Ce lundi, je rassemble à Bruxelles les principaux acteurs de EOS (Enabling Open Scholarship), une version mondiale de l’EurOpenScholar dont je vous parlais précédemment. L’objectif est le même, mais s’étend aujourd’hui de l’Europe à l’ensemble des universités de la planète : promouvoir la création de dépôts institutionnels (chez nous : ORBi) dans toutes les universités du monde afin de rendre accessible librement par le web l’accès aux publications scientifiques.
Une telle ambition passe par la conviction des dirigeants de toutes les universités de l’importance de ce nouveau paradigme de la diffusion du savoir et, en particulier, du savoir acquis grâce aux deniers publics. Le but est de grossir le nombre des institutions qui ont choisi cette méthode et l’ont rendue obligatoire pour leurs chercheurs.

Dans ce but, nous avons créé un nouveau site web hébergé par l’ULg, dont le but est d’informer les recteurs et présidents d’universités, de leur donner des arguments décisionnels, de leur fournir l’aide technique pour mettre sur pied ces dépôts et de les encourager à rendre ces dépôts obligatoires dans leur institution..

Encore une fois, je précise qu’il ne s’agit pas ici de n’importe quelle publication scientifique. Les dépôts doivent contenir (et, dans la mesure du possible, mettre en accès libre) la littérature scientifique « donnée librement ».

En effet, les chercheurs peuvent produire deux types de publications :
1. celles dont ils attendent un retour financier, telles que des ouvrages, des livres, dont la destinée commerciale prévoit des droits d’auteurs qui leur reviennent, bien entendu;
2. celles dont ils abandonnent les droits et pour lesquelles leur seul souhait est qu’elles soient lues, utilisées et citées.

L’accès libre dans les dépôts institutionnels concerne bien évidemment la deuxième catégorie.

Il était plus que nécessaire de fournir à chacun un véritable manuel de l’Open Access et de l’outil majeur qui permette de le rendre incontournable, nous espérons que ce sera dorénavant le cas.