dim 25 fév 2007
Archivage institutionnel et vitrine bibliographique
Posté par Bernard Rentier dans Open Access , Recherche13 Commentaires
En signant la Déclaration de Berlin ainsi que la pétition pour l’accès libre aux résultats des recherches effectuées avec des fonds publics européens, notre université s’est en même temps résolument engagée dans la voie de l’auto-archivage de ses publications.
Il faut en effet aller jusqu’au bout de la logique de l’accès libre et jouer le jeu de la mise en ligne des publications universitaires. De nombreuses institutions dans le monde (des consortiums d’universités comme celles de Californie et leur eScholarship Repository ou un seul département comme celui des Sciences informatiques de l’Université de Southampton par exemple) s’y sont lancées avec succès et cette initiative leur apporte un surplus de notoriété incontestable.
Entendons-nous bien: quand on parle d’archivage, il ne s’agit pas de remiser dans un grenier l’ensemble de nos publications, mais au contraire de les rendre librement accessibles sous forme électronique à tout le monde.
La constitution de ce répertoire institutionnel qui placera en OA (Open Access) le plus grand nombre possible de publications réalisées par des membres de l’ULg aura plusieurs effets complémentaires:
- elle assurera aux publications électroniques de l’ULg (éditées ou non par l’ULg) une pérennité qui ne nous rendra dépendants de personne;
- elle impliquera une négociation entre les auteurs et leurs éditeurs quant au délai minimal de mise en ligne d’un article publié;
- elle contribuera au rayonnement de l’Institution en permettant l’accès libre au fruit de ses recherches et en élaborant ainsi une vitrine exaustive et consultable par tous de la recherche à l’ULg.
Par ailleurs, elle permettra d’élaborer conjointement un instrument objectif d’évaluation de la production scientifique des chercheurs de l’ULg par l’élaboration d’une véritable bibliographie institutionnelle reprenant la liste complète des publications des membres de l’ULg.
Une telle décision, si elle doit avoir du sens, impliquera nécessairement le caractère obligatoire de la contribution de chacun à la Bibliographie Institutionnelle.
Comment cette obligation sera-t-elle respectée ? Très facilement: à partir de l’année académique 2007-2008, les seules listes de publications des membres de l’ULg prises en compte officiellement dans tout processus d’évaluation interne, quel que soit son but, seront celles que générera la Bibliographie Institutionnelle.
Et c’est ici que s’ajoute un effet positif supplémentaire: les listes de publications seront normalisées et rendues comparables, enfin structurées et classées de manière logique, débarrassées de tout effet « gonflant » dû au mélange des genres qui rend souvent très indigeste et fastidieuse l’analyse comparative des CV…
Avant l’été, le Réseau des Bibliothèques de l’ULg organisera une grande séance d’information ouverte à tous sur les nouveautés liées à l’OA et en particulier:
- l’auto-archivage recommandé des publications au sein du Répertoire Institutionnel (le projet pilote est déjà lancé depuis un an et demi et comporte déjà 500 dépôts, nos partenaires de la FUSAGx nous y ont rejoint, donnant au projet une dimension qui est celle de l’Académie);
- la mise en ligne des CV grâce à la Bibliographie Institutionnelle;
- PoPuPS : le nouveau Portail de Publication de Périodiques Scientifiques de l’ULg;
- BICTEL/e, le programme de mise en ligne en OA des thèses (15 déjà accessibles et 15 autres en cours d’incorporation).
A propos de l’intérêt de l’initiative de la Bibliographie Institutionnelle en relation avec le Répertoire Institutionnel, je vous recommande vivement la lecture d’un remarquable article (de 2003!) en OA par Stevan Harnad, Les Carr, Tim Brody et Charles Oppenheim publié dans le magazine électronique Ariadne sur les mesures à prendre pour l’amélioration de l’impact et de l’évaluation de la recherche au Royaume-Uni par la mise en ligne obligatoire des curricula vitæ en lien avec les archives électroniques des universités.
A méditer et, surtout, à appliquer chez nous rapidement.
Cher M. le Recteur,
Suis-je ingrat si, en admirant tant tout ce que vous avez fait — d’avoir signé la Déclaration de Berlin, d’avoir signé la pétition en faveur de l’obligation à l’autoarchivage par la commission euroéenne, et d’avoir promu si éloquemment l’accès libre — si je vous pose néanmoins la question suivante: Pourquoi est-ce que l’ULg n’implante pas une obligation à l’autoarchivage à tous ses chercheurs? Elle ne sera pas la première université à l’avoir fait, mais la première en Belgique — et parmi les 10 premières au monde!
Si jamais vous faites ce pas, s’il vous plaît ne manquez pas de l’inscrire dans ROARMAP http://www.eprints.org/signup/fulllist.php pour encourager les autres universités à suivre vos pas.
Avec beaucoup de compliments,
Stevan Harnad
Commentaire de Stevan Harnad, le 25 fév 2007 à 20:48American Scientist Open Access Forum
http://amsci-forum.amsci.org/archives/American-Scientist-Open-Access-Forum.html
Mais non, cher Monsieur Harnad, c’est bien l’objectif de cet article de mon blog aujourd’hui!
Je pense qu’on peut y percevoir que, si je rends obligatoire la Bibliographie Institutionnelle, c’est la préparation à l’étape suivante, plus difficile néanmoins, l’obligation d’autoarchivage pour tous nos chercheurs.
Comme cet archivage ne dépend pas que de la bonne volonté de nos chercheurs mais également de celle de leurs éditeurs, j’hésite à rendre l’opération obligatoire. C’est pourquoi je me contente aujourd’hui de recommander vivement l’auto-archivage « dans la mesure des possibilités ». Je compte sur les avantages de cet auto-archivage pour convaincre. Mais peut-être est-ce encore insuffisant…
Quoi qu’il en soit, j’ai l’intention de mener en interne dans les mois qui viennent une campagne d’envergure pour emporter l’adhésion de tous.
Vous avez raison: j’aimerais beaucoup que mon Institution fasse partie des pionniers en la matière!
Et permettez-moi de vous retourner le compliment. J’admire beaucoup votre croisade pour le libre accès.
Commentaire de Bernard Rentier, le 25 fév 2007 à 23:20Commentaire sur le célèbre open access newsblog de Peter Suber, Research Professor of Philosophy at Earlham College.
http://www.earlham.edu/~peters/
University benefits from self-archiving
In this blog post, Rentier — the Rector of the University of Liege — lists the ways in which universities benefit by capturing their research output in their institutional repositories. Read the original French or Google’s English.
PS: Does this mean that Liege will soon adopt an OA mandate? Last June, Rentier announced that Liege would launch an Institutional Repository, though he said nothing about what policies it might use to fill it.
Posted by Peter Suber at 2/25/2007 10:38:04 AM.
Commentaire de Bernard Rentier, le 26 fév 2007 à 22:51Les nouvelles vont vite…!
(Pour la note d’humour, je vous recommande la version Google’s English… où auto-archivage se dit car-filing !)
Trêve de plaisanteries, c’est un honneur de se retrouver aussi instantanément sur le blog universellement connu de Peter Suber, une référence dans le monde de l’Open Access. C’est aussi encourageant de réaliser que notre université pourrait se trouver aux avant-postes du mode de communication scientifique de demain.
Commentaire de Bernard Rentier, le 26 fév 2007 à 22:54Cher Recteur,
Tout à fait en phase avec vos propositions, je me permets de souligner le fait que les meilleures revues en Chimie sont souvent le fait de sociétés savantes (American Chemical Society par exemple). Elle sont, en matière de prix, tout à fait abordables, (parfois) gratuites avec le membership et offrent un excellent service gratuit (alertes, profils, etc.). Il ne faut pas les pénaliser. La publication est un des moteurs de l’Association. Une réaction intéressante de l’ACS est jointe ci-dessous. J’avoue qu’elle me laisse un peu perplexe.
Enfin, il faut bien insister sur la différence entre Bibliographie institutionnelle (liste de DOI avec plus ou moins de détails) et autoarchivage avec possibilité de download libre. Plusieurs « repositories » ne donnent qu’un accès aux PDF libres de droits et de nombreuses publications ne sont consultables qu’à travers un lien vers l’éditeur (d’ou la réaction jointe de l’ACS qui « libère » le téléchargement).
Bonne journée
Edwin De Pauw
« Those of you who read my Editorials know that I have been urging the American Chemical Society to address the open access issue. The Board of Directors recently adopted a new policy called Author Choice, which enables authors to pay to have their articles completely open access from day one. … I think it is such a good deal that I have taken advantage of it myself. An article that I published in the October, 2006 issue of Chemical Research in Toxicology is the first fully open access article published in ANY American Chemical Society journal »
Commentaire de Bernard Rentier, le 26 fév 2007 à 23:12—Lawrence J. Marnett
Editor-in-chief,
Chemical Research in Toxicology
Mary Geddes Stahlman Professor of Cancer Research
Vanderbilt University School of Medicine
Bien sûr qu’il ne faut pas pénaliser les revues qui n’arnaquent pas les chercheurs !!!
Commentaire de Bernard Rentier, le 26 fév 2007 à 23:48Ce pour quoi nous nous battons, c’est le libre accès. La formule proposée par l’ACS est parfaite à cet égard ! Elle nécessite un paiement par l’auteur ou son institution mais c’est bien normal, il y a quand même des frais à couvrir et personne ne réclame la gratuité totale. Ce qu’on souhaite c’est que la lecture, elle, soit libre et gratuite et ceci nécessite une mise de fonds raisonnable par l’auteur.
Je signale que 82 % des éditeurs autorisent maintenant l’autoarchivage en libre accès après 6 mois ou un an. C’est là un compromis acceptable.
Pas de perplexité donc, vis-à-vis de la réaction de l’ACS, qui propose même une mise en OA dès le premier jour !
Renseignement pris, j’ajouterai quand même, pour la bonne information de chacun, que l’ACS, dont nous parlons ici, édite des revues dont le prix institutionnel varie de 650 $ par an à plus de 7.000 $ (Journal of Physical Chemistry A,B,C), avec plusieurs titres à plus de 4.000 $ par an hors-TVA et sans accès électronique!
Si l’on souhaite obtenir leur trentaine de titres, il faut quand même être prêt à débourser 70.000 $ par an hors-TVA! Une paille!
Sans doute, les universités prenant ces dépenses exorbitantes en charge, les chercheurs s’imaginent naïvement que de telles maisons d’éditions gérées par des sociétés savantes bien innocentes et bien généreuses n’essaient pas de les arnaquer…
Seulement voilà, ce n’est hélas pas le cas. De plus, l’augmentation annuelle moyenne des prix des revues de l’ACS est, encore aujourd’hui, de 9 % ! Et cela pour la version papier. Si on veut acquérir la version électronique, il faut compter 15 % de plus !
Bien entendu, le prix individuel est incomparablement plus faible (de l’ordre de 100 € par an par titre!), mais si on veut éviter que les chercheurs paient ces abonnements de leur poche, nous devons bien payer le prix institutionnel.
Alors, de grâce, pas d’angélisme!
Quant à la politique de « pay for publish » d’ACS, comme je l’écrivais plus haut, c’est fort bien mais je suis quand même curieux de savoir quel est le montant à payer par l’auteur pour publier un article…
Commentaire de Bernard Rentier, le 28 fév 2007 à 23:10Un renseignement en entraîne un autre: plusieurs éditeurs dont l’ACS « surfent » aujourd’hui sur la vague de l’OA. C’est la preuve du caractère maintenant incontournable de l’accès libre. Ils proposent aux auteurs de payer pour être publiés. Implicitement, si l’auteur paie, le lecteur lit gratuitement, c’est ça le principe. Mais quelle n’est pas notre surprise de voir que l’éditeur ne diminue en rien ses prix de vente! Voilà qui est encore plus fort! L’auteur paie et le lecteur aussi!
On augmente les profits et on s’offre une image bien propre et bien généreuse de promoteur de l’OA!
Soutenons donc les sociétés savantes comme le recommande E. De Pauw, mais les équitables, et non les profiteuses qui exploitent au maximum leur monopole, leurs titres étant incontournables.
Et soyons clairs: le répertoire institutionnel ne tue pas l’édition commerciale. De très nombreux éditeurs prestigieux acceptent l’auto-archivage en dépôt institutionnel. Une exception notoire cependant: ACS! Tiens donc ?
Commentaire de Bernard Rentier, le 3 mar 2007 à 17:06(Trackback manuel)
Commentaire de Olivier Ertzscheid, le 9 mar 2007 à 21:39Bonsoir,
Ce lien vers une billet dans lequel je reviens sur votre – à mon sens – courageuse prise de position.
http://affordance.typepad.com/mon_weblog/2007/03/le_recteur_et_l.html
Bonjour Monsieur Rentier,
Comme éditeur des ‘Cahiers de la Documentation’, j’ai pu suivre, bien que d’assez loin, les progrès de l’Open Access. Mais voilà que ces dernières semaines, les choses se sont accélérées : réception d’un article sur l’Open Access, conférence Driver à Bruxelles suivie quelques jours plus tard de la conférence CE sur le même sujet… et voilà que de mail en mail, je me retrouve à lire les messages sur votre blog.
Laissez-moi vous dire que je trouve votre position très courageuse et que j’apprécie beaucoup votre projet de dépôt obligatoire même si dans les faits rien ne sera changé vis-à-vis des éditeurs dans un premier temps.
Je reste néanmoins très prudemment optimiste car il reste des écueils majeurs dont les plus difficiles sont de nature économique plus que scientifique.
Les positions dominantes, quand ce n’est pas le monopole, ne sont pas rares ; E. De Pauw y fait allusion en soulevant le cas de l’ACS. En économie, le remède préconisé serait le recours à la concurrence mais ce n’est guère possible ici car le produit est unique et non interchangeable. Si vous pouvez remplacer un produit VW par un produit Toyota, vous ne pouvez pas changer votre revue ACS par une revue Wiley car leur contenu sera différent et que, plutôt que se substituer l’une à l’autre, elles s’additionneront et il en sera ainsi aussi longtemps que la publication est considérée comme l’unité de mesure de la qualité d’un chercheur. Les éditeurs l’ont bien compris.
De plus la matière première est abondante et pratiquement gratuite. Pour un peu, les éditeurs raconteraient que la publication leur coûte de l’argent. Ben voyons.
Vous semblez découvrir que les revues de l’ACS coûtent très cher. C’est vrai mais savez-vous qu’elles coûtent beaucoup moins cher que la plupart des revues publiées dans le même secteur par d’autres éditeurs. De plus, ce n’est pas neuf. En 1990, année où Elsevier achetait Pergamon et où le marché de l’édition scientifique allait exploser, l’ensemble des revues de chimie de l’éditeur coûtait déjà l’équivalent du prix d’une voiture Mercédès.
Pourquoi les revues en sciences exactes, en physique et en chimie particulièrement, sont-elles si côuteuses ? J’ai longtemps cru qu’en chimie, c’était l’existence d’une clientèle très argentée, firmes chimiques et pharmaceutiques, qui faisait la différence. En physique, c’est pourtant moins évident même si de grosses industries, nucléaires, semiconducteurs, etc… sont aussi présentes. C’est en tout cas, un héritage des années d’or (’60) qui ont vu l’explosion de la littérature dans ces domaines et plus que probablement une conséquence d’une mondialisation avant la lettre dans ces domaines où les chercheurs, s’ils veulent exister, se retrouvent en concurrence avec les chercheurs de n’importe quel pays mais surtout avec les chercheurs américains.
Maintenant que ces sociétés éditrices occupent le terrain, les faire reculer n’est pas chose facile mais de toute évidence, les initiatives OA crée un frémissement dans la fourmillière. Ce n’est pas encore la panique mais ce ne sont plus les réfutations hypocrites auxquelles ces sociétés nous avaient habitués. Certes, une initiative comme celle de l’ACS ‘Author Choice’ n’est rien d’autre qu’une tentative de s’assurer le beurre (les articles) et l’argent du beurre (le paiement de l’Open Access) pour s’enrichir encore davantage et continuer à financer des activités parallèles. Qui a déjà assisté à un congrès de l’ACS sait de quoi je parle.
Par contre, croire que l’on peut se passer du jour au lendemain de ces sociétés est très utopique. Un chimiste ne peut tout de même pas publier en psycho parce que c’est moins cher. Et, je vous le rappelle, partout l’exigence de publication est la règle et qu’on le veuille ou non, le facteur d’impact de la revue a son importance. Je ne parle pas ici du soi-disant calcul de l’excellence d’un auteur par les facteurs d’impact, ce qui m’a toujours paru une fumisterie. Et là, je rejoins Edwin lorsqu’il dit qu’il n’y a aucune revue OA en chimie qui soit actuellement acceptable si on veut assurer la crédibilité d’un article.
Pour moi, il ne faut pas créer de nouvelles revues quelles qu’elles soient. Elles ne font qu’ajouter de la confusion. Il faut faire pression sur les sociétés éditrices, publiques ou privées, pour les ramener à la raison. Une initiative comme celle du dépôt immédiat même avec embargo va dans le bon sens car elle renforce la capacité de communication de chaque institution ainsi qu’avec les autres institutions. Ne fût-ce que le recours au bon vieux tiré-à-part revu et grandement facilité sur le mode électronique et voilà la pression économique qui se relâche car l’information est différée certes mais pas captive. Je ne crois pas au besoin urgent de lire un article toutes affaires cessantes. Ce qui est important c’est de publier le plus vite possible, pas de lire.
Avec toute ma sympathie,
Simone Jérôme
Commentaire de Simone Jérôme, le 14 mar 2007 à 17:15Je suis d’accord sur pratiquement tout.
2 remarques cependant:
- il faut surmonter le pessimisme qu’induit la stratégie des éditeurs-requins. On ne réussira peut-être pas mais on aura essayé. Et puis, tout compte fait, on réussira, c’est évident. L’argent ne peut pas toujours gagner aux dépens de la raison et de l’intelligence.
- les canons de la publication (facteur d’impact et consorts) ne peuvent continuer indéfiniment à prévaloir auprès de scientifiques conscients de l’inanité de la mesure, voire de son ‘snobisme’.
Il n’y avait, il y a 2 ans, aucune revue OA digne de recevoir de vrais bons articles de biologie moléculaire… Et aujourd’hui, une équipe liégeoise qui a identifié le gène favorisant la maladie de Crohn fait un carton mondial en une semaine en publiant, non pas dans Nature, ni dans Science, deux journaux où ils auraient trouvé leur place sans aucun doute, mais dans PLOS Genetics. Heureusement qu’il y a des gens courageux qui franchissent ce pas, ce sont eux qui feront de l’OA la voie de l’avenir. Avenir proche, sans aucun doute. Et ils sont récompensés: leur diffusion est planétaire et quasi-instantanée !
Il est vrai que PLOS a été lancé et est soutenu par Harold Varmus, prix Nobel.
D’ici à ce que les chimistes trouvent l’équivalent dans leur domaine, il n’y a qu’un pas, qui ne saurait tarder. Et ce sera vrai aussi pour tous les autres domaines.
Commentaire de Bernard Rentier, le 14 mar 2007 à 22:28Par courriel:
Cher Monsieur le Recteur, cher Professeur De Pauw,
En ce début d’année sortait un documentaire retraçant la vie et la carrière de Ralph Nader. Le titre de ce documentaire: « An Unreasonable Man » est emprunté à la fameuse citation de George Bernard Shaw:
« The reasonable man adapts himself to the world;
the unreasonable one persists in trying to adapt the world to himself.
Therefore all progress depends on the unreasonable man. »
« A part NAR, il n’y a rien de terrible dans le Directory of OA Journals. » — Edwin De Pauw.
A la lecture de cette phrase tirée d’un de vos commentaires sur le blog du Recteur, Monsieur De Pauw, force m’est de constater que vous êtes un homme « raisonnable »… quel dommage.
Mike Eisen fit la même constatation que vous il y a de cela 4-5 ans. Avec l’aide d’Harold Varmus et de Patrick Brown, il créa PLOS. Après seulement quelques années, PLOS Biology, le premier journal du groupe affiche un très honorable facteur d’impact de 14.672 (ce qui le place premier dans la rubrique « Biology » du Journal Citation Reports). Il a aussi fait des petits puisque PLOS publie pas moins de 7 journaux différents. Parmi les différents titres proposés cependant, il n’y a curieusement pas de trace de PLOS Biochemistry ou encore PLOS Chemical Biology. Mon petit doigt me dit qu’il suffirait de quelques bonnes âmes dévouées pour mettre sur pied un Editorial Board. Qui sait, l’initiative viendra peut-être d’un Professeur d’Université Belge et Francophone qui déciderait de faire quelque chose de « unreasonable ».
FREDERIC BIEMAR, Ph.D.
Commentaire de Frédéric Biémar, le 14 mar 2007 à 22:33Center for Integrative Genomics c/o Levine Lab (LSA #585)
University of California, Berkeley; Department of Molecular & Cell Biology
142 Life Sciences Addition #3200; Berkeley, CA 94720-3200
Phone: 510-642-5007; E-mail: fbiemar@berkeley.edu
[...] Rector de la Universidad de Lieja, que, sin obligar al uso del repositorio de la Universidad, afirma en su excelente blog: a partir del año académico 2007-2008, las únicas listas de publicaciones de los miembros de la [...]
Commentaire de Anatema: autoarchivo y autopublicación de resultados de investigación | UOC UNESCO Chair in e-Learning Weblog, le 14 sept 2010 à 17:50