sam 6 oct 2007
« Le sort des nations qui négligeront la science et les savants est marqué pour la décadence »
Le discours du Roi Albert 1er prononcé à Seraing le 1er octobre 1927 reste parfaitement d’actualité.
Il m’a semblé qu’il était plus que jamais nécessaire d’en raviver le souvenir, d’autant plus qu’outre son acuité, il était devenu instantanément, par son effet galvanisant, l’acte fondateur du support national à la recherche en Belgique, représenté par le FNRS.
L’enthousiasme unanime que cette commémoration a suscité montre que c’était une bonne idée.
Et ce succès, nous le devons aux personnes qui m’entourent et qui ont réussi à replonger tout le monde dans l’ambiance qui régnait chez Cockerill, pour le 110ème anniversaire de l’entreprise, en retrouvant les lieux originaux et en en reconstituant le décor. Nous le devons à nos partenaires de CMI, qui ont parfaitement compris l’importance symbolique de cette cérémonie en leurs locaux. Nous le devons au Théâtre Universitaire de Liège et à ses acteurs qui ont égayé cette journée. Nous le devons au réalisateur du film projeté à cette occasion et qui apporte énormément d’informations peu ou pas connues sur l’histoire de la science en Belgique depuis lors. Nous le devons aux chercheurs qui ont accompli un remarquable travail historique publié aux Editions de l’ULg. Nous le devons à toutes celles et tous ceux qui sont venus participer à cet évènement et partager l’émotion du moment.
Le discours ayant été prononcé à Seraing, l’inscription de la phrase-clé ayant été apposée sur les murs de l’ULg, il nous a semblé que c’était à nous qu’incombait le devoir de cette évocation et le plaisir de la partager avec tous les chercheurs belges et avec tous ceux qui croient en l’importance de leur travail pour l’avenir de notre Société.
Je reviens tardivement sur la commémoration du discours de Seraing à propos d’une question de chiffres.
Le discours a provoqué un grand élan de générosité et a permis de récolter 112 millions de francs de l’époque, dont 25 millions venant de Solvay. Il serait intéressant de traduire ces chiffres en anciens francs et en euros. Au cours de discussions après la cérémonie, un facteur de conversion a été supputé: compte tenu de la crise des années 30, de la seconde guerre mondiale et du temps écoulé, ce facteur pourrait être largement supérieur à 100. Même si on ne prend que 100, il donnerait des sommes de l’ordre de 12 milliards de francs pour l’ensemble et 2,5 milliards pour Solvay, soit 300 millions et 67 millions d’euros respectivement. C’est plus impressionnant qu’en francs de 1927!
Par ailleurs, j’ai récemment lu que le Pentagone estimait le coût de la guerre d’Irak à 1,4 milliards d’euros par semaine et le coût total depuis mars 2003 à 464 milliards d’euros!
Commentaire de Ghislain Fonder, le 29 oct 2007 sur le blog interne
Commentaire de Bernard Rentier, le 29 oct 2007 à 13:18