Open Access


A lire, une remarquable interview de Stevan Harnad dans le blog des « Open Students », un groupe de jeunes étudiants convaincus de l’importance de l’accès libre à l’information scientifique aujourd’hui mais également demain, lorsqu’ils seront des chercheurs accomplis. L’interview résume avec clarté les arguments en faveur de l’Open Access.

Ca y est! Le dépôt institutionnel de l’ULg est lancé!
Le 25 février 2007, je vous annonçais dans ce blog la création d’une digithèque qui devrait contenir l’ensemble de la production bibliographique de l’ULg. Une révolution pour notre université, attendue d’une manière ou d’une autre depuis des décennies: l’accès libre à l’ensemble des publications de l’ULg! Le rêve!
On y trouvera toutes les publications ULg depuis 2002 et, dans un premier temps, le dépôt sera confiné à un groupe de volontaires acceptant « d’essuyer les plâtres » car il y aura certainement quelques petits couacs opérationnels.
Nous aurons ainsi tracé la voie. Nos collègues de l’UCL et de l’ULB annoncent l’ouverture proche de leur site également. Il ne restera qu’à convaincre le FNRS d’adopter une parfaite compatibilité et la vie des chercheurs sera bien plus facile en CFB.
Par ailleurs, et c’est bien là le but premier, le lectorat de nos auteurs sera immensément plus vaste et la notoriété de l’Institution ne pourra qu’en bénéficier.

L’ouverture d’ORBi devance ainsi de peu celle d’EOS, EurOpenScholar, le site piloté par l’ULg qui aura pour but premier la promotion de la création de dépôts institutionnels dans toutes les universités d’Europe.

La plupart des dépôts institutionnels ressemblent à des dépôts: ils sont sinistres. Ici, Paul Thirion et son équipe ont réussi la performance de rendre ce site élégant, remarquablement fonctionnel et de lui donner des explications très claires.
J’espère qu’ORBi aura le succès qu’il mérite et que nos chercheurs, souvent sévères à l’égard d’une université qui ne pouvait leur fournir une vitrine assez vaste pour leurs travaux, ne manqueront pas de se précipiter sur cette nouvelle opportunité, pour rendre accessible, orbi, au monde entier, toute la science générée par l’ULg.

Pour ceux qui penseraient que le dépôt institutionnel n’est pas leur problème, je rappelle que j’ai annoncé qu’ORBi serait désormais l’outil incontournable pour l’évaluation des publications* lors des nominations (sauf pour les extérieurs, bien sûr) ou des promotions dans l’Institution. C’est la manière la plus juste et la plus équitable de traiter ces dossiers aujourd’hui, en permettant un accès simple aux articles complets, rendant dès à présent obsolète le jugement très indirect basé sur les facteurs d’impact des journaux ou moyens similaires.
Croisons nos doigts pour que cette expérience réussisse et qu’elle atteigne son objectif. Ce sera le meilleur remerciement pour ceux qui s’y sont attelés depuis plus d’un an.

Rendez-vous sur ORBi!

*: les livres échappent à cette obligation, il est possible que certaines formes de publications puissent également faire exception, mais ceci devra faire l’objet d’un accord préalable.

Un blog italien me fait l’honneur d’une allusion à propos des mérites de l’Open Access, des réseaux sociaux sur Internet et de l’Open Culture:

Ha senso parlare di innovare il mondo accademico se tra noi non c’è nemmeno un professore o perfino un rettore? (Phauly dice che offre un viaggio premio di due giorni a Trento al primo che convince un rettore italiano ad aprire un blog ;-) Ma purtroppo finora non abbiamo avuto un Rentier tra noi!).

Est-il judicieux de parler d’innovation entre les universités s’il n’y a même pas parmi nous un professeur ou même un recteur ? (Phauly annonce qu’il offre un voyage de deux jours à Trento au premier Italien qui convainc un recteur d’ouvrir un blog ;-) Mais malheureusement, jusqu’à présent, nous n’avons pas eu de Rentier parmi nous !).

Décidément, les progrès vont vite dans le domaine de la communication scientifique par Internet.

Il existe au moins deux formes de communication: l’une amoncelle des données qui sont ainsi dispersées dans des milliers de publications et l’autre expose les progrès conceptuels réalisés par les chercheurs. C’est de la première que je parlerai ici. Elle trouve une solution à son problème de dispersion par l’utilisation de banques de données consultables. Depuis quelques années, ce procédé informatique a grandement soulagé les efforts de compilation de grands nombres d’informations.

Mais plus récemment, deux concepts techniques modernes ont convergé: la banque de données et les wikis, dont le plus célèbre est Wikipedia.
Cette convergence n’a rien d’étonnant, un wiki étant une banque de données à laquelle chacun peut apporter librement sa contribution. Selon Wikipedia, «Un wiki est un système de gestion de contenu de site Web qui rend les pages web librement et également modifiables par tous les visiteurs qui sont autorisés. On utilise les wikis pour faciliter l’écriture collaborative de documents avec un minimum de contraintes. Le wiki a été inventé en 1995 par Ward Cunningham […]. Le mot « wiki » vient du redoublement hawaiien wiki wiki, qui signifie rapide».

Un pas suffisait pour en arriver à des banques de données pouvant être à tout moment modifiées et enrichies par les travaux de chacun, et c’est ainsi qu’est né Wikiproteins, une banque de données de protéines où chaque chercheur peut apporter sa contribution, accélérant ainsi le processus d’accumulation de connaissances dans un domaine où la multitude des informations est démesurée.

Sans doute n’est-ce qu’un premier pas. On imagine sans peine l’apport d’un tel système dans des domaines aussi variés que l’étude des génomes, celle des corps et phénomènes célestes, celle des hiéroglyphes et des langues anciennes, celle du droit et de la jurisprudence, celle de la biodiversité, celle des changement climatiques, celle des mécanismes économiques, celles de la médecine basée sur l’évidence, bref, dans toutes les recherches qui font appel à des quantités incommensurables d’informations ponctuelles pour lesquelles une concentration des données en un même système de gestion modifiable individuellement (où elles sont vérifiables, confirmables ou infirmables par les pairs et ainsi corrigeables) constitue une planche de salut.

Au même moment se développe également le concept de knowlet permettant de mettre en réseau les concepts identifiés dans des textes et ainsi constituer des ramifications virtuelles qui étendent considérablement le champ de l’investigation et l’efficacité de celle-ci.

On entre ici dans le concept d’ « annotation communautaire » , une forme nouvelle de « réseau social informatique » conduisant à une accélération extraordinaire du processus de partage collectif du savoir.

Voici un nouveau concept qui a l’avantage de mettre en mots et phrases des idées qui circulent de plus en plus quant à l’évolution drastique que s’apprête à subir la publication scientifique dans un avenir plus ou moins proche.
Il repose sur le principe audacieux de « liquid publication ».
En deux mots: les publications liquides sont « des objets évolutifs, collaboratifs et multiformes pouvant être composés et consommés à différents niveaux de détail, remplaçant les journaux et conférences classiques par des collections ».
Pour plus d’informations, il faut se rendre sur le site de LiquidPub qui développe ce concept et constate qu’en raison des nouvelles possibilités, la publication traditionnelle sera bientôt obsolète, tant dans sa forme électronique que dans sa forme traditionnelle, d’ailleurs. En effet, le principe même de la publication liquide est qu’elle n’est jamais solidifiée. Elle est modifiable à tout moment et peut ainsi évoluer. Par là, elle se rapproche du langage, notre système le plus naturel – mais aussi le plus volatil – de communication et s’éloigne de l’écrit qui, par nature, est solide, c’est-à-dire invariable après publication, donc non évolutif.

Quel pourrait être l’avantage d’un tel système ? Un gain de temps énorme par rapport à la rédaction des articles scientifiques comme on les conçoit aujourd’hui, dans lesquels tout est toujours à recommencer et qui contiennent un bagage terriblement redondant, bagage que chacun s’efforce de rendre original, alors qu’il n’est, hormis les résultats propres, qu’une éternelle resucée des mêmes introductions et accompagnements.
Certes, ceci implique qu’on admette le caractère évolutif de l’écrit, son instabilité dans le temps en fonction de l’évolution du savoir, son caractère collaboratif, chacun pouvant apporter sa contribution personnelle, et son caractère multiforme, incluant tous les modes d’expression modernes actuels et à venir. Ceci demande également une révision profonde et une adaptation des méthodes de jugement, préalables à la publication (le peer review) qui devient plus difficile à maintenir en place, et a posteriori, lors de l’évaluation des programmes, des équipes et des individus.

Cette évolution n’est donc pas simple, mais elle va probablement s’imposer un jour. Autant s’y préparer.

Deux moments importants ces dernières semaines: le Spring Meeting de l’EUA à Barcelone et le colloque Open Repositories 08 à Southampton.
Quoi de commun entre les deux ? Un pas de géant accompli dans le domaine de l’Open Access.

En effet, à Barcelone, l’Assemblée générale de l’EUA a adopté unanimement les recommandations sur l’OA proposées par son Comité Exécutif et dont je vous avais fait part en janvier dernier.
L’EUA recommande que chaque université européenne établisse un dépôt institutionnel (ou participe à un dépôt interuniversitaire collectif) et le gère selon les pratiques actuellement recommandées par les spécialistes (ce sont précisément ces bonnes pratiques seront exposées en détail sur le site web d’EurOpenScholar, voir ci-après). Chaque université devra aussi s’assurer que ses chercheurs déposent leurs publications dans la digithèque dès leur acceptation pour publication, que l’accès en soit ouvert ou fermé. Les universités doivent aussi mieux prendre en compte les droits d’auteurs habituellement inexplicablement abandonnés aux éditeurs sans discussion par simple tradition, et donc la gestion des droits de propriété intellectuelle. Ces recommendations sont basées sur les principes suivants:
- les universités sont les gardiennes du savoir généré par la recherche en tant que bien public,
- les résultats des recherches financées par les deniers publics doivent être publiquement accessibles dès que possible.
L’assurance de qualité basée en premier lieu sur le principe de la révision par les pairs est un prérequis incontournable pour la publication scientifique.

A Southampton, une journée de meeting satellite était organisée par EurOpenScholar (EOS), le consortium universitaire que je préside et qui a pris naissance à Colonster le 18 octobre dernier. Le site web d’EOS est maintenant prêt. Il va pouvoir apporter à toutes les universités qui le désirent les informations générales, techniques et juridiques utiles pour la création de leur propre dépôt institutionnel, ainsi que les indications nécessaires pour rendre efficace le dépôt. Il ne reste plus qu’à nourrir le site… Pas mal de travail en perspective !

Depuis de nombreuses années, depuis une époque où j’avais encore le plaisir de faire de la vraie recherche, je me suis convaincu du fait que la pire des frustrations pour un chercheur, c’est bien moins l’expérience qui échoue ou la théorie brillante qui s’avère fausse, que la réalisation de l’immensité de la littérature publiée sur le sujet de son travail ou sur des sujets connexes. Car c’est aussi la réalisation de l’impossibilité matérielle de prendre connaissance de tout cela, de l’interpréter et d’en tirer profit même si on y passe tout son temps. Ce serait déjà tragique si cette masse d’informations était là une fois pour toutes, mais c’est bien pire: elle évolue et s’agrandit chaque jour.

Certes, on trouve des « trucs », les ordinateurs permettant aujourd’hui des classements thématiques d’articles et nous offrant une logistique incomparable par rapport à ce dont nous disposions il y a seulement quelques années.
Ceci nous a permis d’accéder non plus à 1 % de la littérature qui nous concerne directement, mais à 1,3 % ! (chiffres non vérifiés, bien évidemment, personne ne connaît ces valeurs… Néanmoins, on comprendra le message) ;-)

L’avènement de l’accès libre (Open Access, OA), qu’il soit immédiat, ou qu’il soit retardé de 6 mois ou d’un an, doit avoir augmenté de quelques pourcents notre efficacité à atteindre ce qui nous intéresse. Mais soyons honnêtes, nous sommes toujours loin du compte et nous ne voyons pas comment faire.

Il y a toujours la méthode Coué: persuadons-nous que nous accédons en fait aux meilleurs articles, et ceci devrait nous suffire. Mais ce n’est que la méthode Coué, et chacun sait ce qu’il faut en penser. Elle remonte bien le moral, mais c’est tout. Nous sommes un peu en train de pratiquer la politique de l’autruche face à une avalanche…

En fait, notre salut, au moins partiel, face au submergement, n’est pas de le nier, c’est d’utiliser les technologies disponibles pour multiplier la capacité d’analyse de nos cerveaux. Les informaticiens ont développé le data mining, où mining est utilisé au sens de prospection minière. Il existe aujourd’hui des « robots » capables de faire beaucoup plus que de rechercher des mots ou des phrases dans l’Internet, mais d’en faire une analyse, voire une synthèse, qui ne manque pas d’intérêt pour le problème dont je parle.

A cet égard, une réflexion intéressante a été lancée récemment par le canadien Glen Newton à la conférence « Next Generation Library Interfaces » de la Colorado Association of Research Libraries, qui appelle les éditeurs qui rendent, à quelque moment que ce soit, leur textes disponibles en OA, à utiliser l’OTMI (Open Text Mining Interface, développé par le Nature Publishing Group).
En effet, il y a Open Access et Open Access. C’est fort bien (et c’est un dur combat!) de rendre accessible librement des textes en PDF, mais cela ne les ouvre qu’à la lecture classique et cela n’apporte pas d’aide aussi complète au chercheur qu’une solution permettant le libre accès du texte intégral aux moteurs opérant de la « prospection minière » de textes.

Je suis bien conscient du fait que cette réflexion porte tout particulièrement sur les domaines de la recherche qui comportent une quantité de plus en plus grande d’informations découlant de l’observation ou de l’expérimentation par de nombreux chercheurs. Ce n’est donc pas une règle générale. La lecture intégrale des textes reste, pour diverses disciplines, un passage obligé. Une aide technologique n’est même pas à leur ordre du jour.
Mais pour les autres, ceux qui sont déjà dans l’avalanche, le problème devient crucial.

La solution proposée est-elle réaliste ?
Oui, et elle est déjà démontrée par certains exemples que relève Glen Newton, comme celui d’une équipe chinoise qui a, sans approche expérimentale mais par text mining, découvert dans les données publiées par d’autres chercheurs les chemins biochimiques liés à la dépendance aux drogues (étude publiée en OA dans PLOS Computational Biology). Un article de The Economist marque le coup et conclut: « The old cry “more research is necessary” is not always true. Sometimes all you need to do is look at what you already have in a different way ».

Ce vendredi, au Conseil de l’European University Association (EUA), nous avons adopté à l’unanimité le rapport d’une commission sur la publication en accès libre et, tout particulièrement, la recommandation de créer des dépôts institutionnels dans chaque université.

Le but et de donner ainsi à chaque université européenne la pleine possession du résultat des recherches effectuées en son sein et la possibilité de constituer une archive complète de tous les écrits produits chez elle, voire même de toutes les données.
C’est un premier point essentiel, il est suivi d’un deuxième: placer ces publications en accès libre dès que c’est légalement possible et, en attendant, rendre accessible sur demande la copie pdf du dernier manuscrit d’auteur.

Vous aurez reconnu la politique que défend EurOpenScolar (EOS) qui tente de rassembler toutes les universités européennes sur ces objectifs.

Nous sommes ravis d’avoir pu soutenir à l’EUA ces propositions et d’avoir contribué à leur adoption unanime.
Après le progrès considérable des NIH au Sénat américain, voici que, malgré les atermoiements du Parlement Européen, les universités européennes se concertent et trouvent le consensus. On avance !

Les principales propositions sont les suivantes:

A. Recommendations for University Leadership

The basic approach… should be the creation of an institutional
repository. These repositories should be established and managed
according to current best practices (following recommendations
and guidelines from DRIVER and similar projects) complying with the
OAI-PMH protocol and allowing inter-operability and future networking
for wider usage….

University institutional policies should require that their
researchers deposit (self-archive) their scientific publications
in their institutional repository upon acceptance for publication.
Permissible embargoes should apply only to the date of open access
provision and not the date of deposit. Such policies would be in
compliance with evolving policies of research funding agencies at
the national and European level such as the ERC.

B. Recommendations for National Rectors’ Conferences

All National Rectors’ Conferences should work with national research
funding agencies and governments in their countries to implement
the requirement for self-archiving of research publications
in institutional repositories and other appropriate open access
repositories according to best practice models of the ERC and existing
national research funding agencies operating open access mandates…

C. Recommendations for the European University Association

EUA should continue to contribute actively to the policy dialogue on
Open Access at the European level with a view to a self-archiving
mandate for all research results arising from EU research
programme/project funding, hence in support of and building upon
the ERC position and other international initiatives such as that
of the US National Institutes of Health (NIH).

Les Etats-Unis viennent de franchir un pas important avec la signature présidentielle de l’Omnibus Appropriations Bill, une loi qui comprend une obligation de rendre publics et en accès libre les résultats des recherches financées en tout ou en partie par les National Institutes of Health (NIH).
Ceci modifie la politique en vigueur aux NIH depuis 2005 en rendant obligatoire une mesure jusqu’ici optionnelle.
Le dépôt obligatoire se fera dans les archives en ligne de la National Library of Medicine: PubMed Central et les articles seront accessibles dans leur intégralité, au plus tard 12 mois après la publication dans un journal.

Pour plus d’informations et commentaires:
SPARC Open Access Newsletter
American Scientist Open Access Forum
taxpayeraccess.org

C’est un progrès majeur qui ne doit pas faire oublier le but essentiel de l’action des défenseurs du principe de l’Open Access: la création, dans chaque université, d’un dépôt institutionnel obligatoire. En effet, seule une petite proportion des recherches universitaires aux USA sont financées par les NIH et cette proportion est infime dans les autres pays.
C’est aussi un progrès qui doit inspirer tous les bailleurs de fonds publics pour la recherche. Sans créer leur propre dépôt, ils doivent exiger des chercheurs qui reçoivent des fonds publics le placement de leurs articles en dépôt institutionnel consultable.

On ne peut qu’espérer que l’Europe se joigne à ce mouvement. Ce n’est malheureusement pas avec des prises de position aussi timorées que celle du Conseil de l’Europe. En février dernier, la Commission Européenne, alertée par de nombreux promoteurs de l’idée de l’accès libre, a publié un document intitulé COM(2007)0056 « Communication on Scientific Information in the Digital Age: Access, Dissemination and Preservation » et l’a communiqué au Conseil de l’Europe et au Parlement Européen.
Le Conseil a débattu du sujet. Le Parlement a entendu un exposé de la Commission sur la question et décidé de ne pas décider.
Ceci a mis fin à l’initiative.
Dommage.
Mais ceci ne doit pas nous décourager. Il est essentiel d’arriver à bien faire comprendre les véritables enjeux de cette action pour la recherche européenne. La Commission a bien compris. Il va falloir reprendre les étapes ultimes.
A lire: les commentaires d’Alma Swan sur le sujet.

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Pour information, les présentations des intervenants de l’Universities UK Research Information and Management Workshop qui s’est tenu à Londres le 5 décembre dernier sont à présent disponibles.

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Pour le plaisir et à l’occasion de la nouvelle année, une petite fable savoureuse et particulièrement didactique sur les dépôts institutionnels.

La Cité des Sciences et de l’Industrie, à Paris, est une initiative merveilleuse et une réussite incontestable. Elle a lancé un blog des enseignants, idée fort intéressante, ce blog étant essentiellement un forum de discussion sur des sujets variés.

Hélas, il arrive que la réalité soit consternante, et c’est le cas, entre autres, d’une discussion sur les hommes primitifs à ne conseiller à personne, si ce n’est à titre d’information sur les dangers que cela représente!
Du risque des forums ouverts, la pseudo-science pouvant même envahir les sites web apparaissant comme les plus sérieux…

L’expression libre de chacun est dans l’air du temps. Ce blog-ci n’échappe pas à cette mode, je le reconnais volontiers.
Mais il reste important que chacun — en particulier de jeunes étudiants — puisse savoir dans quelle pièce il joue. Sommes-nous sur un « blog des enseignants » ou sur un forum libre accueillant l’expression de n’importe qui?
Si les auteurs de ces petites perles sont des enseignants, la France va mal, son orthographe, sa grammaire et la rigueur de ses idées sont en voie de disparition.
S’ils ne sont pas des enseignants, alors le titre du blog est incorrect et prête dangereusement à confusion. Il laisse entendre à de jeunes lecteurs inexpérimentés mais avides d’informations que les idées exposées le sont par des enseignants et qu’elles sont aussi recevables que celles qu’on leur enseigne officiellement.

Je suis pour une expression libre, mais clairement identifiée, replacée dans son contexte. Chacun pourra ainsi juger de l’intérêt de prendre connaissance de l’avis de M. Tout-le-Monde sur la coexistence de l’Homme de Cro-Magnon et de celui de Néanderthal.

Qu’on ne se trompe pas: l’accès libre (Open Access) que je réclame n’a rien a voir avec l’expression libre des forums d’Internet. Il utilise le même outil, mais il doit garantir la qualité et le professionnalisme de ce qu’il offre au lecteur.
Nuance!

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