Dans le sillage de la Rentrée académique, durant laquelle j’avais lancé un appel solennel à la Communauté française pour un refinancement lié à l’accroissement inouï du nombre d’étudiants, tout particulièrement en médecine et en sciences dentaires, le Conseil des Recteurs francophones (CRef) a relayé l’appel dans un communiqué réclamant une attention particulière à cette question, qui préoccupe cinq de nos universités. Cet appel a été entendu.
Nous avons rencontré hier soir le Ministre de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, qui apporte une aide d’au moins trois millions d’Euros pour l’année 2011. Cette somme permettra de renforcer significativement l’encadrement des facultés concernées.
Avec cette aide, ponctuelle bien sûr, nous pourrons faire face à l’urgence, en clair, la situation que nous vivons actuellement dans nos facultés de Médecine. Mais elle devra également servir à prévoir l’avenir, et un avenir pas tellement lointain, qui pose la question cruciale: que faire pour améliorer les conditions d’apprentissage dans ces études malgré l’envahissement de nos institutions.
Un pari est pris sur l’auto-régulation de l’accès aux études de médecine et de dentisterie, avec l’établissement d’un test permettant à chaque futur étudiant de s’évaluer. Ce test doit être validé et fiable. Il doit également se prolonger, pour ceux qui ne le réussissent pas, par une offre de remise à niveau adaptée à l’amplitude du déficit. Une telle approche est très coûteuse, on le comprend, mais nous sommes décidés, avec les moyens nouveaux, à la mettre en œuvre.
Comme l’indique le communiqué ministériel: « Ces propositions doivent inscrire davantage le processus d’orientation progressive des étudiants au cœur d’une politique de la réussite, sachant qu’il est vain de laisser les étudiants les moins bien préparés s’engager sans accompagnement spécifique dans des études longues et difficiles ».
On reconnaîtra ici la préoccupation que je décrivais dans mon discours.
Aujourd’hui, les recteurs ne cachent pas leur satisfaction d’avoir reçu une écoute débouchant sur une action concrète. Les étudiants en sont également heureux, à l’unisson des recteurs. Il est suffisamment rare que les étudiants soutiennent notre action pour que cela soit souligné!
Tout le monde est d’accord que l’on n’est pas au bout d’un réel refinancement, mais pour l’instant ne boudons pas notre plaisir et mettons-nous à l’œuvre sans tarder: le temps presse et il y a beaucoup de choses à faire.