J’ai certainement un peu précipité les choses en annonçant, la semaine dernière, le lancement du site web d’EOS. Le lendemain, nous avions une réunion importante des fondateurs du groupe international EOS que j’ai l’honneur de présider et nous y avons décidé que le site nécessitait encore un peu de travail, quelques améliorations, une mise à jour plus récente et une finalisation de l’Advisory Board. Ceci nous vaut une mise en panne du site pour quelques jours encore. Embarrassant, d’autant que les « grands » de l’Open Access s’étaient déjà emparés de la nouvelle (pourtant seulement disponible en français sur mon blog) et les demandes d’affiliation a EOS abondaient de toute part dès le premier jour! (lire l’enthousiasme de Peter Suber et de Stevan Harnad). Espérons que cet incident ne nuira pas à la participation de nombreuses universités lors du lancement définitif…

Le rôle du site EOS, en effet, sera essentiellement de rallier les dirigeants des universités du monde entier, de les convaincre d’installer des dépôts institutionnels et de les y aider. Son deuxième objectif est de persuader les bailleurs de fonds de l’importance de la mise en accès libre des publications des recherches qu’ils ont financées et de la nécessité de mettre au point des systèmes de récolte à partir des dépôts institutionnels. Chez nous, le FNRS, signataire de la « Déclaration de Berlin » sur l’accès libre, devrait se prononcer bientôt dans ce sens. Les trois « grandes » universités devraient héberger leurs dépôts et ceux de leur Académie. C’est déjà le cas pour l’ULg, l’UCL nous a rejoints récemment et l’ULB devrait suivre rapidement. La Belgique francophone pourrait ainsi devenir le premier « pays » à adopter ce système dans sa totalité, ce qui devrait servir la cause de nos chercheurs et leur notoriété.