octobre 2007


Je suis très souvent interpellé par des membres de l’Institution qui me font part de leur chagrin de constater que l’ULg est aussi peu présente dans les media. « On ne parle que de l’UCL et de l’ULB! Ne pouvez-vous faire quelque chose? »
On a souvent analysé ce phénomène et il serait un peu court de dire que nous avons une politique déficiente en matière de couverture médiatique. Déjà sous mes deux prédécesseurs, cette présence dans la presse était un souci auquel ils ont répondu très activement par de nombreuses mesures. Je n’ai fait qu’amplifier encore cet effort, en restructurant le service des relations extérieures et en intensifiant notre communication externe.

Je dois cependant à la vérité de dire que ce sentiment de frustration est essentiellement interne à l’ULg et qu’au contraire, à l’extérieur, on me dit plutôt que « ça bouge » à l’ULg et qu’on ressent un dynamisme renforcé à travers l’image médiatique qui nous est donnée.

Objectivons ceci. Un suivi est assuré par un consultant professionnel qui mesure chaque trimestre les mentions de l’ULg dans les media écrits et parlés ou télévisés. Ce qui en ressort est édifiant: nous sommes incontestablement en progression constante en nombres absolus, mais également en pourcentage vis-à-vis de nos « concurrents » directs, les deux autres universités francophones complètes.


Données Auxipress octobre 2007. Les valeurs de 2007 sont une extrapolation simple à partir des trois premiers trimestres de l’année. Le troisième trimestre incluant la période « creuse » des vacances d’été, la prédiction devrait être atteinte en fin d’année.

On pourra objecter que les articles négatifs du genre « Les champignons attaquent l’ULg! » comme nous venons d’en connaître récemment contribuent à ce calcul. Certes, mais ils ne constituent (heureusement!) pas la majorité, pas même un nombre significatif.

Plus importante est la constatation que notre présence dans les grands quotidiens comme Le Soir, La Libre ou SudPresse est le plus souvent limitée aux pages ou aux éditions locales, alors que c’est beaucoup moins le cas pour nos consœurs. Combien de fois ne voyons nous pas apparaître dans les pages générales des informations enthousiastes sur les « nouveautés » des universités de la capitale ou proches de celle-ci quant aux nouveaux masters alors que le changement est simultané dans toutes les universités de la Communauté; ou quant aux nouvelles méthodes pédagogiques, à l’encadrement renforcé des 1ers bacs ou à la couverture informatique wi-fi des sites universitaires, alors que tout cela est efficacement fonctionnel chez nous depuis longtemps?

Il suffit de prendre un de ces journaux à Bruxelles, à l’aéroport ou dans un avion pour se rendre compte de la différence. Nous souffrons donc de deux handicaps: 1) l’éloignement relatif qui diminue nos chances d’être consultés par la presse bruxelloise sur un évènement d’intérêt général et 2) l’existence même d’éditions locales dans lesquelles on nous confine volontiers.

Si nous atteignons bien pour la première fois cette année un tiers des mentions en proportion absolue, nous n’y sommes guère encore en termes d’impact réel sur la population. Ce qui se passe à l’ULg intéresse essentiellement la presse liégeoise et nous faisons trop peu souvent les manchettes des éditions générales. Ceci est également vrai pour la radio et la télévision.

Toutefois, notre accroissement récent semble mieux correspondre qu’auparavant à des mentions dans les réseaux généraux. Un progrès commence donc à se faire sentir. Une reprise est également observée dans les media flamands où notre traditionnelle position de lanterne rouge dans le passé (et encore aujourd’hui) traduit une faiblesse de notre impact national.

Nous devons donc continuer à intensifier nos efforts par rapport à la presse, mais également quant à notre présence un peu partout pour expliquer ce que fait l’ULg, quels sont ses atouts, ses formations originales et spécifiques et la qualité de sa recherche scientifique et technique. Je compte énormément sur le magazine web bilingue Reflexions pour y contribuer brillamment. Son remarquable succès, dès son démarrage, me rend très optimiste.

Last Thursday, 20 University rectors and presidents of European Research Centers met at the ULg to discuss about the progress of the Open Access (OA) movement, a topic I feel particularly concerned about. The goal was to evaluate how much things had moved since the signature of the Berlin Declaration and of the Petition to the European Commission.
Indeed, few universities have progressed even if they had agreed upon the principles of OA.
Unfortunately, if all universities do not join the fight actively by implementing the OA principles, a natural tendency will keep them in the difficulties they would like to get out of. slowliness and outrageous costs of scientific publications.

What did we decide ?
To launch « EurOpenScholar », a showcase and a tool for the promotion of OA in Europe . It will be a consortium of universities who have decided to move ahead in this direction and to try to convince the largest possible number of researchers to engage into what will certainly become the communication mode of tomorrow. This persuasion should also reach as many funding agencies as possible.
Indeed, what will be the most difficult is the transition period. Our aim is to facilitate, hence to shorten the transition time from an era to the next.

« EurOpenScholar » will benefit from a web site hosted by the ULg. This site will provide a service for the gathering of information on institutional repositories and on OA journals, a discussion forum on OA, on emerging methods in bibliometrics, on rankings and on comparisons.
It will be primarily targeted towards the researchers for whom it should act as an eye-opener on new ways to disseminate knowledge ant to evaluate research.
It will also be useful to research managers, to funding organisations and to politicians with responsibilities in research support, either locally, regionally, nationally or on the European scene, to media, to industry for technology transfer and last but not least, to the general population.
It will contribute to the promotion of sciences in Europe and to the promotion of European science and scientists.
It will facilitate synergies and technology transfer and will constitute an efficient channel of communication of true science for the public, directly or through the media.

In summary, it will be a modern and precious tool to accompany efficiently the emergence of a new paradigm of research publication.

Stevan Harnad, professor at UQAM and Southampton universities and who could not be with us, sent us a filmed message of support in which he gives an outline of the current situation and suggestions on how to make the whole research community in Europe adhere to the movement.

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Ce jeudi, 20 recteurs d’universités et présidents de centres de recherches européens se sont rassemblés à Colonster pour y discuter de l’avancement du mouvement pour l’accès libre aux résultats de la recherche (Open Access, OA), un sujet qui me tient particulièrement à cœur. L’idée était de faire le point sur l’évolution des choses depuis la signature de la Déclaration de Berlin et de la Pétition auprès de la Commission européenne.
En effet, peu d’universités ont avancé, en pratique, même si elles étaient d’accord sur un plan théorique.
Malheureusement, si toutes les universités ne se battent pas activement en mettant en application les principes de l’OA, la tendance naturelle les fera retomber dans les travers dont nous essayons de sortir: lenteur et coûts exorbitants des publications scientifiques.

Qu’avons nous décidé ?
De lancer « EurOpenScholar », une vitrine et un outil pour la promotion de l’OA en Europe. Il s’agira d’un consortium d’universités européennes résolues à avancer dans cette voie et à tenter de convaincre le plus grand nombre possible de chercheurs de se lancer dès à présent dans ce qui sera à coup sûr le mode de communication de demain, ainsi que le plus grand nombre possible d’organismes finançant la recherche en Europe. C’est effectivement la période de transition qui sera la plus difficile. Notre but est de la faciliter au mieux et donc de raccourcir au maximum le passage d’une ère à la suivante.

« EurOpenScholar » bénéficiera d’un site web hébergé par l’ULg. Ce site fournira un service de récolte d’information sur les dépôts institutionnels et sur les journaux OA, un forum de discussion sur l’OA, sur les méthodes émergentes en matière de bibliométrie, de classements (les fameux rankings*) et de comparaisons.
Il s’adressera en premier lieu aux chercheurs auxquels il ouvrira les yeux sur la nouvelle manière d’appréhender la diffusion des connaissances et l’évaluation de la recherche.
Ensuite, il sera utile aux gestionnaires de recherche, aux organismes finançant la recherche et aux responsables des politiques nationales ou régionales de recherche, aux media, à l’industrie en vue des transferts technologiques et enfin au grand public.
Il contribuera à la promotion des sciences en Europe et à la promotion des sciences européennes ainsi que des chercheurs européens.
Il facilitera les synergies et le transfert des technologies et constituera un canal efficace pour la communication de la vraie science au public, directement ou à travers les media.

En un mot, ce sera un outil moderne et précieux pour l’accompagnement efficace de la mise en place du nouveau paradigme de la publication scientifique.

Stevan Harnad, professeur aux Universités du Québec à Montréal et de Southampton et qui ne pouvait être des nôtres, nous a envoyé un message filmé de soutien dans lequel il fait le point de la situation et reprend les fondements de la réflexion sur l’OA et les moyens d’y faire adhérer toute la communauté de la Recherche en Europe.

* Pour rappel, la position que je défends en matière de classement des universités, s’il faut vraiment en faire, est de procéder à des classements distincts pour chacune des qualités qu’on attend d’une université. L’une d’elles et non des moindres est la qualité de la recherche. Celle-ci doit se mesurer avec des outils appropriés à chaque discipline. Pour les domaines où les publications dans des périodiques constituent une mesure objective et reconnue, la méthode de mesure (des citations, par exemple) est essentielle et c’est sur de telles méthodes, grandement facilitées par la nature électronique des publications et leur accès libre, qu’il faut se mettre d’accord. Tant la Commission européenne que l’EUA nous ont fait part de leur intérêt dans nos travaux.

Il est ironique de constater que c’est le jour-même où l’Université de Liège se taille une place de leader en Europe en étant le point de rendez-vous de vingt recteurs d’universités et présidents de prestigieux centres de recherche réunis pour insuffler sur notre continent une nouvelle dynamique en matière de publications scientifiques, qu’elle est critiquée dans la presse pour la soi-disant mauvaise gestion de ses réserves bibliographiques! La disproportion est un peu navrante.

Hier, deux articles ont mis un accent catastrophique sur un accident survenu cet été dans notre réseau de bibliothèques. Le premier, dans la Libre, énonce les faits (après consultation de nos services) de manière objective si ce n’est qu’il interprète à tort le délai écoulé depuis l’accident comme une volonté de notre part de cacher les choses. L’autre, dans la Dernière Heure, ne brille ni par l’envergure de son enquête, ni par l’exactitude de ses informations (c’est pourtant si simple de vérifier) et se veut délibérément dénigrant. La presse parlée et télévisée, obligée de suivre, fait cela avec beaucoup de soin et de rigueur, en évitant tout sensationnalisme, et reste factuelle.

Que s’est-il passé ?
Les fortes pluies de l’été ont, il y a quelques mois, provoqué des entrées d’eau dans un bâtiment affecté à une réserve de livres au Sart Tilman. Cela fait deux ans que je dis, comme mes prédécesseurs, que l’allocation que nous accorde la Communauté Française est largement insuffisante pour entretenir notre patrimoine immobilier de manière sécurisée (il faudrait 10 millions d’€ et nous en recevons 2) et qu’il finira bien par se produire un incident plus dommageable que les autres. Cette entrée d’eau, due à des conditions climatiques exceptionnelles, n’a pas directement inondé les livres mais a créé dans les locaux, qui contiennent des kilomètres de rayonnages denses, une élévation du taux d’humidité. Tout naturellement, de telles circonstances, dans des locaux chauffés, favorisent le développement de microchampignons qui se sont mis à proliférer sur les couvertures et les pages des ouvrages dont certains sont précieux.

Que fait-on dans ce cas? On réduit le chauffage et on isole la zone menacée. On met les livres en question « en quarantaine » et on les « soigne ». Une équipe internationale complète nos spécialistes pour entreprendre la décontamination. Les livres seront ensuite remis en accès pour les chercheurs. Mais il est clair que pendant la durée de la quarantaine, les livres ne sont plus accessibles, et ceci pour une durée qu’il nous est difficile de préciser. Le directeur du Réseau des bibliothèques avertit alors les chercheurs concernés par un message interne et les prévient qu’ils ne pourront avoir accès aux ouvrages pendant une période qui reste à définir.
Voilà tout.

Que ceci provoque l’agacement de certains chercheurs, quoi de plus normal? Mais soyons clairs: nous n’avons pas reçu une seule plainte, tout le monde semble avoir bien compris.
Que certains, au lieu de nous en parler, s’offrent le plaisir de dénoncer cette « incurie » à la presse, c’est moins glorieux. Encore que, pourquoi pas? Après tout, il s’agit d’un fait divers qui donne raison au recteur qui n’arrête pas de se plaindre de l’insuffisance des moyens dont l’Université dispose pour entretenir ses bâtiments.

On dira encore que je ne suis pas tendre avec la presse mais c’est faux, je sais reconnaître ses compétences chaque fois qu’elle le mérite. Comme le faisait récemment remarquer un intervenant sur mon blog, « la presse », ça n’existe pas et il ne faut pas généraliser. Mais franchement, que penser du journaliste qui se précipite, sans rien vérifier avec personne, pour se fendre d’un article incendiaire dans lequel il accuse l’Université de mauvaise gestion et de mépris pour ses collections bibliographiques. Tiens donc, c’est du déjà-lu, ça! L’Université (comprenez: le recteur) n’aime pas ses bibliothèques… Comme je l’ai dit lors d’une précédente accusation fausse, je revendique d’avoir fourni plus de moyens aux bibliothèques de l’ULg que quiconque auparavant. Sans parler de la modernisation entreprise sous mon prédécesseur et qui continue à avancer aujourd’hui.

Et, lui aussi, s’imagine que nous aurions voulu « étouffer l’affaire »! Alors que les intéressés ont tous été prévenus très ouvertement aussitôt que la quarantaine a dû être mise en place. Il est vrai que nous n’avons jamais pensé à émettre un communiqué de presse!

Détail amusant qui révèle bien le lamentable manque de professionnalisme: l’adresse de la réserve à livres est « Chemin du Silence ». On voit facilement le jeu de mot qu’on peut en faire si on croît à la fameuse « loi du silence » qui règnerait à l’ULg (!). Mais notre homme a été tellement emporté par sa découverte du complot du siècle, qu’il a, sans doute involontairement mais significativement, transformé l’adresse en « Chemin du Secret »!

Que peut-on faire de mieux qu’en rire?

Mais je rappelle encore une fois à nos étudiants en journalisme: recoupez toujours vos sources. Bien sûr, vous y perdrez des « scoops » foireux, mais vous y gagnerez le temps de vous passionner pour ce qui se passe d’intéressant autour de vous, et à l’Université en particulier, qui est une source inépuisable de progrès.

Comme à son habitude depuis deux ans, le Roi emmène une délégation académique aux côtés de la délégation économique traditionnelle, lors de ses déplacements en visite d’Etat. C’est un principe nouveau que nous interprétons comme la prise de conscience par le Souverain et le Palais du fait que les universités valent bien qu’on les montre fièrement, tout autant que le secteur économique. Ceci implique des rencontres entre recteurs ainsi que des séminaires mixtes entre académiques des deux pays. Après la Chine en 2005, la Lituanie en 2006, ce fut le tour de la Lettonie en 2007 et, en début de cette semaine, l’Irlande.

On ne peut qu’être frappé par l’essor économique et universitaire de l’Irlande, sous le thème porteur du « Celtic Tiger » (en irlandais: Tíogar Ceilteach), nom donné à la période de croissance économique rapide qu’a connue cette République depuis le milieu des années ’90. Cette explosion a amené un des pays les plus pauvres d’Europe au meilleur niveau. L’explication de cette réussite n’est pas simple, mais elle repose de toute évidence en bonne partie sur une politique volontariste de soutien à l’économie par des mesures fiscales radicales (un taux de taxation des entreprises descendu jusqu’à 10%, soit 4 à 6 fois inférieur à celui des autres pays européens), un frein sur les dépenses publiques et une solidarité européenne exemplaire allant jusqu’à un transfert financier des pays plus riches comme la France et l’Allemagne. L’effet immédiat fut l’implantation de grandes industries multinationales en Irlande, en particulier dans le domaine des technologies de l’information et de la communication dont elle s’est fait une spécialité. L’éducation anglophone des jeunes favorisait évidemment l’implantation de sociétés américaines préférentiellement à d’autres pays comme le Portugal ou la Grèce. Cet essor a maintenant permis de reprendre très activement des efforts sur les infrastructures. L’explosion du secteur de la construction est manifeste lorsqu’on circule dans Dublin et sa zone économique portuaire.
Après les évènements du 11 septembre 2001, l’effort a connu un déclin temporaire, mais fut rapidement relancé par le « Celtic Tiger 2″.
Mais ce qui est aussi impressionnant, c’est l’investissement consenti durant cette période et encore aujourd’hui au profit de l’Enseignement (du primaire au supérieur) et la Recherche. La « Science Foundation Ireland » attire les plus grands laboratoires de recherche privés et, logiquement, un personnel immigrant hautement qualifié. En outre, fortement subsidiée, elle a entrepris de créer de vastes instituts universitaires de recherche regroupant ce qu’il y a de meilleur en Irlande et à l’étranger.

Nos délégations n’ont pas manqué d’être profondément impressionnées par cette détermination. En clôture de la visite, le CEO de la société multinationale belge UCB, implantée à Shannon, a organisé un débat sur cet aspect du « boom » irlandais et lancé un appel immédiatement approuvé et relayé par les recteurs et les chefs d’entreprise présents, visant à la création d’une table ronde permanente au niveau fédéral, sous l’égide du Premier Ministre. Son rôle serait de proposer à nos divers gouvernements des actions concrètes en matière d’enseignement et de formation continue, ainsi que de recherche et de développement. Dans le but de hisser la Belgique au plus haut niveau international dans ces domaines et, par conséquent, sur le plan économique et culturel. Conscients que nous en avons très largement le potentiel, nous avons tous répondu « présent » à cette proposition et on peut espérer que cette volonté commune aura un impact sur l’avenir du pays et aidera à promouvoir un véritable « Belgian Tiger ».

Beaucoup de choses à dire pour une semaine bien chargée (mais y en a-t-il d’autres?)…

Un évènement combiné : le lancement du Master en Arts du Spectacle à la Faculté de Philosophie & Lettres et la présentation des projets architecturaux du futur emplacement du Théâtre de la Place, dans le bâtiment octogénaire de la Société d’Emulation (largement bicentenaire, elle), en notre Salle académique, symbolisant ainsi la collaboration entre le théâtre et l’Université pour cette nouvelle formation. L’année de la Culture a bien démarré…

Un voyage royal en Irlande qui, s’il n’a pas comblé toutes nos attentes en matière de collaboration avec nos homologues irlandais, a paradoxalement permis une interaction peu banale entre les délégations universitaires flamande et francophone ainsi qu’entre les délégations universitaire et économique… Moment important. J’y reviendrai.

Plus de 600 personnes au BioForum, venant de Wallonie, de Flandre, de Bruxelles, de Hollande, d’Allemagne, de France, du Luxembourg, de Roumanie… Une nouveauté pour cette 11ème édition : la « Job Fair » avec plus de 200 curriculum vitae « on line » et, dès 16 heures, 2 emplois trouvés, mais cela continue…

Un très beau concert du Choeur universitaire dans la grande verrière du CHU, où les accents de la Messe d’Anton Dvořák ont été merveilleusement servis par l’acoustique du lieu. En attendant le Messie de Haendel au printemps…

Plus de 200 personnes à la « Rentrée des doctorants » de l’ULg. Enormément de jeunes et trop peu de « patrons ». Un peu dommage pour ces derniers car nos messages sur le doctorat aujourd’hui et surtout demain concernent presqu’autant les promoteurs de thèses que les doctorants eux-mêmes… Mais beau succès pour les jeunes qui se lancent dans la recherche, excellents débats.

Plus de 500 personnes à la Soirée du Personnel au Château de Colonster et sous un vaste chapiteau dans le parc. Un beau moment pour une grande « réunion de famille »…

Une proclamation des diplômés de la Faculté de Philosophie & Lettres dans le 600 places archi-comble qui nous a valu de découvrir un violoncelliste d’un talent fou : André Mergenthaler et son « cello loop ».

Et la semaine qui vient sera « chaude » également, avec
- de nombreuses discussions inter-universitaires,
- l’accueil d’un recteur vietnamien et le renforcement de nos alliances là-bas,
- un Conseil d’Administration fort nourri,
- la réunion à l’ULg des partenaires du programme BioSmile, un des plus grands consortiums européens de recherche en Biotechnologie qui rassemble les forces de diverses régions de 7 Etats membres : la Belgique, l’Irlande, le Royaume-Uni, le Luxembourg, les Pays-Bas et une grande partie de l’Allemagne et de la France et est financé dans le cadre du Programme Interreg III B,
- la réunion à l’ULg de recteurs provenant de nombreux pays d’Europe en vue de la création de l’ « EurOpenScholarship », en vue d’une prise de position des universités européennes dans le domaine des publications en « Open Access »,
- l’Unifestival, une grande soirée de concert, un espace dédié au théâtre de rue et aux arts du cirque, une vitrine des milieux associatifs et culturels de la région, un rendez-vous des cercles facultaires, un carrefour culturel organisé pour et par les étudiants,
- une rencontre avec les chercheurs FNRS de l’ULg,

« Le sort des nations qui négligeront la science et les savants est marqué pour la décadence »

Le discours du Roi Albert 1er prononcé à Seraing le 1er octobre 1927 reste parfaitement d’actualité.

Il m’a semblé qu’il était plus que jamais nécessaire d’en raviver le souvenir, d’autant plus qu’outre son acuité, il était devenu instantanément, par son effet galvanisant, l’acte fondateur du support national à la recherche en Belgique, représenté par le FNRS.
L’enthousiasme unanime que cette commémoration a suscité montre que c’était une bonne idée.

Et ce succès, nous le devons aux personnes qui m’entourent et qui ont réussi à replonger tout le monde dans l’ambiance qui régnait chez Cockerill, pour le 110ème anniversaire de l’entreprise, en retrouvant les lieux originaux et en en reconstituant le décor. Nous le devons à nos partenaires de CMI, qui ont parfaitement compris l’importance symbolique de cette cérémonie en leurs locaux. Nous le devons au Théâtre Universitaire de Liège et à ses acteurs qui ont égayé cette journée. Nous le devons au réalisateur du film projeté à cette occasion et qui apporte énormément d’informations peu ou pas connues sur l’histoire de la science en Belgique depuis lors. Nous le devons aux chercheurs qui ont accompli un remarquable travail historique publié aux Editions de l’ULg. Nous le devons à toutes celles et tous ceux qui sont venus participer à cet évènement et partager l’émotion du moment.

Le discours ayant été prononcé à Seraing, l’inscription de la phrase-clé ayant été apposée sur les murs de l’ULg, il nous a semblé que c’était à nous qu’incombait le devoir de cette évocation et le plaisir de la partager avec tous les chercheurs belges et avec tous ceux qui croient en l’importance de leur travail pour l’avenir de notre Société.

Mon discours