l’Internet celui du support actuel de cette communication, la nouvelle révolution gutenbergienne qui, sans faire disparaître les moyens plus anciens, crée les conditions de l’amplification et de l’accélération de la communication et promeut donc l’essor des sujets à communiquer eux-mêmes. Si la qualité de cet accroissement laisse perplexe, au moins assiste-t-on à un retour de l’écriture comme moyen de communication, au moins temporairement. Deux inventeurs du www, qui ont développé le http et le langage html, des éléments-clés de notre vie quotidienne aujourd’hui, Tim Berners-Lee et Robert Cailliau, seront mis à l’honneur. Quant à la musique, elle sera doublement célébrée, d’abord par la remise des insignes de docteur honoris causa à des grands passeurs de musique, comme nous avions reçu des passeurs de littérature il y a deux ans (et, entre nous, la série continuera l’an prochain!), ensuite par la tenue d’un concert gratuit où toute la communauté ULg est invitée, célébrant l’œuvre de ces artistes le même soir dans la Salle Philharmonique, avec le concours de l’Orchestre Philharmonique de Liège. Grandiose.
Nous célébrerons ainsi Dick Annegarn, Anthony Braxton, Arvo Pärt, Henri Pousseur (à titre posthume malheureusement), Frederic Rzewski, Archie Shepp et Robert Wyatt.
Et toutes ces personnalités participeront activement aux conférences-débats du matin: « Passeurs de Musique » à la Salle académique et « Jusqu’où le web tissera-t-il sa toile? » à l’Europe.

- la remise du Prix Einstein et du Prix Leonardo da Vinci du Conseil Culturel Mondial à l’ULg le 25 novembre. Des personnalités, d’envergure planétaire elles aussi, dans le domaine des sciences et dans celui des arts, recevront leur prix dans notre Salle Académique.

Communication, encore

Et puisqu’on parle de qualité de la communication, une heureuse nouvelle est tombée: notre journal interne « Le 15è Jour », qui avait reçu le premier grand prix de la communication interne d’entreprise de l’Association belge de la Communication interne (ABCI) il y a dix ans exactement, vient d’être à nouveau couronné avec un deuxième prix ex-æquo cette année.

Fausse note

Malheureusement, mercredi, la Fédé s’égare et lance dans la presse une campagne de dénigrement de son Alma Mater intitulée « Comment l’ULg veut étouffer un scandale ». Navrant. En établissant une corrélation entre le suicide d’un étudiant chinois il y a un an et la promotion d’un enseignant au CA ce vendredi, la Fédé se trompe de cible, exige que l’ULg reconnaisse ses torts (rien à voir avec la promotion de l’enseignant) alors que toutes les mesures ont été prises pour que la procédure disciplinaire des étudiants non régulièrement inscrits (ce qui était le cas) soient désormais traités comme les autres. C’était la conclusion logique de ce drame et l’ULg l’a parfaitement tirée depuis lors. L’anomalie a été corrigée et il n’est nullement besoin de s’acharner à obtenir d’injustes représailles. Point à la ligne.
Par cette sortie inattendue, la Fédé 1) rompt le pacte conclu entre nous, 2) dévoile deux jours avant le CA un point de l’ordre du jour (les points concernant les personnes sont particulièrement confidentiels, en principe), 3) révèle que l’étudiant chinois s’était rendu coupable d’actes de harcèlement sexuel sur une enseignante, ce qui lui a valu d’être exclu après plusieurs semonces mais que nous avions toujours évité de dévoiler pour ne pas salir sa mémoire, et finalement, 4) en divulguant des noms à la presse, procède à un véritable lynchage public d’une personne qui n’est ni accusée, ni inculpée, ni jugée, ni condamnée et qui n’a aucune raison de l’être. Ces quatre fautes dont la dernière est gravissime sont inacceptables et ont été réprouvées par tous les membres non-étudiants du CA, sincèrement indignés.
J’avais promis de ne plus étaler publiquement nos dissensions avec la Fédé et j’aurais vraiment souhaité m’y tenir, mais une telle attaque frontale dans la presse, comme toujours sans prévenir, m’a fait sortir de ma réserve. Quand donc la Fédé cessera-t-elle de s’emparer de chaque prétexte pour attaquer l’Université et tout le monde, en se posant en une sorte de justicière universelle, tout en commettant des bévues insupportables ?

Peintres liégeois

Enfin, pour clôturer cette chaude semaine, une superbe exposition d’œuvres de peintres liégeois connus et moins connus, faisant partie de la remarquable collection personnelle d’Eliane et Léopold Bragard, à l’Abbaye de Valdieu (jusqu’au 12 juillet, de 14 à 18h), parmi lesquelles figurent deux toiles de mon père. Un beau moment.

Today, increasingly more comprehensive studies demonstrate the « OA Advantage », i.e. the objective advantage of publishing scientific papers in open access where readership is much wider and the number of citations higher. There are two reasons for this: the first and more obvious one is that there are more chances to be read, given that access is free; the second (and intrisic to electronic publication in general) is that the citation count is done more directly and accurately.
This has been very clearly demonstrated in an excellent article written by Steve Hitchcock. Published for the first time in 2004, it has been revised regularly, the last time in April 2009; it is a perfect example of the revolution which is taking place in the « liquid publication » concept I talked about a year ago. This principle is extraordinarily useful for publications that analyze highly evolving situations that require regular updating. Bibliometry is only one of many fields exposed to rapid expiry, all of which could benefit from the same technique.

Yesterday, I advised you of the launching of EOS (Enabling Open Scholarship) and its website.

EOS is a movement that first and foremost aims to bring together universities from all over the world (this is why the name “EurOpen Scholar” employed in 2007 was changed to « Enabling Open Scholarship”) in an attempt to make the researchers’ obligation to deposit the full text of their publications in an institutional repository (in our case: ORBi) a worldwide practice.

EOS is based on the following rationale:

1. The cost of publications (papers in scientific journals) has become exorbitant, leading to the emergence of the Open Access (OA) concept. As everything comes with a price, taking the OA concept to its logical conclusion means that we will have to pay to publish rather than read.

2. Today, one cannot fail to notice that journals which have adopted the OA policy and attracted researchers with reasonable publishing costs are sabotaging the concept by tripling, even quadrupling their prices (this is the case for BMC and to some degree, PLOS whose price, as yet has « only » doubled).

3. The reasons for this deviation can partially be explained by the lure of profit and the fact that BMC was bought out by a large publishing group. The major factor though is the implementation of the third party payer principle. Universities have traditionally purchased journals as well as various « packages » and taken out subscriptions. They increasingly form consortiums to buy the documentation their researchers need, which most often now is available in both paper and electronic formats. Consequently, researchers have become oblivous to the real cost of their acquisitions. This unawareness becomes even more acute when electronic documents are consulted, accustomed as we are to the almost free use of the Internet.

4. OA pioneers such as Peter Suber first thought that the fact that researchers have to pay to get published – and use research budget money to do so – would result, by eliminating the third payer, in OA prices being tightly controlled.

5. Logically, we took our reasoning one step further and surmised that universities would save money by not renewing their subscriptions to standard journals and would thus be poised to help their researchers by covering publication costs in OA. This is what we did at ULg: we covered the publication costs of BMC’s various journals, the most popular in Open Access.

6. By doing so of course, we reestablished the third party payer principle, giving rise to exorbitant price increases, which thus appear an unavoidable economic and social phenomenon (we were naive enough to think otherwise). In reality, we reinstituted a distance between seller and user and took our foot off the brakes. Things got out of control and we were forced to cancel the initiative. I was personally very disappointed as the number of ULg publications in BMC had been skyrocketing. Even though we might have been able to manage the flow, we could not have absorbed the entire cost of the drastic price increase per article. This clearly invalidates the COPE principle which Harvard, Cornell, Berkely, and MIT have all embraced.

7. This is why we have no other choice but to admit that the only model which might still satisfy the absolute necessity to maintain the widest and cheapest possible access to research literature is for research institutions to build up bibliographical repositories. To be complete, these repositories must be institutional. Other initiatives, such as thematic repositories, are of interest but must remain complementary. Indeed, repositories are most often not consulted by theme but rather serve as a directory for the universities which organize them. If access to a specific paper depended on the reader consulting the University of Liege website, our worldwide reading ratings would be very low indeed. However, the good thing is that search engines regularly « scan » our repositories and find our papers on request by introducing one or several keywords. Whether a reader finds him/herself in our institutional repository without knowing it is of no importance. This, of course, implies that texts have to be deposited in XML or HTLM versions.*

8. This gives researchers maximal visibility and readers the chance to read as much as they want on any subject of interest to them. At the same time, the traditional model of journal publication will not disappear as people will still want to thumb through magazines, sometimes coming across a paper they would never have read otherwise. However, total access to information is maintained as is pressure to return to reasonable pricing.

9. It is possible that all scientifc literature will one day be published using this model and that researchers will finally regain complete control of a process they contribute to as writers, reviewers and buyers. All that would be left to do is set up, at the level of individual universities, a peer-review process (the reviewers also being researchers) and create evaluation committees which would have a quality label and thus be empowered to give the green light to the publication of quality papers. Reviewers’ comments would be published jointly, so that everyone would know that such or such an article had been reviewed. To say that this is impossible without going through an editor is absurd as editors themselves depend on researchers to review papers; moreover, it is insulting to researchers as it implies that editors are the sole guarantors of professionalism and impartiality.

EOS’ objective is thus to bring together universities and research institutions so they may take concrete steps to reduce the costs of scientific publication to an acceptable level and make scientific literature accessible to all, especially to those in developing countries, where the difference would be the most radically felt. They would go from virtually no access to complete access.

* : The text was amended in the light of the comments received.

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