mar 19 oct 2010
Il y a quelques semaines, le Centre pour l’égalité des chances et la lutte contre le racisme (CECLR) me faisait savoir qu’il était saisi d’une plainte d’un étudiant en Médecine vétérinaire dénonçant une discrimination systématique des étudiants non-baptisés. Le « baptême » estudiantin est en effet une tradition séculaire chez les vétérinaires, comme d’ailleurs dans d’autres facultés telles que les Sciences appliquées, la Médecine, la Philosophie-et-Lettres ou l’Agronomie.
L’intensité et les exigences quelque peu démesurées de ce « baptême » me posent problème, personnellement. Les attitudes d’humiliation des « bleus » par les baptisés me sont terriblement antipathiques car je déteste le manque de respect et l’avilissement délibéré, même lorsque la victime est consentante. Toutefois, si j’appelle au calme et à la mesure, je ne souhaite pas aller jusqu’à l’interdiction des baptêmes. Comment, d’ailleurs, le pourrais-je? Des adultes majeurs peuvent se livrer à tout ce qui leur passe par la tête dans un contexte privé sans que je dispose du moindre moyen de les en empêcher, et c’est très bien ainsi. Après tout, personne n’est obligé de se soumettre à ce à quoi il ou elle répugne, dire non reste son droit le plus fondamental.
Seulement voilà: il faut évidemment que cette dernière phrase soit vraie. Là où on sort carrément des clous, c’est lorsque le refus de se soumettre aux épreuves du baptême estudiantin conduit à des représailles de la part d’étudiants baptisés, de la part de membres du personnel scientifique baptisés ou de la part de professeurs baptisés — et ce n’est pas moins grave lorsqu’il s’agit de maîtres de stages extérieurs à l’Institution —, qui pratiquent l’abus de pouvoir, donc le harcèlement. A ce moment-là, que les représailles tiennent de l’intimidation, du rejet, ou de n’importe quelle forme d’entrave à la poursuite sereine des études, cela devient de la discrimination et c’est bien évidemment interdit par la loi — que nul n’est sensé ignorer —, tout autant que par l’éthique la plus élémentaire. De tels comportements seront sanctionnés par l’ULg qui dispose, pour cela, des organes nécessaires.
Une rencontre a donc été organisée le 6 octobre entre le Conseil de la Faculté, deux représentantes du CECLR, mes collaborateurs des affaires académiques, étudiantes et juridiques et moi-même. De cette rencontre est née la décision claire et déterminée du Doyen et des membres du Conseil de Faculté de veiller à mettre bon ordre à cet état de choses en suivant mes recommandations: créer une commission chargée d’enquêter sur ces anomalies et rédiger une charte de déontologie précisant les limites des activités estudiantines et de la discrimination qu’elles induisent. Cette charte sera d’application dans toute l’Université.
Ayant « eu vent » de cette rencontre, le 12 octobre, la RTBF a diffusé un billet dans son journal télévisé de 19h30. Assez logiquement, d’autres media ont suivi et ont donné de l’ampleur à un problème que j’aurais souhaité régler sereinement. Mais c’est la loi du genre. Plusieurs autres plaintes me sont parvenues depuis lors ainsi qu’au CECLR, et elles sont sorties enfin de l’anonymat. Le lendemain, j’ai convoqué à nouveau le Conseil de Faculté afin de le presser de finaliser la constitution de la commission et la rédaction de la charte. J’ai en outre fixé la date du 15 novembre pour l’accomplissement de cette mission, ainsi qu’un autre objectif: celui de proposer un ensemble de valeurs moralement acceptables sur lesquelles pourraient se fonder l’esprit d’équipe, l’esprit de corps, le sens de l’entraide et la solidarité qui font aujourd’hui la fierté de la Faculté et qui remplacera la valeur désormais inacceptable que véhiculent les épreuves du baptême. J’entends bien que cette vision utile et innovante s’installe dans tous les esprits au sein de la Faculté, ainsi que chez ses anciens diplômés, afin d’en finir avec une sélection basée sur le rejet de groupes qui rappelle étrangement les rejets fondés sur des discriminations ethniques ou religieuses, un ostracisme maintenant puni dans tous les pays qui partagent notre culture (à l’exception notable et heurtante de certaines expulsions ethniques qui suscitent l’indignation dans toute l’Europe).
Pour ma part, je recevrai dès à présent les témoignages de toutes les personnes qui le souhaitent, pour autant que ces témoignages relatent des faits réellement vécus et non des informations indirectes, des rumeurs ou des fantasmes collectifs. En effet, nous nous attaquons ici à un sujet qui prête à toutes sortes de commentaires et je ne désire pas que mon écoute — que je promets pleine et entière — soit polluée par des racontars sans fondement. La tâche sera donc très difficile. Je me ferai aider par nos spécialistes en matière juridique, éthique et de qualité de la vie étudiante, ainsi que par des psychologues experts. J’entendrai également les organisations d’étudiants.
Je sais que changer les mentalités exige un travail de fond long et difficile ainsi qu’une adhésion très large de l’ensemble des acteurs à tous les niveaux et que, par conséquent, il serait illusoire d’espérer tout transformer en un claquement de doigt. Mais si j’entends bien ce que la Faculté me dit, ces délits ne sont plus aujourd’hui que le fait de quelques personnes, peut-être inconscientes du caractère délictueux de la discrimination qu’elles exercent, même si c’est difficile à croire. Il faut alors que ces personnes soient, en toute justice, identifiées et qu’elles soient informées des risques qu’elles prennent au regard de la loi et de la justice, en plus des sanctions internes qu’elle encourent. Il est évident que, plutôt que d’êtres mues par la peur du gendarme, je préférerais qu’elles prennent réellement conscience de la nature abjecte et inacceptable, voire répréhensible et condamnable de leur comportement.
Cela ne m’empêche pas d’être pressé, car je tiens à ce que cette année académique soit la dernière où la Faculté de Médecine vétérinaire se trouve entachée par cette réputation nauséabonde. Mon objectif est que, dès l’année 2011, qui marquera les célébrations du 175è anniversaire de la Faculté de Médecine vétérinaire et le 20è du déménagement de Cureghem à Liège, celle-ci soit définitivement désinfectée.
Voir aussi les commentaires récents à mon article du 25 mars dernier
Je suis une ancienne étudiante de la Faculté de Médecine Vétérinaire de Liège, ayant effectivement fait son baptême, et n’en ayant aucunement été traumatisée. Contrairement aux baptêmes que j’ai pu voir dans d’autres établissements ou facultés, je trouve le système instauré chez les vétérinaires très auto-discipliné. Les règles sont nombreuses, les limites claires, et les quelques excès sont rapidement stoppés et réprimés. Mais il est vrai que sa réputation l’a précédé, et que le secret dont est entouré tout ce passage, soigneusement entretenu, engendre les pires rumeurs.
Commentaire de Martine Martin, le 19 oct 2010 à 23:11Du reste, je n’ai jamais constaté de rejet ou d’intimidation, surtout de la part du corps enseignant. De la part de quelques étudiants, je ne nie pas qu’il y ait de temps en temps des remarques déplacées, désagréables, mais jamais rien de violent. Là aussi, à part certains « énervés », mais qui je pense existent dans toute société, les étudiants baptisés sont tout de même conscients qu’il s’agit avant tout d’un jeu, qui ne fait pas partie prenante de la vraie vie, ni de la vie professionnelle.
Il est vrai cependant que le baptême vise à créer une solidarité entre les étudiants qui ont partagé les mêmes « épreuves », et que cette solidarité s’exprime logiquement, parfois de façon exacerbée sans doute. Le but étant de créer cette solidarité, on peut d’ailleurs difficilement imaginer qu’il en soit autrement.
Mais de là à imaginer que le fait d’avoir fait son baptême procure des avantages tels qu’ils permettent de réussir ou non ses études, il y a un gouffre qu’il serait inutile et dangereux de franchir!
J’espère en tous cas que toute cette excitation va rapidement trouver sa juste mesure, et que les esprits retrouveront leur calme. Je compte sur l’impartialité et l’écoute dont vous saurez faire preuve pour éclaircir tout ça, et mettre effectivement les choses à plat, pour le bien de tout le monde.
Nous tenons également à la réputation de notre Faculté, et espérons plus que jamais pouvoir en être fiers pour cet anniversaire de l’an prochain.
Monsieur le Recteur,
Ancien étudiant vétérinaire diplômé en 2001, j’ai été choqué et ulcéré du reportage de la RTBF qui ne véhicule en effet que racontards et affirmations sans fondements. J’ai fait mon baptême en 1993, et à cette époque les pires bêtises circulaient déjà au sujet du baptême vétérinaire (par ex. un étudiant enfermé dans une carcasse de vache, défenestration attaché sur un matelas etc…).
Je me suis très vite aperçu du contraire et ai découvert le parcours baptismal probablement le mieux encadré du pays, et ce pour plusieurs raisons dont voici les principales:
1. Seuls les étudiant de dernière année ont le droit de parrainer un « bleu », ce qui garantit déjà une certaine maturité
2. Les parrains et marraines ont une énorme responsabilité: veiller à l’intégrité physique et morale de leur bleu, et ce en toutes circinsatnces.
3. Contrairement à la plupart des autres facultés, les simulacres de « jeux sexuels » et autres activités pouvant être humiliantes sont strictement INTERDITES
Contrairement à ce que j’ai entendu dans le reportage RTBF, il est IMPOSSIBLE qu’au sein de notre faculté un bleu se fasse uriner dessus, ces pratiques comme je le disais déjà plus haut sont en effet humiliantes à mon sens et donc absolument INTERDITES.
Je précise également que la nudité n’existe pas et est interdite chez nous (ce qui n’est pas le cas partout loin de là).
4. De nombreux comités, celui du baptême en tête , ayant chacun des rôles bien définis, veillent au respect strict des règles du baptême et de l’intégration, qui comme vous dites, sont moralement acceptables. Les « contrevenants » encourent des sanctions lourdes pouvant aller jusq’au retrait de leur(s) bleu(s) et le refus de ces comités de les voir parrainer un nouvel arrivant.
D’une manière générale notre baptême est probablement, avec celui de l’école royale militaire (E.R.M.) (que j’ai eu la chance de pouvoir entrevoir), l’un des baptêmes les plus juste et utile qui soit en Belgique, de part le fait que les piliers de ce baptême sont l’humour, l’intégration,le respect de son aîné et la confraternité.
Ce parcours permet de créer justement cet « esprit de corps » dont vous parlez et ceci pendant mais aussi après les études. Très peu de facultés ou écoles du Royaume peuvent s’en prévaloir.
A mon sens le problème essentiel tient au fait du « choc culturel » Belgo-français, car vous n’êtes pas sans savoir que pendant plusieurs années nous avons été littéralement inondés d’étudiants français.
La grande majorité ne posait pas problème d’intégration mais beaucoup de ces étudiants français se faisait une fausse idée de notre baptême, qui n’a biensûr rien à voire avec le « bizutage » en France.
Avouons-le, la Belgique est un pays très riche en folklores estudiantins, les futurs étudiants belges le savent, pas forcément les autres…… et ce que l’on ne connaît pas fait toujours « peur » et prête aux pires rumeurs.
Si vous souhaitez voir ce qui ne fonctionne par ou ce qui est susceptible d’être « humiliant », je vous invite à jeter un oeil à ce qui se passe dans les autres facultés, et de grâce cessons de fustiger sans cesse le folklore vétérinaire
En vous remerciant de l’attention que vous avez bien voulu porter ce courriel, veuillez agréer, cher recteur, l’espression de mes sentiments les meilleurs
Dr Alexandre Lobo
Commentaire de alexandre Lobo, le 20 oct 2010 à 16:10ex vice-président du comité de baptême
ex co-président du comité des sports des étudiants à Cureghem-lez-Liège
Alexandre Lobo,
Ce qui est critiqué en ce moment c’est moins le baptême en lui-même que les discriminations qui suivent pour ceux qui ne l’ont pas fait. La Société Générale des Etudiants en Medecine Veterinaire (SGEMV) se réclame de représenter tous les étudiants de la faculté mais n’accepte en son sein aucun non-baptisé, ces derniers n’ont même pas le droit de rentrer dans le siège social de la SGEMV situé rue du Val Benoit.
Vu que vous faîtes la comparaison avec les autres facultés, dans ces dernières, le baptême ne régit généralement pas les relations entre étudiants. Vous parlez de l’accès au parrainage, celui-ci est interdit aux étudiants ayant fréquenté, durant leurs 5 années à la faculté, des « chroniques ». Voilà la règle a l’origine de la séparation des étudiants de la faculté en 2 clans.
Les extrémistes existent, et font souvent partis des personnes impliquées officiellement dans « cureghem ». Parmi les personnes plus modérées, une très grande majorité des baptisés ignorent ceux qui n’ont pas fait le baptême. De cette ignorance générale et du flicage qui existe de la part des gens impliqués découle une ambiance de m…. entre étudiants.
L’office des cours, qui vend nos cours, n’accepte pas en son sein des étudiants non baptisés, alors qu’il s’agît seulement d’imprimer les cours et de les revendre. Des soirées, non accessibles aux non-baptisés, ont lieues chaque semaine dans l’enceinte de la faculté. Si certains répliqueront que les chroniques ont un local aussi, qu’ils sachent que le CLV n’est pas réservé aux chroniques mais se définit comme ouvert à tous (malheureusement, le fréquenter est très mal vu chez les baptisés justement pour cette dernière raison).
Notons qu’il est assez étrange de voir, au début de l’année, le doyen de la faculté ainsi que certains professeurs nous dire au travers d’une vidéo que si on ne veut pas faire qu’étudier et rester seul durant nos études, il faut faire son baptême. Il faut aussi savoir que le Gala annuel de la fac (Soirée du Boudin), où sont présent la quasi totalité des professeurs de la faculté, les assistants, les personnes travaillant dans les divers services ainsi que les étudiants est interdit aux étudiants non-baptisés.
Si la SGEMV tente de faire bonne figure devant les officiels, je dois dire qu’il y a quelques faits qui contrastent avec l’image de responsables qu’ils essayent de donner notamment celui-là qui m’a particulièrement choqué :
Lorsque j’ai fait mon baptême l’année dernière, on nous a demandé à l’issu des 3 semaines de prêter serment et de « houspiller le manchabalisme » (= rejeter le fayotage, les leches-bottes). Un membre de la SGEMV (Olivier L.), m’a demandé :
« Qui sont les manchabals ? »
Réponse à donner : « les chroniques »
- »et que faut-il en faire ? »
- « les bruler » ai-je du répondre
- »j’ai mal entendu » m’a-t-il répliqué
- »LES BRULER ! »
J’ai du le crier plusieurs fois de plus en plus fort ainsi que les personnes me précédant et me suivant.
Enfin, si vous accusez les français d’incompréhension vis-à-vis de la culture belge, je suppose que vous n’avez pas fréquenté la faculté depuis bien longtemps car on y trouve autant de belges que de français contre le baptême.
Commentaire de Edouard Vander, le 20 oct 2010 à 17:59j’ai effectué mon baptème en premiere candidature a louvain la neuve, et en deuxième candidature a Liege, j’ai parrainé deux « bleus » an derniere année. Avec mon épouse ( vétérinaire ) nous avons accueilli quatre stagiaire de derniere année ( et ce a titre gracieux, forcément): nous les formons au risque de mécontenter nos clients, nous les nourrissons, certains vétérinaires les hébergent jours et nuits, et souvent nous gardons des contacts par la suite. Jamais je ne refuserai un ou une stagiaire sous prétexte du baptème. La solidarité entre étudiants et vétérinaires diplomés est une réalité et ce stage n’en est qu’une des nombreuses preuves. Le baptème est l’occasion de créer des liens entre étudiants de différentes années, liens qui perdurent longtemps, cette entraide entre baptisé s’étend naturellement par la suite aux confrères et aux étudiants.
Commentaire de doumont, le 20 oct 2010 à 21:08Je voudrai ajouter que durant mes études outre les études justement, les cliniques, le travail de médecine vétérinaire avec mon père, les discussion sur notre futur métier avec les étudiants de dernière année et les docteurs qui revenaient a la faculté pour se détendre et revoir leurs amis, et hors période de blocus et d’examens, nous sortions en ville, au cinéma, nous jouions aux cartes, nous organisions des soirées et des soupers ( dit de kot ), parfois au carré, parfois a notre café, sur 130 étudiants qui furent baptisés en meme temps que moi, j’en ai fréquenté moins de la moitié et certains je les évitaient ( incompatibilité de caractère souvent réciproque) pas besoin d’etre baptisé et non baptisé pour ne pas s’entendre.
Commentaire de doumont, le 20 oct 2010 à 21:31Nous avions assez de travail et de loisirs pour nous occuper et les non baptisés ne constituaient pas une préoccupation pour nous ( moi et mes plus proches camarades) pas plus non plus que certains baptisés avec lesquels nous n’avions d’affinités particulières.C’étaient des étudiants comme les autres mais ils ne nous parlaient pas.
Mais je reste persuadé que c’est ce baptème qui rapproche des étudiants d’années différentes: des « gamins et « gamines » de deuxième candi aux hommes et femmes de derniers doctorat.Beaucoup parmi ceux ci sont d’ailleurs un peu las du folklore et certains parrainent pour rendre service aux jeunes étudiants: outre le fait d’etre présenté a de nombreuses personnes ( peut etre un futur employeur )le parrain nourrit le bleu, voir le loge, tout le baptème est gratuit, et parfois un week end d’excursion, un bowling ,..
A tous,
Commentaire de Dr.R.Piron, le 20 oct 2010 à 22:59j’ai ete baptisé en 94, je trouve cette discussion comme etant une tempete dans un verre d’eau.
Je ne connais aucun baptisé qui regrette d’avoir fait son bapteme.
Qu’il y ait autan de belges que de francais qui soient contre le bapteme, soit, mais je pense que cela reste une minorité, sinon des presonnes qui parlent sans savoir.
Comme l’a dit le Dr.Lobo nous avons des regles strictes qui n’existent pas ailleurs et qui evitent les abus.
N’avons nous pas a nous integrer dans une société de toute facon?
Et pour moi ce fut une entrée « dure mais juste » dans la faculté et une fois passée cette étape, j’en ai recueullis les fruits et je les entretiens encore.
Pour ce qui est des exemples (les bruler…cf plus haut) ils existent de part et d’autre et je n’ai aucune envie de m’engager dans ce genre de debats steriles.
Nous avons un folklore et des traditions qui si elles seraient vues de l’interieur feraient envie et matiere à reflection à beaucoup de societes.
Que dire alors des francs macons qui avec leurs rites initiatiques aussi secrets que « inutiles » selon certains et qui sont menés non pas par des etudiants mais par des gens de pouvoir.On pourrait tout aussi bien les qualifier de secte.(V.I.T.R.I.O.L., secret, pouvoir silencieux…)
Alors arrettez de stigmatiser notre bapteme.
Il est regi de forte belle maniere par la SGEMV.,et son independance lui donne sa force.
En ce qui concerne la soirée « le boudin » cf plus haut, je trouve normal que quelqu’un qui ne se soit jamais impliqué au folklore n’ait pas acces a ce genre de soirée.
Vas tu alors critiquer l’Eglise à cause du fait que tu ne puisse pas etre marié , avoir la communnion, ou meme avoir des funerailles « comme tout le monde » du au fait que justement tu n’etais pas baptisé.
Peut-etre n’as tu pas tort dans le fond mais sur la forme, les rapperts humains sont ainsi fait.
Tu as choisi en âme et conscience.Et choisir, c’est renoncer.
Notre bapteme est un bapteme qui a ses exigences, mais je pense que c’est le cas de tout « rite initiatique ».Et ceux qui ne le font pas doivent respecter le fait qu’ils ne l’ont pas fait et respecter ceux qu’ils l’ont fait.
Nous ne nous affichons peut-etre pas publiquement mais c’est là que reside notre integrité.
Nous sommes un des baptemes les plus responsables.
Dr.R.Piron
Vieux véto, installé en France depuis plus de 25 ans, je reçois pratiquement chaque année, un voir deux étudiants en stage. Je me charge bénévolement d’essayer, en quelque semaines de faire ce dont la faculté a été incapable pendant 6 ans: assurer une formation pratique à nos futurs confrères et consoeurs. Je n’en tire aucune gloire, je tente seulement rendre aux jeunes ce que les vieux m’ont offert, et j’espere qu’eux même feront pareil avec leurs descendants.
Commentaire de Dr Daman,dit St Servais, le 21 oct 2010 à 11:02Ce bénévolat, que je m’impose, ainsi qu’à toute ma famille, les stagiaires étant logés à la maison, se passe en général merveilleusement bien. Reste que nous avons eu également, quelques expériences très pénibles, et, dans ce cas, les stages nous paraissent longs, tres longs.
Il mes semble que la moindre des corrections serait quand même de nous laisser choisir nos stagiaires, sans que nous ayons à répondre de nos critères de choix, et sans que nous ayons à nous faire traiter de raciste au moindre refus d’une tête à claques.
Je me permets de vous suggérer la lecture de l’article que je viens de faire paraître sur ma page FB : http://www.facebook.com/note.php?note_id=449220047040&id=727169393
Commentaire de Péters Michel, le 21 oct 2010 à 12:29Monsieur le Recteur,
Pour ma part, la seule chose que j’ai pu voir lorsque j’étais à l’ULG est que en dehors de la faculté de Médecine Vétérinaire, avec les étudiants bénévoles pour l’hippothérapie » Les chevaux du Bonheur » ou les bénévoles pour la sortie des chevaux de TP, il n’y a jamais eu ce genre d’attitude de « rejet » ou autre comportement entre » bâtisés et non bâtisés ! » que du contraire
Commentaire de fabienne Pyr, le 21 oct 2010 à 16:35Il était bon de le faire savoir pour mettre un peu une image positive.
Bien à vous
Fabienne Pyr
Mr le recteur,
Je vous parle en tant que père de famille responsable et baptisé de la faculté vétérinaire de Liège en 1995. J’avoue que comme beaucoup, j’ai commencé le baptème avec quelques appréhensions qui se sont vite dissipées vu la qualité de l’encadrement et les limites strictes fixées autour du baptème, ce qui n’est pas nécessairement le cas d’autres facultés. Je recommencerais mon baptème sans hésiter et ne serais pas inquiet pour mes enfants s’ils s’y engageaient. Je pourrais même dire que moi qui était resté longtemps dans le giron maternel, ça a eu l’effet bénéfique de me forger le caractère.
J’ai également fréquenté durant une année (1993-1994) votre faculté des sciences, option physique, et je peux vous dire que bien que le folklore soit moins ancré dans les traditions, il existe malgré tout des disparités entre baptisés et bleu si l’on se donne la peine de chercher, des notes de cours pour le moins intéressantes circulant entre baptisés exclusivement. Mais pour cette faculté comme pour celle de Médecine Vétérinaire, pour réussir, il m’a fallu comme tous étudier car je cherche toujours ces notes miracles dont parle la demoiselle interviewée par la RTBF. Et tant que l’on parle de notes de cours, je me demande comment vous qualifiez le dévouement et la masse de travail offerte bénévolement par les étudiants baptisés et les bleus de l’Office des Cours de la faculté de Médecine Vétérinaire, à destination des baptisés comme des non baptisés, tous bénéficiant de syllabi de qualité et tous ayant la possibilité de profiter au meilleur prix de matériel clinique négocié par ces mêmes étudiants toujours bénévolement. Evidemment, ça, on n’en parle pas!
Enfin, en tant que praticien, aujourd’hui, je n’hésite pas à ouvrir ma porte à des étudiants de tout niveau pour les imprégner des réalités de la profession et les aider dans leur formation, parfois au détrimant de la relation avec les clients. Car, il faut être honnête, vu la plétore d’étudiants, comment avec la meilleur volonté pouvoir leur fournir suffisament de pratique au quotidien sans une aide des praticiens diplomés que nous sommes, toujours attachés à notre faculté et aux professeurs qui nous ont formés. Maintenant, si, alors que la pratique, surtout rurale, connaît déjà une réglementation drastique qui peut effrayer les plus motivés, on doit commencer à faire attention à ne pas être victime d’un procès pour discrimination pour avoir choisi un étudiant et pas un autre, ou va-t-on? Je vous garantis que vous vous retrouverez bien vite avec un nouveau problème sur les bras, celui de caser vos étudiants stagiaires. Et puis, ne pas respecter notre libre choix, nous qui sommes des bénévoles garants du bon fonctionnement de votre institution, n’est-ce pas empiéter sur notre liberté, qui elle aussi, il me semble est une valeure fondamentale.
En espérant que vous pourrez trouver un juste compromis, sans éradiquer un esprit Cureghemois qui à nous tous est cher.
Dr Frédéric Froment
Commentaire de Dr Frédéric Froment, le 21 oct 2010 à 18:20Monsieur le recteur,
Commentaire de Bosquart, le 21 oct 2010 à 22:44IL faut, je pense, sortir du débat stérile « pour ou contre le baptème », mais plutôt réfléchir à comment améliorer l’ambiance à la faculté vétérinaire pour tous, mais surtout pour les étudiants non baptisés, puisque les étudiants baptisés ne souffrent évidemment pas de la situation actuelle. Le propos des étudiants baptisés mérite donc d’être entendu, mais ils ne connaissent rien du désarroi dans lequel se trouvent les étudiants non baptisés, ils sont donc forcement « hors sujet », si j’ose dire…
Pour ma part, je pense qu’il faut réfléchir concrétement à des mesures permettant aux étudiants n’ayant pas fait leur baptème de se sentir à leur place dans leur faculté. Ces mesures à mettre en place sont de 2 ordres, des mesures « réglementaires », et des mesures « éducatives ».
Comme exemples de mesures réglementaires, voici quelques propositions, qui me semblent de bon sens et qui seraient imposées à la faculté vétérinaire par l’Université de Liège:
-Toutes les soirées et manifestations festives organisées dans les locaux de la faculté doivent être ouvertes à tous.
-Toutes les associations recevant des fonds de la part de la faculté ou de l’Université doivent ouvrir leurs activités à tous les étudiants, baptisés ou non baptisés.
-Tous les affichages portant la mention « réservé aux étudiants baptisés », « interdit aux chroniques », « le comité se réserve le droit d’entrée », ou autres mentions ayant le même sens sont interdits dans l’enceinte de la faculté.
-Tous les messages en public du corps professoral pour inciter au baptème sont formellement interdits.
-Toutes les interventions orales lors des cours pour inviter les étudiants à participer à des manifestations interdites aux non baptisés sont interdites.
-Les « photos de promo » interdites aux non baptisés devront porter un autre nom que « photo de promo »!!
-Un site internet permettant aux étudiants baptisés d’organiser leurs manifestations est autorisé, sous reserve d’un droit d’accès à ce site pour un membre du Comité pour l’Egalité des Chances, ou d’un autre organe de l’Université ayant le même but, chargé d’empécher les dérives déjà observées par le passé, notamment tous les messages de haine envers les étudiants non baptisés.
-L’affichage dans la faculté des coordonnées d’un service universitaire chargé de receuillir les plaintes et témoignages de discrimination subies par tout étudiant.
-Etc, etc, à discuter en bonne intelligence.
Pour ce qui est des mesures « éducatives », il s’agit de toutes les initiatives, émanant de l’Université ou non, ayant pour but de favoriser le rapprochement et la bonne entente entre étudiants « baptisés » ou non baptisés. Il faut y réfléchir tous ensemble, leur but final étant de rendre inutiles les mesures réglementaires qui seront absolument nécessaires le temps que les mentalités changent.
Ces mesures seront forcement contraignantes pour les cureghémois, puisque leur principal argument pour convaincre les « bleus » de faire leur baptême est justement l’exclusion qui les menace s’ils ne font pas leur baptême. Il faudra donc trouver un autre discours, qui reste à imaginer. Pour convaincre, il ne suffira plus de faire la liste de tous les inconvénients à être « chronique », mais bien de faire la liste de tout ce que la baptème a de bénéfique à apporter. Je ne doute pas que cela soit possible, et si réellement le but du baptème est de faire la fête et de s’amuser, ce dont je doute encore vu le peu d’humour qu’ont les dirigeants curéghémois, nul doute que le baptème a encore de beaux jours devant lui.
En vous félicitant encore de votre courage,
Rémi Bosquart
De quoi parle-t-on? Il y a des vétérinaires diplomés de l’ULg sans emploi?? Parce qu’ils n’ont pas eu les « super notes » (c’est bien connu, il s’agit d’études simplissimes où il suffit d’avoir LES super notes pour réussir)? Parce qu’ils n’ont pas reçu les cours dispensés de la même manière que les autres et qu’ils n’ont pas été notés comme les autres? Parce que personne n’a voulu d’eux en stage? Parce qu’ils sont finalement moins bons vétérinaires? Mais qui sont ces victimes en séries qui se trouvent en marge de leur corporation? Et comment font elles pour survivre dans ce monde de brutes où décidément tout est fait pour leur nuire?
La vraie question est quelle est cette mascarade?
Selon mon expérience, l’Université est l’école de la vie, outre sa formation professionnelle, on y apprend l’univers(al)ité des sentiments (echecs, relations humaines, humilité, déception, réussites,accomplissement de soi,…) ceux là que l’on rencontre au long de sa vie mais cette fois sans accompagnement, familial ou amical, mais aussi sans encadrants académiques.
Dans la vie d’un praticien, les échecs, doutes, réussites ou déceptions sont lot quotidien (vraisemblablement comme ailleurs), l’esprit d’unité et la cohésion au sein de la profession est un atout évident.
A l’instar de ce qui se passe dans la vie, chacun est amené à faire des choix lorsqu’il rentre à l’université, tourner le dos prématurément à une intégration corporatiste et en exiger les avantages en est un.
Croyez vous que l’insistance auprès des candidats vétérinaires à ce qu’ils participent au folklore estudiantin est animé de la seule volonté de les faire marcher à quatre pattes, affublés d’une peau de bête afin que l’on puisse uriner sur leur dos (nb: il reste par ailleurs à démontrer ce qui n’existe pas et qui s’appelle diffamation)?
Si j’en crois la définition du mot folklore telle que je l’ai apprise, il s’agit d’héritage culturel, régit par des règles corporatistes et qui ne se prend pas au sérieux…
J’aurais tant aimé être Gilles de Binche, pas de chance je ne suis pas Binchois intra muros…Je voudrais entrer dans la loge maconnique ou au Lions club, pas de chance il y a rite d’initiation…Même chez les scouts de Baden Powell, il y a « totemisation »…
Dès lors, je ne comprends pas l’intervention d’étudiants épaulés de leurs parents, revendiquant une vie sans difficultés et accusant tout qui n’ y contribue pas.Pour le coup, ceux ci se prennent au sérieux et n’ont rien de folklorique. Je pense à eux plus tard, face à leurs obstacles professionnels, restant inflexibles, cherchant des responsables…
Ancien président de baptême, je travaille depuis huit ans en France, et c’est étrange, il m’est arrivé d’embaucher de jeunes diplomés de l’ULg qui n’étaient pas baptisés. Faut il préciser que je ne leur ai pas donné les bons conseils, que je ne les ai pas rémunéré et que j’ai uriné sur leur dos? Aucun n’a été embauché suivant le fait qu’il soit ou non baptisé, mais suivant les valeurs humaines et professionnelles qu’il/elle dégageait. Je me permets de douter que ceux qui agitent le rectorat et les médias aujourd’hui puissent faire partie de mes collaborateurs un jour.
Je suis persuadé que vous parviendrez, en tant que recteur de l’Université, à porter une vision juste et à discerner l’essentiel. A mes yeux,vous êtes le garant d’une mentalité d’universitaires empreints de bon sens et responsables.
Sincères salutations.
Olivier Vandemaele
Commentaire de Olivier Vandemaele, le 22 oct 2010 à 0:41un témoignage concret :
sortis de l’école en 2006, nous étions en 2007, mon amis et moi-même, tous les deux vétérinaires, en recherche d’emploi dans la même région.
un gros cabinet ( associés vétérinaires français et belges, mais ayant tous fait leurs études à Cureghem) nous propose 1 plein temps 1/2 en tant qu’assistant. Idéal pour un couple.
Après une visite détaillée des locaux, l’entretien porte sur nos capacités, notre désir de nous former (ils cherchent préférentiellement des jeunes pour les former « à leur sauce »). Rapidement le courant passe bien, la discussion se prolonge 2h, plus personnelle, très sympathique…l’affaire semble bien engagée..
jusqu’à ce que l’un des associés pose cette question anodine, en étant déjà persuadé:
- »au fait, vous êtes bien baptisés? »
-(sourire) « et non! on est des chroniques! »
-(grand silence subitement, puis un autre laisse échapper ) « alors ça!, ça va poser un problème… »
l’entretien s’est terminé aussitôt, on ne nous a jamais rappelé…
mais c’est sûr, la discrimination par le baptême est une légende!!!…
Il est certain qu’on ne peut pas stigmatiser un groupe à partir de quelques exemples, et nous avons, au cours de nos études à Liège, rencontré aussi des étudiants baptisés ET sympathiques! malheureusement, il m’est arrivés bien des fois que des étudiants baptisés avec qui je m’entendais bien à l’extérieur (dans d’autres associations non vétérinaires), faisaient semblant de ne pas me voir lorsque je les croisais en amphi par peur des représailles? certainement…
arrivée directement en 2ème candi, je n’ai pas fait mon baptême cette année-là, mais pensais me « rattraper » en 3ème candi, on m’avait dit que c’était possible.
mais ce n’est pas la peur des épreuves du baptême qui m’a finalement retenue, mais bien cette discrimination que j’ai ressentie rapidement vis à vis des chroniques.
je n’appartiendrais finalement pas à un groupe où il me serait officieusement interdit de m’afficher avec des amis aussi bien chroniques que baptisés!
concernant l’accès aux connaissances:
comme il y a des « traîtres », même chez les baptisés(!), j’ai été aussi en possession de syllabi portants sur certains domaines essentiels des cours, non mis à la vente à l’office des cours, et portant la mention « INTERDIT AUX CHRONIQUES »
allez, j’ai encore pleins d’exemples vécus qui me viennent en tête, mais je m’arrête là!
bon courage à tous ceux qui essaient de changer les mentalités!
« je veux vivre dans un monde où les êtres seront seulement humains, sans autre titre que celui-là »
Commentaire de Anne Meunier, le 22 oct 2010 à 10:27(Pablo Neruda)
Monsieur le Recteur,
Je reviens sur votre blog, y lire les quelques réactions à votre article.
Commentaire de Martine Martin, le 22 oct 2010 à 22:54Je dois bien avouer que je suis assez perplexe que de simples jeux d’étudiants déclenchent une telle déferlante d’animosité.
J’ai donc 2 réactions à émettre vis-à-vis des divers interlocuteurs qui ont laissé ici un commentaire.
Premièrement, en ce qui concerne le récit d’Edouard Vander, je dois bien avouer que je suis aussi choquée que n’importe qui d’entendre ce qu’il a répété lors de son baptême estudiantin. A mon époque, le serment était le même depuis des années, et ne comprenait aucunement ce genre d’incitation à la violence! C’est donc effectivement une chose que je condamne totalement, et je m’étonne d’ailleurs que cela ait pu se produire sans que personne ne réagisse.
Ensuite, pour réagir à ce qu’écrit « Bosquart », je trouve que toute association, qu’elle soit estudiantine ou non, a le droit d’organiser une manifestation en indiquant clairement, et dans les limites légales, qu’elle s’y réserve le droit d’entrée. N’importe quel bar organisant une soirée mentionne au bas des affiches « la direction se réserve le droit d’entrée, sans pour autant être accusé de discrimination quelconque!
D’autre part, il est vrai que j’ai quitté la Faculté depuis plusieurs années déjà, mais je n’ai jamais vu ou entendu un membre du personnel de la Faculté inciter les étudiants à faire leur baptême, ou leur promettre l’enfer ou l’échec de leurs études pour le cas où ils prendraient la « mauvaise » décision.
En ce qui concerne l’affichage de coordonnées d’un service dédié à la lutte contre les discriminations, j’ignore si un tel service existe au sein de l’Université, mais il me semble que chacun, à l’époque actuelle, est capable de trouver les coordonnées d’un organisme capable de l’aider et de le soutenir dans ses démarches. Nous parlons tout de même d’étudiants universitaires, qui sont donc capables d’un minimum d’initiative personnelle et de recherche, sur internet par exemple. En multipliant les interlocuteurs recevant les doléances, on en dilue la force.
Quoi qu’il en soit, baptisés ou non, le plus important n’est-il pas de rester ouvert au dialogue?
Les torts ne sont jamais uniquement d’un côté, et chacun devra faire un pas si on veut trouver un terrain d’entente, du moins, il me semble…
Si le reportage de la RTBF était purement « à charge » ce qui est regrettable, les problèmes demeurent.
Mais je souhaiterais rebondir sur les propos de certains confrères :
« Et ceux qui ne le font pas doivent respecter le fait qu’ils ne l’ont pas fait et respecter ceux qu’ils l’ont fait.
Nous ne nous affichons peut-etre pas publiquement mais c’est là que reside notre integrité. » (Dr R Piron)
Le respect n’est pas une valeur univoque, et peut-être qu’ils serait bon de rappeler que ceux qui ne font pas leur baptême mérite respect et tolérance, et non mépris et condescendance.
« Il mes semble que la moindre des corrections serait quand même de nous laisser choisir nos stagiaires, sans que nous ayons à répondre de nos critères de choix, et sans que nous ayons à nous faire traiter de raciste au moindre refus d’une tête à claques. » (Dr Daman)
Très illustratif, libre à vous de choisir vos stagiaires selon les critères qu’il vous plait.
En quoi le fait de ne pas faire son baptême ferait-il d’un étudiant une tète à claque ?
Concernant les syllabi « réservé aux Baptisés », pour la la plupart les ayant eux-même réalisé cela ne me choque pas plus que ça. le seul point que je regrette c’est qu’il d’attribut parfois le travail d’autrui et y appose ce sceau et cela est bien plus discutable.
Que de ce débat naisse plus de tolérance entre les pratiques folkloriques de chacun est tout ce qui m’importe à titre personnel.
Je Suis Chronique et fier de cet état, mais je n’hésite/hésiterai pas à recommander le baptême à qui souhaite le faire.
« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites mais je me battrai pour que vous puissiez le dire » (Voltaire)
Commentaire de J-B Boutillon, le 22 oct 2010 à 23:34Il y a une quinzaine d’années, un de mes amis, rwandais, s’est fait mofler quatre fois par le même professeur. Apres vérification, il s’est avéré que sa copie n’avait jamais été corrigée, ni même lue. Ce cas est passé en délibé, tous les profeseurs étaient donc au courant. Je n’ai pas souvenir qu’à l’époque, cela aie suscité le moindre émoi, et aujourd hui, ce brillant professeur exerce toujours à la faculté. Je vous rassure, cet ami n’a pas manqué de copains durant toutes ses études, au sein de la générale, s’est touvé un maitre de stage, du boulot, des employeurs, parmi tout ceux que vous soupconnez aujourd’hui de racisme.
Commentaire de Daman, le 23 oct 2010 à 9:54Depuis plusieurs années on demande aux maitres de stage de remettre leur évaluation sur formulaires traitables par informatique, pour gagner du temps. Ainsi, alors que nous avons consacré 7 semaines bénévolement à la formation d’un étudiant, il ne se trouve pas un seul profeseur pour consacrer 5 minutes à la lecture d’un commentaire manuscrit.
Mieux, les étudiants nous disent qu’à la fac, il existe une ferme d’une centaine de vaches auxquelles ils n’ont pas le droit de toucher. C’est un confrère extérieur, payé, qui intervient pour les accouchements. Ainsi, ce sont les maitres de stages qui sont mis à contribution, sur leur propre clientele, à leurs risques et périls, pour qu’enfin, en dernière année, les étudiants puissent se « faire la main ».
Voila, à mon avis pourquoi il devient de plus en plus difficile pour un étudiant de trouver un maitre de stage, et il me emble, monsieur le recteur que si vous voulez vous occuper de la fac vétérinaire, il existe certainement des urgences bien plus importantes que les gérémiades de quelques nian nians, qui trouvent dans ce débat, une excuse facile à leurs échecs, scolaires et sociaux.
L’étudiant anonyme interrogé par la télé se plaignait d’être obligé d’aller aux cours parce qu’il ne pouvait pas avoir les notes de ses camarades, et s’excusait de rater aux examens, parce qu’il ne conaissait pas les questions à l’avance…. Croyez vous vraiment que c’est par racisme qu’un maitre de stage va refuser un tel paresseux, et pensez vous vraiment que la défense d’une telle attitude mérite une telle agitation?
Cordialement, J.P. Daman
Monsieur le Recteur,
Je suis Docteur Vétérinaire diplômé depuis 2001 et ancien 1ier Vice-Président de la SGEMV. Je ne peux que constaté avec un certain étonnement que vous considériez la FMV comme infectée. Infectée par qui, par quoi? Je ne savais pas que mon passage et celui de tant d’autres dans votre Université vous était apparu comme une infection tel un virus ou un cancer! J’ai durant mon baptême été humilié, pensez donc! Ma marraine m’a offert une journée à Euro-Disney, une journée à la pêche, m’a nourri, hébergé pendant 3 semaines, quelle horreur me direz vous. Je sais, mais j’ai survécu et ne pense pas être traumatisé pour la cause. Concernant les discriminations dont les non baptisés sont victimes.
Commentaire de Dal Maso Jérémie, le 23 oct 2010 à 13:051)N’est-t-il pas préférable qu’un Vétérinaire décide de ne pas prendre un stagiaire parce qu’il n’est pas baptisé car telles sont ses convictions (bonnes ou mauvaises)afin de permettre à ce même stagiaire d’avoir un enseignement pratique de qualité, distribuez avec plaisir par un autre confrère de terrain. Si vous me demandez si je préfère prendre un stagiaire baptisé plutôt qu’un non baptisé je vous répondrais que oui. Je me réserve le droit de prendre qui je veux en stage chez moi. Cela ne m’empêche pas d’avoir engagé comme salariés des vétérinaires baptisés et non baptisés sans faire aucunes différences entre les uns et les autres. Ne choisissez vous pas vos collaborateurs comme bon vous semble et selon vos critères?
2) Vous déplorez le battage médiatique! N’aurait-t-il pas mieux valu régler cela en interne plutôt que d’employer des mots dans la presse et sur votre blog comme karchérisation, désinfection et autre mots qui me font penser à une certaine pensée d’un Allemand des années 1930 ( je précise que je n’ai rien contre les Allemands, ni contre vous).
3)L’accès aux notes de cours est possible à tous il me semble. Pour les tuyaux, rien n’empêche que les non baptisés se créent un réseau propre.
Les professeurs seraient plus \cools\ avec les baptisés, j’ai passé la moitié de mes études en seconde session, lorsque le professeur de biochimie (non baptisé) me traite de con et d’ignorant à la fin de l’examen je ne pense pas être en état de grâce.
4)Je constate en plus que vous avez une confiance assez limitée envers les professeurs de la FMV et donc vos employés, comment un chef d’entreprise peut-il soupçonner ainsi ses propres employés?
5) Toujours dans la presse dont l’opinion est déjà faite, la discrimination serait même faite au niveau des horaires de gardes. Il est bon de leurs enseigner que vétérinaire n’est pas un métier de fonctionnaire, je suis de garde 6 mois par an et ne pleure pas à toutes les portes parce que cela me rend ma vie de famille et sociale plus difficile.
6) J’en conviens que placé le siège de la SGEMV dans un établissement privé est une faute, quelle société n’en commet pas? Il me semble toute fois que la SGEMV organise tout au long de l’année des conférences ouvertes à tous et ce sans discrimination.
La SGEMV a porté l’organisation de Vétérinexpo d’une tente près de la cafétéria au WEX où l’entrée est également libre. Bref rien n’est pas rose Monsieur le Recteur, mais la société active dans laquelle les étudiants vont être plongé ne l’est pas non plus, il serait préférable pour eux qu’ils s’arment. De l’ignorance nait la peur.
Veuillez Monsieur le Recteur vous assurer de mon respect le plus sincère dans la tâche qui vous incombe et comptant sur votre impartialité.
Dr Vétérinaire Dal Mso Jérémie
« L’étudiant anonyme interrogé par la télé se plaignait d’être obligé d’aller aux cours parce qu’il ne pouvait pas avoir les notes de ses camarades, et s’excusait de rater aux examens, parce qu’il ne conaissait pas les questions à l’avance…. Croyez vous vraiment que c’est par racisme qu’un maitre de stage va refuser un tel paresseux, et pensez vous vraiment que la défense d’une telle attitude mérite une telle agitation? »
J.P. Daman
Et vous pensez vraiment que cela est représentatif de tous les étudiants non-baptisés…Je suis « Chronique » et je ne pense pas que mes maîtres de stage aient eut à se plaindre de moi, sinon ils ne m’auraient sans doute pasembauché sitôt diplomé. Et je suis certain qu’il existe des baptisés tout aussi faignant, raison de plus pour que cela ne soit pas un critère de sélection.
Le reportage de la RTBF est surfait, exagéré, et purement « à charge » et c’est regrettable, il place le débat de la façon la plus pénible à savoir « pour ou contre le baptême » , alors qu’il ne s’agit pas du propos de la plupart des étudiants et anciens étudiant.
Bien à vous
JB Boutillon
Commentaire de J-B Boutillon, le 23 oct 2010 à 14:16Diplômé 85.
Commentaire de B. Gauthier, le 23 oct 2010 à 16:05je suis encore plus fière du baptême de Cureghem que j’ai maintenant des enfants qui ont côtoyé d’autres écoles…Encadré, structuré et responsable, le tout sans SEXE,ni physique ! Chapeau d’avoir perpétué nos traditions !
Concernant les maitres de stages…Si la fac trouve d’autres BENEVOLES, j’en serai ravi !
Message global des docteurs : « Laissez nous refuser les chroniques, sinon on ne prendra plus de stagiaires et la faculté sera bien embêtée ! »
C’est du joli…
—–
Il faut bien se rendre compte que beaucoup n’ont pas saisi l’objet du débat, aussi bien certains intervenant ici que d’autres mettant les photos « touche pas à mon folklore » sur facebook. Il ne s’agît pas ici de mettre en péril le baptême, il s’agît de réduire les discriminations afin d’assainir l’ambiance à la faculté.
A la FMV il existe un noyau dur d’étudiants (qui sont en effet une infime minorité) qui se permettent d’insulter les chroniques en face à face. Une proportion un peu plus grande d’étudiants (qu’on ne peut alors plus qualifier d’infime) les critique dans leur dos.
Enfin, une bonne partie des baptisés se sentent gênés de parler à un chronique vis-à-vis des autres. L’attitude qui découle de cette gêne va alors du « semblant de ne pas l’avoir vu » à « l’échange de mot rapide en espérant ne pas avoir été surpris ».
Il est clair que parler aux chroniques n’est pas bien vu à la FMV et c’est cela qu’il faut changer. J’espère que dans le meilleur des cas tout le monde participera dans un futur proche à des soirées « mixtes ».
Commentaire de Thomas Verlu, le 23 oct 2010 à 17:20A la lecture de la description par Alexandre Lobo de la manière dont se déroulent, sont encadrées et organisées aujourd’hui les manifestations du baptême, il me semble que, dans l’esprit comme dans la forme, tout cela n’a pas varié d’un iota depuis des dizaines d’années. Je m’en réjouis.
Il s’agit donc bien de folklore au sens premier du terme, c’est-à-dire d’un ensemble de manifestations culturelles qui se transmettent sans varier de générations en générations.
Le baptême est une formidable initiation à la confraternité.
Seul le profane est susceptible d’assimiler ces « rites initiatiques » à une entreprise d’avilissement et de rabaissement de la personne humaine, et cela simplement le plus souvent par ouï dire ou à la simple vision de quelques photographies qui l’ont impressionné.
Tous ceux qui sont passés par là savent qu’il n’en est rien. C’est en fait tout le contraire.
On nous dit que l’objet de cette polémique n’est pas de juger le baptême en tant que tel mais la « discrimination » entre baptisés et non baptisés.
Il ne faut rien exagérer. Soyons sérieux, comme cela a été dit plus haut, la société déborde d’exemples de clubs, de confréries et d’amicales en tout genre qui refusent l’accès de leurs manifestations, productions ou publications aux non initiés. Il n’y a pas lieu de parler là de discrimination, ou d’atteinte à la dignité humaine.
J’ai été baptisé au début des années quatre-vingt. A cette époque, il me semble que seule une poignée de niais grincheux et pleurnichards refusaient cette chance unique d’intégration.
Il semble qu’ils sont plus nombreux aujourd’hui.
Or, à mon sens, pour les raisons citées plus haut et n’en déplaise à certains, le baptême (activité ludique et festive pour tous les participants) est historiquement et culturellement attaché au diplôme vétérinaire belge francophone. Je peux comprendre qu’il faille y être passé pour l’admettre, mais c’est une véritable chance qui n’a peut-être son équivalent dans aucune autre école.
Rien d’étonnant dès lors que les maîtres de stage aient souvent tendance à penser qu’il manque quelque chose à la formation des « chroniques ». C’est certainement suffisant pour bon nombre d’entre eux pour en faire un critère de choix avant de se lancer dans plusieurs semaines d’encadrement bénévole. Assimiler ce choix à de la ségrégation ou à du racisme me semble complètement déplacé.
Henry Gesché
Commentaire de Gesché Henry, le 23 oct 2010 à 23:56La liberté c’est pemettre à chaque maître de stage de choisir ses stagiaires selon les critères qu’il choisit.
Commentaire de buyck pascal, le 24 oct 2010 à 9:11« J’ai été baptisé au début des années quatre-vingt. A cette époque, il me semble que seule une poignée de niais grincheux et pleurnichards refusaient cette chance unique d’intégration.
Il semble qu’ils sont plus nombreux aujourd’hui. » Henry Gesché
En gros ceux qui refusent vos pratiques sont des niais grincheux et pleurnichards. Quel bel exemple, le plus triste c’est que ces niais grincheux seraient pour la plupart prêts a défendre ces rites qui vous sont si chers, et ce même s’ils n’ont pas souhaité y participer. C’est bien là que ce situe le problème, les non-baptisés pour la plupart tolèrent et respectent le choix des étudiants baptisés. Et c’est d’ailleurs bien ce qui ressort des messages des non-baptisés qui s’expriment ici.
Commentaire de J-B Boutillon, le 24 oct 2010 à 11:03Et il n’obtiennent de vous qu’insultes et condescendance.
Que diriez-vous si la situation était inversée ?
Une majorité de non-baptisés dictant sa loi, des maîtres de stage non baptisés refusant ces « soiffards » de baptisés dans l’enceinte de leur clinique (et oui si on se contente de stigmatiser les gens par l’image négative qu’ils ont…)
Dire que je pensais la sagesse venir avec le poids des ans…
Si ces trois adjectifs sont sortis spontanément en commentant cette triste polémique, c’est sans doute qu’ils reflètent le fond de ma pensée. Je les regrette cependant si en lisant ces lignes certains se sentent visés ou injuriés car l’insulte n’est pas propice à la sérénité des débats.
Merci quand même pour votre sollicitude, mais le poids des ans n’est pas encore trop lourd à porter.
P.S: je n’ai pas compris le lien direct que vous semblez faire entre soiffard et baptisé.
Henry Gesché
Commentaire de Gesché Henry, le 24 oct 2010 à 13:34Monsieur le Recteur,
Amis vétérinaires,
Chers détracteurs de notre folklore,
Baptisé moi-même en 1996 en faculté de Philosophie et Lettres je dois bien avouer que je suis cette tempête « dans un verre d’eau », comme le dit très bien monsieur le Recteur dans son billet suivant, avec un demi sourire. Pas parce que je trouve le sujet léger ou sans importance, pas parce que je ne me soucie pas de discrimination, ni même (et surtout) parce que je trouverais le folklore peu important.
Je suis défenseur de ce folklore sous toutes ses formes, fussent-elles aussi différentes que le baptême que j’ai moi-même effectué et le baptême vétérinaire. Je désapprouvais cette quasi-obigation du baptême vétérinaire et l’exclusion qui en résultait chez les chroniques il y a quelques années mais on ne peut décemment laisser dire que cela continue de manière si systématique qu’il faudrait se saisir du centre pour l’égalité des chances. Cela sent, excusez-moi, par trop son étudiant revanchard un tant soit peu jaloux de l’esprit de corps régnant au sein des baptisés FMV et de l’entraide qui y règne.
D’autant que, et là se situe mon sourire, les étudiants baptisés subissent l’exact inverse dans la plupart des autres facultés sans que personne n’y trouve rien à redire. Point de discrimination pour les étudiant qui se font traiter de fascistes lors de leur traditionnelle « répétition chant » sur les marches de la place du XX Aout; point de discrimination pour ces étudiants qui ont peur de se faire apercevoir en penne de tel ou tel professeur et point de discrimination pour ces étudiants baptisés qui assistent à chaque début d’année au discours haineux envers le baptême que tiennent certains professeurs devant un auditoire acquis par la force des choses.
Où sont les bien pensant quand Monsieur Klinckenberg passe au milieu des étudiant en pleine activité folklorique, les insultants et heurtant un bleu de sa mallette sans s’en excuser le moins du monde ? Où sont-ils quand ce même professeur ou quand le professeur Delruelle déversent leurs discours anti-baptême en plein cours ? Où étaient-ils à l’époque de ma première candidature quand Madame Bawin faisaient de même ?
Oh bien sur pas de grande discrimination à « l’embauche » ici, pas de conséquence fâcheuse pour un stage ou une cote lors de votre année … non juste de la petite discrimination ordinaire et institutionnalisée par des professeurs du haut de leur chaire. Une discrimination simple que doivent subir tous les ans les étudiants qui choisissent de faire leur baptême, à chaque rentrée académique dans les locaux mêmes de l’université de Liège, en son coeur historique, à deux pas de sa salle académique.
Alors oui, Monsieur le Recteur, Amis vétérinaires et chers détracteurs de notre folklore, je me permets de sourire à tant de bonne conscience et tant de verve pour combattre cette flagrante injustice (ceci dit avec toute l’ironie dont je suis capable) se passant en faculté de médecine vétérinaire. Je me permet de sourire comme chaque année quand je vois l’ensemble du folklore baptismal se faire accuser de discrimination quand on sait ce que subissent les étudiants baptisés à Liège de la part de bien plus important qu’un autre étudiant dans leur vie académique.
Fort heureusement Monsieur le Recteur, vous ne laissez pas dégénérer le débat. Je me permettrai seulement de souligner que le folklore estudiantin est une chose bien trop importante pour que l’université de Liège n’y jette qu’un regard distrait de temps à autre et uniquement en cas de problème. Les étudiants engagés dans ce folklore et leurs aînés ont besoin que leur université se soucie de leur folklore et leur permette de le développer dans les meilleures conditions possibles. Nous ne pourrons arriver à une vie commune entre baptisés et non-baptisés, entre folklore et étude que lorsque l’Université acceptera de s’impliquer dans cette vie associative. C’est en la rendant plus simple, plus sure et en l’intégrant dans la vie universitaire que les préjugés, les rumeurs, les légendes … et les abus cesseront.
Merci d’avance Monsieur le Recteur.
Jérémie Lannoy
Commentaire de Jérémie Lannoy, le 24 oct 2010 à 16:17je suis donc un soiffard qui a infecté l’ULG, je suis raciste et fasciste et je menace les gens qui n’ont pas les mêmes idées que moi.
Commentaire de Dal Maso Jérémie, le 24 oct 2010 à 16:47Pour un Vétérinaire qui se dit ouvert et tolérant Dr Boutillon vous pourriez être presque baptisé. C’est de l’humour noir, pour vous prouver qu’il y a des intolérants dans les deux « camps »
Comme je le disais il n’y a aucun lien direct juste une image liée aux racontars qui perdure comme celle de grincheux, pleurnichard qu’ont les chroniques, une image volontairement exagérée pour illustrer le propos.
Commentaire de J-B Boutillon, le 24 oct 2010 à 17:11Et on est bien d’accord sur une chose il faut recentrer le débat sans insultes inutiles et ce de part et d’autre.
Car je pense qu’ici nous voulons tous améliorer les choses et non rentrer dans un débat stérile du genre pour ou contre le baptême.
Bonjour,
Je suis étudiante en 3ème GMV, et je suis baptisée. Voici mes préoccupations et je pense qu’elles sont justifiées :
Nous, personnes baptisées, subissont aussi des discriminations.. Que faire devant un propriétaire de kot qui ne veut pas de vous comme locataire parce que vous êtes baptisé ?
Que faire devant sa voiture vitre brisée parce qu’elle contient un autocollant revandiquant le fait qu’on est baptisé (et ce sur le parking même de la faculté) ?
Bien sur, nous n’en parlons pas. Nous vivons avec, sans nous plaindre, en assumant nos choix.. Ce n’est visiblement pas le cas de tout le monde.
Il faut savoir que tout choix dans la vie implique des conséquences connues lors de la prise de décision. Il y a des avantages et des inconvéniants dans les deux alternatives qui nous sont présentées, mais il nous faut choisir.
Sauf que dans la vie, une fois le choix fait, on ne peut plus revenir en arrière.
Alors qu’ici, chaque année le choix se représente, laissant à chacun l’opportunité de changer d’avis. Des fois, il arrive que certains retournent le veste dans un sens comme dans l’autre.
Si il y a tant de plaintes, tant d’inconfort, pourquoi ne pas tenter de retourner sa veste histoire de voir quel choix était le plus judicieux plutôt que de se plaindre à l’égalité des chances sans savoir ce qu’il en était de l’autre alternative ?
En espérant que ceci fera méditer plus d’une personne..
Bien à vous,
E. Greisch
Commentaire de Greisch Eve, le 24 oct 2010 à 18:16« je suis donc un soiffard qui a infecté l’ULG, je suis raciste et fasciste et je menace les gens qui n’ont pas les mêmes idées que moi.
Pour un Vétérinaire qui se dit ouvert et tolérant Dr Boutillon vous pourriez être presque baptisé. C’est de l’humour noir, pour vous prouver qu’il y a des intolérants dans les deux « camps » » Dal Maso Jérémie
En prouvant soit que vous n’avez pas lu et en prêtant des mots à vos interlocuteurs qui n’ont pas été prononcé. Si facile de s’offusquer sans même prendre le temps de lire.
Et les insultes petites phrases ne sont utile à aucun d’entre nous et comme le dit Mr Lanoy, le seul intérêt pour tous et de pouvoir vivre ou non son folklore sans que cela ait de conséquence que le fait de vouloir ou non appartenir à cette famille festive. Et dans ces conditions que chacun respect le choix de faire ou ne pas faire son baptême, que ce choix ne soit ni le prétexte d’insulte d’aucune sorte (s’agissant d’étudiants ou même du corps enseignant), ni de prétexte pour refuser ou accepter l’embauche de qui que ce soit.
Car oui Dr Dal Maso chacune des parties pourraient alors se contenter de l’image négative naguère acquis par chacune, mais est-ce ainsi que l’on veut être représenté ?
Je trouverais cela fort triste pour notre faculté qui a bien plus à offrir. Fort triste de laisser une minorité salir l’image de la faculté, de votre baptême si chèrement défendu.
Commentaire de J-B Boutillon, le 24 oct 2010 à 19:03Monsieur le Recteur,
Je me permets de vous contacter ce jour suite à la connaissance de la mise en place d’une commission sur l’intégration de tous les étudiants au sein de la Faculté de Médecine Vétérinaire à votre initiative. Je tenais tout d’abord à vous remercier de prendre enfin ce dossier en main et d’avoir invité le C.L.V., lui donnant une dimension officielle tant attendue depuis sa création il y a 5 ans.
Je voudrais en premier vous refaire un petit historique de la création du C.L.V. afin de pouvoir mieux le comprendre et permettre d’éviter tout amalgame que l’on pourrait tenter de vous faire entendre.
J’ai intégré la F.M.V. en 2004 pour une période de 2 ans. Lors de la première année, j’ai pu me rendre compte de l’absence d’intégration des premiers bacheliers au sein des étudiants de la F.M.V.. Cette non‐intégration avait 2 causes principales en 2004 : 90% des cours n’avaient pas lieu sur le site Vétérinaire, le baptême ayant lieu en 2nde année, les étudiants étaient mis à part de la vie extra‐étudiante vétérinaire. Je m’étais alors beaucoup investi dans l’organisation d’activités pour ma promotion mais aussi au sein du conseil de faculté (décret Bologne) étant un des seuls non‐baptisés pour la même raison. Du fait de mon investissement dans la promotion, j’étais bien populaire auprès des 1ers Bac. L’année suivante, même en tant que répétant à cheval sur le 1er ‐ 2ème Bac, une importante partie des personnes que je pensais mes amis ont fait leur baptême. Sitôt celui‐ci commencé, je n’ai plus eu le moindre contact avec eux. Ils m’évitaient sous le prétexte que, baptisés, ils n’en avaient plus le droit, sous prétexte de sanction avec retrait de leurs pennes. Toutefois certains d’entre‐eux murmurèrent leurs regrets de cette situation. Du fait de mon investissement auprès des 1er Bacs, Raphaël et Philippe Vanden Bergh (2ème Doc et Assistant de recherche) se sont rapprochés de moi afin de me suggérer la création d’un nouveau cercle au sein de la faculté.
Avec les frères Vanden Bergh, nous avons fait le constat suivant : dans les autres facultés de l’ULg, les cercles étudiants permettent les activités extrascolaires de tous les étudiants en respectant le folklore en totale harmonie. Les non‐baptisés et nombre de Cureghemois (à demi‐mots) enviaient cette réalité existante dans tous les autres facultés. Nous avons donc pris la décision de monter dans la plus grande discrétion un Cercle étudiant ouvrant ses activités à tous les étudiants de la faculté sans aucune distinction afin de compléter l’activité de la SGEMV. En aucun cas nous n’avons créé ce cercle pour voir disparaitre le folklore du baptême, mais simplement pour permettre aux non‐baptisés d’avoir une existence réelle au sein de la faculté et leur permettre de retrouver des amis baptisés lors d’activités hors-folklore. Nous avons dû préparer la mise en place du cercle dans un secret total de peur de représailles de la part de quelques extrémistes leaders de la SGEMV. Par ailleurs, nous avons fait contrôler par un avocat nos statuts afin de prévenir toute attaque juridique après notre création, attaque que nous avons effectivement subie sans résultats.
Lors de l’annonce officielle de l’ouverture du C.L.V., nous avons subi beaucoup de pressions et de menaces, autant d’étudiants que de certains professeurs malgré le fait que nous avons clairement exprimé l’accès à tous les étudiants afin de compléter les activités hors-folklore. Nous invitons même les nouveaux arrivants à réaliser au moins le pré‐baptême (que j’ai moi‐même fait malgré mon statut de fondateur du C.L.V.) afin de se faire leur propre avis sur le folklore vétérinaire Liégeois, mais quel que soient leurs choix, nos portes sont ouvertes afin de partager avec tous ces moments de la vie étudiante. Nous avions invité les représentants de la SGEMV à nous communiquer nos dates mutuelles d’activités afin d’éviter tout conflit de dates sans aucun résultat, voire même l’apparition d’activités folkloriques en même temps que les nôtre afin d’empêcher les baptisés à se rendre aux nôtres.
Nous souhaitions juste faire disparaître la discrimination rendant l’ambiance épouvantable au sein de la faculté. Ils seront tous un jour des confrères qui devront se faire confiance mutuellement pour le bien de leurs petits ou grands patients que sont les animaux. Le folklore ne fait pas la qualité d’un vétérinaire mais influence seulement la façon dont sa vie personnelle va évoluer.
Nous avons toutefois obtenu une énorme victoire marquant l’utilité de notre cercle lorsqu’en à peine 2 mois d’existence, nous avons enregistré près de 300 membres adhérents sur environ 1500 étudiants au sein de la FMV.
Le bilan aujourd’hui après 5 ans depuis la fondation du cercle est qu’il a survécu, s’est même agrandi et nous pouvons compter quelques baptisés lors de nos activités et même au sein de nos membres adhérents.
Une évolution des mœurs est apparue même si il est encore difficile de se rendre compte, les 1er Bac ne sont plus mis à part. Monsieur le Doyen a enfin reconnu l’existence officielle du C.L.V. comme représentative des étudiants de la faculté. Mais j’insiste sur le fait que nous ne représentons pas les étudiants non‐baptisés, nous sommes un cercle neutre représentant les étudiants souhaitant avoir une vie facultaire agréable, constructive et prônant la liberté de choix de chacun quelles que soient ses origines, ses croyances ou son folklore. En aucun cas, nous ne souhaitons la disparition du folklore, seulement une évolution incluant la reconnaissance et le respect des croyances, des choix de chacun tels que dans tous les pays civilisés et laïques.
Au final, nous ne demandons qu’une et unique chose qui doit rester le centre du débat : Le RESPECT de chaque individu au sein de la communauté étudiante et professionnelle.
J’espère sincèrement que, grâce à votre commission, l’équilibre sera retrouvé, la SGEMV retrouvant son rôle premier qu’est la représentation auprès des instances facultaires et universitaires de tous les étudiants, les comités de baptisés devant jouer le jeu de rester du folklore en dehors de l’enseignement et de la vie intra‐facultaire. Vous pourrez enfin retrouver une ambiance, pour tous les étudiants, adaptée à l’apprentissage de ce très dur métier qu’est Vétérinaire. A en croire l’interview dans la Meuse du président de la SGEMV, ils veulent aussi abonder dans ce sens et évoluer. Les minorités extrémistes des 2 côtés ne doivent plus écraser les autres et rendre le respect de tous.
Je fais confiance à tous les représentants présent lors de ce débat pour aller en se sens, ce que ferons les représentants du C.L.V..
Restant à votre disposition pour tout complément, je vous prie d’agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de mes sentiments distingués.
Ludovic Whenham, co‐fondateur du Cercle Liégeois des étudiants en médecine Vétérinaire
Commentaire de Bernard Rentier, le 26 oct 2010 à 9:50