A lire, l’excellent commentaire (en pdf) de mon collègue Philippe Vincke, recteur de l’ULB, probablement le mieux placé des recteurs d’universités belges francophones pour critiquer la désastreuse méthodologie du THES (voir billet précédent), puisque son institution avance de 11 places dans le classement…
A titre indicatif, le graphique ci-dessous donnera, mieux que tout discours, une idée du manque de fiabilité de la méthode.
Pour bien comprendre, il faut savoir qu’en 2004, il existait une confusion entre les universités francophones et néerlandophones de Bruxelles et de Louvain, qu’en 2006, l’ULB a pâti d’une erreur des enquêteurs qui lui ont attribué un nombre d’étudiants double de la réalité, l’ULg, elle, bénéficiait d’une erreur qui plaçait son minerval étudiant à 0 € (au lieu de 759 € !) alors que ceux de l’ULB et de l’UCL étaient rapportés à 6.250 € et 5.200 € respectivement! Et comme je l’ai déjà dit dans le billet précédent, trois de nos facultés ont été « omises » en 2007. Sans compter les erreurs non détectées.
Tout ceci laisse peu de crédit à cette évaluation, si ce n’est qu’à la « grosse louche », les 3 universités complètes de la CFB sont dans le top 300 (sur 5.100 universités), ce qui est plus qu’honorable) et confirmé par le classement de Shanghaï en 2005.
Et là-dessus, le magazine The Scientist, dans son enquête de novembre 2007, place la Belgique en n°1 des pays où il fait bon faire de la recherche, devant les USA et le Canada! Sans toutefois préciser si c’est en Flandre ou en Communauté française…
Nous sommes bel et bien entrés dans l’ère des hit parades.