Au Chili, le 27 février, le tremblement de terre et le tsunami qui a suivi ont provoqué le désastre que l’on sait dans la région du Biobio: aux dernières nouvelles, environ 500 morts identifiés (probablement beaucoup plus en réalité), un million de bâtiments détruits ou endommagés, d’innombrables écoles, hôpitaux, routes et ponts anéantis. Et peut-être plus encore que par tout ce désastre, nos amis chiliens ont été choqués par les scènes de pillage qui ont déshonoré la ville de Concepción, proche de l’épicentre…
C’est là que se trouve une université avec laquelle nous entretenons des relations de collaboration depuis près de quarante ans. J’ai eu le plaisir de la visiter il y a un peu plus d’un an avec une délégation de l’ULg et de donner une impulsion pour une amplification de notre travail commun. Divers programmes sont venus s’ajouter et commençaient à voir le jour.
Nous n’avons pu reprendre contact avec l’Université de Concepción (UdeC) que jeudi, près de deux semaines après le sinistre, pour découvrir l’ampleur de la catastrophe, comme nous le craignions au vu des reportages provenant de la région. Concepción s’est déplacée de plus de 3 mètres vers l’ouest. L’UdeC a été durement frappée, on y pleure deux étudiants et deux membres du personnel. Ses infrastructures ont été gravement endommagées. La Faculté des Sciences chimiques a entièrement brûlé, celle de Dentisterie est également détruite, la grande Bibliothèque le serait aussi, mais tous les bâtiments ont souffert du séisme à des degrés divers et les dégâts au matériel et aux équipements sont considérables. Le retour à la normale prendra incontestablement très longtemps et coûterait, selon les premières estimations, plus de 50 millions de dollars… Le personnel de l’UdeC reprendra ses activités dès demain, lundi 15 mars et les cours recommenceront en avril, après Pâques.
Là-bas, nos collègues comptent sur nous pour les aider au mieux. Nous tentons actuellement d’évaluer le soutien que nous pourrions leur apporter, en termes de matériel, produits et réactifs perdus en raison de l’absence d’électricité, mais également d’accueil pour les étudiants en cours de doctorat, par exemple. Actuellement, quatre étudiants de l’UdeC ont entamé un doctorat chez nous: trois en Sciences de l’Ingénieur et un en Sciences biomédicales et pharmaceutiques.
Beaucoup de membres de la communauté universitaire liégeoise m’ont sollicité pour savoir ce que l’on pouvait faire. Sans contact depuis deux semaines, il était difficile de se prononcer. Maintenant, les choses deviennent plus claires. Nos collègues chiliens vont nous envoyer des listes de besoins. L’Université du Chili à Santiago, avec laquelle nous avons également des collaborations, a provisionné un fonds de secours qui pourra prendre en charge les frais de transport des produits et leur dédouanement.
De notre côté, le professeur ordinaire émérite Pierre Beckers, un familier de l’UdeC depuis le début des années ’70 et à qui nous avions confié la coordination des collaborations ULg-UdeC, se tient prêt à centraliser nos idées, vos idées, quant au soutien à apporter. Il a accepté d’assurer une mission de l’ULg sur place dès que possible et de présider dès à présent un groupe de travail que nous créons pour gérer cette action. Il peut être contacté à l’adresse suivante: pierre.beckers@ulg.ac.be (copie à cabinet.recteur@ulg.ac.be).
Merci d’avance pour votre mobilisation.