octobre 2010


Pour clore le débat public sur l’opération d’extinction de toute discrimination à la FMV (voir billets précédents), et sachant que l’action continue pour veiller à en faire disparaître toute trace, j’ai le plaisir d’annoncer qu’avant même que le délai accordé à la commission que j’appellerai « d’assainissement éthique » de la Faculté, ses membres se sont déjà fermement engagés dans la bonne voie et des mesures sont déjà prises, en pratique.
Comme je l’ai beaucoup dit, il faut en outre modifier l’état d’esprit de certains individus que j’espère relativement rares et je me réjouis, à cet égard, de l’attitude constructive et proactive de la Société générale des Etudiants en Médecine vétérinaire de l’ULg (SGEMV), souvent mise en cause, et qui publie son engagement solennel sur son site web. J’applaudis des deux mains aux déclarations qui y sont faites et à l’attitude progressiste et volontariste qui y est encouragée.

J’aimerais juste apporter une petite précision. Jamais je n’ai considéré que LES professeurs ou LES maîtres de stages étaient tous coupables ni même tous suspects. A tout moment, j’ai eu la prudence de dire que, dans les témoignages bien étayés déposés auprès du Centre pour l’Egalité des Chances et la Lutte contre le Racisme, que je connais puisque j’étais en copie d’emblée au moins de certains d’entre eux (il y en a eu un, en effet, puis plusieurs autres), je suis en droit de penser que certains ont fait preuve d’un comportement de ségrégation ou de favoritisme flagrant. C’est de ceux-là que je parle, et en aucun cas je ne fais d’amalgame. J’ai énormément de respect pour tous mes collègues, mais personne ne m’empêchera de juger avec sévérité ceux d’entre eux à propos desquels une dérive inacceptable serait avérée, démontrée et reconnue. Loin de moi l’idée même d’une chasse aux sorcières et je ne voudrais pas que l’on imagine que je suis persuadé que ces cas sont nombreux. Je l’ai déjà dit: rien ne me réjouirait plus que de savoir que ces dérives n’existent pas et, si c’est le cas, je serai le premier à le faire savoir haut et clair.

Les étudiants sont déterminés à mettre de l’ordre chez eux, les encadrants aussi et moi-même
également. Ensemble, nous y arriverons.

Je souhaite à présent clore le débat sur mon blog concernant la question de la discrimination des non-baptisés en Faculté de Médecine vétérinaire. Je pense qu’avec l’abondance des commentaires apportés à mes billets précédents, nous sommes aujourd’hui suffisamment informés pour bien comprendre les thèses qui s’affrontent. Les nouveaux messages qui affluent n’apportent plus rien de neuf. Soit ils confirment ce qui a déjà été dit (et je suis sûr qu’on pourrait continuer ainsi longtemps), soit ils dégénèrent en bataille rangée et je n’ai pas pour objectif d’attiser des rancunes personnelles, ni d’étaler aux yeux de tous des chamailleries sans intérêt.
Je présente donc mes excuses à ceux qui continuent à m’envoyer des prises de bec, ou des témoignages déjà décrits et dont j’ai décidé de ne plus publier les messages.

Je tiens toutefois à préciser que je reste personnellement à l’écoute de chacun et que je lis et écoute tous les témoignages qu’on m’envoie ou qu’on vient me présenter. En effet, la concordance de certains d’entre eux est troublante et apporte réellement de la précision à mon objectif d’en finir avec des comportements inacceptables. Mon attention reste donc pleine et entière, même si je n’alimente plus le blog avec de nouvelles interventions. A cet égard, je ne serai jamais suffisamment informé.

On peut résumer les différents points de vue de la manière suivante (je fais l’impasse sur le baptême lui-même, dont j’ai déjà dit ce que je pensais et que je n’envisage pas de remettre en question à ce stade, mais je reste demandeur d’une charte qui s’applique à toute l’Université, en accord avec toutes les Facultés):

• Des étudiants ayant décidé de ne pas faire leur baptême, ce qui reste leur droit le plus strict, je le rappelle, dénoncent des attitudes plus ou moins dures de ségrégation par ceux qui sont baptisés. Si cette attitude discriminatoire est largement le fait d’autres étudiants, on en reste à des querelles de cour de récréation. Si cette attitude est également le fait de personnel encadrant, ceci devient inacceptable. Des noms reviennent régulièrement et cela ne peut être simplement l’effet du hasard. Il est évident que j’aurai un entretien personnel avec ceux et celles qui sont la cible de ces accusations.

• Parmi les accusations, on trouve des niveaux de gravité différents. Je pense être capable de faire la distinction entre taquinerie et harcèlement, tout en étant conscient du fait que ce qui est perçu comme un harcèlement par une personne pourra parfaitement être interprété comme une taquinerie par une autre. Il convient aussi de faire la part des choses entre ambiance désagréable et handicap à la réussite. La première est regrettable, le second ne peut être toléré.

• Sans nier les faits, beaucoup de baptisés nous disent qu’ils ont le droit de former un club. C’est vrai. Que ce club peut être réservé à ses membres, comme un club privé. C’est vrai. Que l’appartenance à ce club peut donner droit à une entraide significative. C’est vrai. Le reproche qui est fait, cependant, est non pas l’esprit d’entraide qui est louable, mais le rejet de l’autre avec l’expression d’un mépris et d’un manque total de respect. L’indifférence serait navrante mais non répréhensible, l’agressivité l’est.

Voilà, il me semble, la palette des éléments importants à dégager dans cette affaire.

Tout cela laisse penser que le chemin vers une meilleure acceptation des différences — une vraie valeur que je prône avec force pour mon Institution, une valeur que j’aimerais voir transmise à nos étudiants — n’est peut-être pas si escarpé, si tout le monde veut y mettre du sien, pour le bien d’une Faculté dont je ne dirai jamais assez combien elle excelle, combien elle a réussi à imposer internationalement sa réputation de qualité et combien il me chagrinerait (le mot est faible) de voir la réputation ternie par des comportements aussi primitifs, voire barbares. Lutter contre cet état de chose et l’éradiquer (je réutilise le terme parce que c’est le bon: éradiquer des comportements, bien sûr, pas des gens!) est dans la mission de chacun, à son niveau et à la mesure de sa bonne volonté. Je réitère mon appel à la raison et à la contribution de chacun à cette guérison, qui repose sur une prise de conscience commune de l’intérêt général par delà l’esprit de castes qui ne doit en aucun cas avoir cours dans un établissement universitaire digne de ce nom.

A la demande des organisations étudiantes, pour ceux que cela intéresse, voici les sites qui peuvent être visités: celui de la SGEMV et celui du CLV

Dans le très abondant courrier que je reçois concernant la discrimination des étudiants en Médecine vétérinaire non baptisés — dits les « chroniques » ou les « chros » — (voir les billets précédents et les commentaires qu’ils ont suscités) je reçois également bon nombre de messages anonymes.
J’ai pour principe de ne pas afficher de commentaires dont les auteurs ne sont pas identifiables. Certes, tout le monde peut inventer un faux nom, mais ceci permet quand même de limiter les débordements.
Mon second principe est de ne pas afficher les commentaires orduriers, injurieux, haineux ou par trop stupides. Question de tenue.
Dans toute cette histoire, je n’ai pas dû éliminer beaucoup de commentaires anonymes ou déplacés.

Par contre, je suis confronté à un phénomène inhabituel: les anonymes qui me supplient de préserver leur anonymat, généralement encore étudiants. Leur témoignage est souvent étonnant, mais facilement vérifiable, et il en dit long sur le climat maffieux que font régner certains étudiants baptisés dans la Faculté. Je précise certains car je ne veux pas qu’une fois de plus, on pense que je mets tout le monde dans le même sac (les autres étudiants baptisés, le personnel scientifique ou académique, les maîtres de stage, etc.), je réalise que la discrimination est entretenue par une catégorie précise de personnes. Si ces anonymes tiennent à le rester, ils souhaitent néanmoins me faire part de leur témoignage et ils ne sont donc pas anonymes à mon égard. Je dispose de leurs coordonnées et ils se tiennent à ma disposition si je souhaite les interroger. Je ne manquerai évidemment pas de le faire. En attendant, je mets quelques uns de ces témoignages en commentaire de ce billet, pour que chacun puisse juger.

Pour moi, l’objectif se précise. Je l’ai dit, la cible n’est pas le baptême en soi, ni la liberté de sélection des maîtres de stages dont on sait qu’ils doivent héberger les stagiaires chez eux, au sein de la famille, nourris, logés, et auxquels on doit laisser une grande liberté de choix (on peut cependant regretter que ce choix se fasse sur le critère « baptisé », il y en a d’autres, bien plus acceptables et justifiés, même s’ils restent subjectifs). La cible n’est pas les membres du corps professoral ni les autres encadrants, sauf s’il s’avérait indiscutablement que l’un d’eux dérape en cette matière. Non, la cible est un noyau dur d’étudiants qui perpétue le harcèlement et les représailles sont telles ou les menaces de représailles sont telles que d’autres étudiants inscrits à l’ULg, qui ont tous les mêmes droits et devoirs, n’osent pas se découvrir. Ca glace les sangs. Je pense néanmoins que nous aurons bientôt suffisamment d’éléments pour identifier les responsables et les inviter à plus de respect de l’autre…

Comme toujours, lorsqu’on parle du problème évoqué dans le billet précédent, on s’éloigne vite du propos précis.

1) Je rappelle qu’il ne s’agit pas de remettre en question le baptême estudiantin, pour autant qu’il soit pratiqué indépendamment de toute conséquence injuste et discriminatoire. A ceux qui ont compris que mon propos était anti-baptême estudiantin, je dis: relisez calmement, je n’ai jamais dit ça, même si j’ai dit que, dans les activités soi-disant folkloriques, je réprouvais les attitudes humiliantes.

2) Je précise que, si j’ai dit que des étudiants, des assistants, des professeurs et des maîtres de stages ont, ou ont eu un comportement que je réprouve, je n’ai certainement jamais voulu généraliser et je suis prêt à entendre qu’ils sont en infime minorité (ce que je pense), voire inexistants aujourd’hui. Je m’en réjouirais. Si certains ont trouvé mon propos trop énergique (j’ai entendu parler de « karchérisateur » à mon sujet!), j’en suis désolé. Croyez que je n’assimile pas tout le monde à ce profil-là et que je sais pertinemment que ce comportement n’est pas courant, ni même toléré dans la Faculté, mais je ne puis ignorer les plaintes et je dois donc en avoir le cœur net.

3) Quant aux sanctions que j’ai annoncées, il va de soi (mais ça me semblait clair) qu’elles ne seront appliquées qu’à ceux dont la culpabilité serait avérée, bien entendu.

Mon vœu le plus cher est que la mobilisation que je constate au sein de la Faculté — et j’en félicite sincèrement tous ses membres — produise des effets bénéfiques, même si la tempête ne se déchaîne que dans un verre d’eau. Au moins aura-t-on saisi une opportunité intéressante.

D’autre part, le Doyen de la Faculté de Médecine vétérinaire a rencontré ses étudiants ce jeudi et les choses évoluent dans le bon sens, comme en témoigne le billet radio sur Vivacité.

Néanmoins, vous verrez dans le commentaire de ce billet qu’avec certains maîtres de stage, nous n’en sommes pas encore sortis…
Affirmer qu’il n’existe pas de discrimination reste encore un peu prématuré.

Il y a quelques semaines, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR) me faisait savoir qu’il était saisi d’une plainte d’un étudiant en Médecine vétérinaire dénonçant une discrimination systématique des étudiants non-baptisés. Le « baptême » estudiantin est en effet une tradition séculaire chez les vétérinaires, comme d’ailleurs dans d’autres facultés telles que les Sciences appliquées, la Médecine, la Philosophie-et-Lettres ou l’Agronomie.

L’intensité et les exigences quelque peu démesurées de ce « baptême » me posent problème, personnellement. Les attitudes d’humiliation des « bleus » par les baptisés me sont terriblement antipathiques car je déteste le manque de respect et l’avilissement délibéré, même lorsque la victime est consentante. Toutefois, si j’appelle au calme et à la mesure, je ne souhaite pas aller jusqu’à l’interdiction des baptêmes. Comment, d’ailleurs, le pourrais-je? Des adultes majeurs peuvent se livrer à tout ce qui leur passe par la tête dans un contexte privé sans que je dispose du moindre moyen de les en empêcher, et c’est très bien ainsi. Après tout, personne n’est obligé de se soumettre à ce à quoi il ou elle répugne, dire non reste son droit le plus fondamental.

Seulement voilà: il faut évidemment que cette dernière phrase soit vraie. Là où on sort carrément des clous, c’est lorsque le refus de se soumettre aux épreuves du baptême estudiantin conduit à des représailles de la part d’étudiants baptisés, de la part de membres du personnel scientifique baptisés ou de la part de professeurs baptisés — et ce n’est pas moins grave lorsqu’il s’agit de maîtres de stages extérieurs à l’Institution —, qui pratiquent l’abus de pouvoir, donc le harcèlement. A ce moment-là, que les représailles tiennent de l’intimidation, du rejet, ou de n’importe quelle forme d’entrave à la poursuite sereine des études, cela devient de la discrimination et c’est bien évidemment interdit par la loi — que nul n’est sensé ignorer —, tout autant que par l’éthique la plus élémentaire. De tels comportements seront sanctionnés par l’ULg qui dispose, pour cela, des organes nécessaires.

Une rencontre a donc été organisée le 6 octobre entre le Conseil de la Faculté, deux représentantes du CECLR, mes collaborateurs des affaires académiques, étudiantes et juridiques et moi-même. De cette rencontre est née la décision claire et déterminée du Doyen et des membres du Conseil de Faculté de veiller à mettre bon ordre à cet état de choses en suivant mes recommandations: créer une commission chargée d’enquêter sur ces anomalies et rédiger une charte de déontologie précisant les limites des activités estudiantines et de la discrimination qu’elles induisent. Cette charte sera d’application dans toute l’Université.

Ayant « eu vent » de cette rencontre, le 12 octobre, la RTBF a diffusé un billet dans son journal télévisé de 19h30. Assez logiquement, d’autres media ont suivi et ont donné de l’ampleur à un problème que j’aurais souhaité régler sereinement. Mais c’est la loi du genre. Plusieurs autres plaintes me sont parvenues depuis lors ainsi qu’au CECLR, et elles sont sorties enfin de l’anonymat. Le lendemain, j’ai convoqué à nouveau le Conseil de Faculté afin de le presser de finaliser la constitution de la commission et la rédaction de la charte. J’ai en outre fixé la date du 15 novembre pour l’accomplissement de cette mission, ainsi qu’un autre objectif: celui de proposer un ensemble de valeurs moralement acceptables sur lesquelles pourraient se fonder l’esprit d’équipe, l’esprit de corps, le sens de l’entraide et la solidarité qui font aujourd’hui la fierté de la Faculté et qui remplacera la valeur désormais inacceptable que véhiculent les épreuves du baptême. J’entends bien que cette vision utile et innovante s’installe dans tous les esprits au sein de la Faculté, ainsi que chez ses anciens diplômés, afin d’en finir avec une sélection basée sur le rejet de groupes qui rappelle étrangement les rejets fondés sur des discriminations ethniques ou religieuses, un ostracisme maintenant puni dans tous les pays qui partagent notre culture (à l’exception notable et heurtante de certaines expulsions ethniques qui suscitent l’indignation dans toute l’Europe).

Pour ma part, je recevrai dès à présent les témoignages de toutes les personnes qui le souhaitent, pour autant que ces témoignages relatent des faits réellement vécus et non des informations indirectes, des rumeurs ou des fantasmes collectifs. En effet, nous nous attaquons ici à un sujet qui prête à toutes sortes de commentaires et je ne désire pas que mon écoute — que je promets pleine et entière — soit polluée par des racontars sans fondement. La tâche sera donc très difficile. Je me ferai aider par nos spécialistes en matière juridique, éthique et de qualité de la vie étudiante, ainsi que par des psychologues experts. J’entendrai également les organisations d’étudiants.

Je sais que changer les mentalités exige un travail de fond long et difficile ainsi qu’une adhésion très large de l’ensemble des acteurs à tous les niveaux et que, par conséquent, il serait illusoire d’espérer tout transformer en un claquement de doigt. Mais si j’entends bien ce que la Faculté me dit, ces délits ne sont plus aujourd’hui que le fait de quelques personnes, peut-être inconscientes du caractère délictueux de la discrimination qu’elles exercent, même si c’est difficile à croire. Il faut alors que ces personnes soient, en toute justice, identifiées et qu’elles soient informées des risques qu’elles prennent au regard de la loi et de la justice, en plus des sanctions internes qu’elle encourent. Il est évident que, plutôt que d’êtres mues par la peur du gendarme, je préférerais qu’elles prennent réellement conscience de la nature abjecte et inacceptable, voire répréhensible et condamnable de leur comportement.

Cela ne m’empêche pas d’être pressé, car je tiens à ce que cette année académique soit la dernière où la Faculté de Médecine vétérinaire se trouve entachée par cette réputation nauséabonde. Mon objectif est que, dès l’année 2011, qui marquera les célébrations du 175è anniversaire de la Faculté de Médecine vétérinaire et le 20è du déménagement de Cureghem à Liège, celle-ci soit définitivement désinfectée.

Voir aussi les commentaires récents à mon article du 25 mars dernier

Dans le sillage de la Rentrée académique, durant laquelle j’avais lancé un appel solennel à la Communauté française pour un refinancement lié à l’accroissement inouï du nombre d’étudiants, tout particulièrement en médecine et en sciences dentaires, le Conseil des Recteurs francophones (CRef) a relayé l’appel dans un communiqué réclamant une attention particulière à cette question, qui préoccupe cinq de nos universités. Cet appel a été entendu.
Nous avons rencontré hier soir le Ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, qui apporte une aide d’au moins trois millions d’Euros pour l’année 2011. Cette somme permettra de renforcer significativement l’encadrement des facultés concernées.
Avec cette aide, ponctuelle bien sûr, nous pourrons faire face à l’urgence, en clair, la situation que nous vivons actuellement dans nos facultés de Médecine. Mais elle devra également servir à prévoir l’avenir, et un avenir pas tellement lointain, qui pose la question cruciale: que faire pour améliorer les conditions d’apprentissage dans ces études malgré l’envahissement de nos institutions.
Un pari est pris sur l’auto-régulation de l’accès aux études de médecine et de dentisterie, avec l’établissement d’un test permettant à chaque futur étudiant de s’évaluer. Ce test doit être validé et fiable. Il doit également se prolonger, pour ceux qui ne le réussissent pas, par une offre de remise à niveau adaptée à l’amplitude du déficit. Une telle approche est très coûteuse, on le comprend, mais nous sommes décidés, avec les moyens nouveaux, à la mettre en œuvre.

Comme l’indique le communiqué ministériel: « Ces propositions doivent inscrire davantage le processus d’orientation progressive des étudiants au cœur d’une politique de la réussite, sachant qu’il est vain de laisser les étudiants les moins bien préparés s’engager sans accompagnement spécifique dans des études longues et difficiles ».

On reconnaîtra ici la préoccupation que je décrivais dans mon discours.

Aujourd’hui, les recteurs ne cachent pas leur satisfaction d’avoir reçu une écoute débouchant sur une action concrète. Les étudiants en sont également heureux, à l’unisson des recteurs. Il est suffisamment rare que les étudiants soutiennent notre action pour que cela soit souligné! ;-)

Tout le monde est d’accord que l’on n’est pas au bout d’un réel refinancement, mais pour l’instant ne boudons pas notre plaisir et mettons-nous à l’œuvre sans tarder: le temps presse et il y a beaucoup de choses à faire.