dim 8 juin 2008
Décidément, les progrès vont vite dans le domaine de la communication scientifique par Internet.
Il existe au moins deux formes de communication: l’une amoncelle des données qui sont ainsi dispersées dans des milliers de publications et l’autre expose les progrès conceptuels réalisés par les chercheurs. C’est de la première que je parlerai ici. Elle trouve une solution à son problème de dispersion par l’utilisation de banques de données consultables. Depuis quelques années, ce procédé informatique a grandement soulagé les efforts de compilation de grands nombres d’informations.
Mais plus récemment, deux concepts techniques modernes ont convergé: la banque de données et les wikis, dont le plus célèbre est Wikipedia.
Cette convergence n’a rien d’étonnant, un wiki étant une banque de données à laquelle chacun peut apporter librement sa contribution. Selon Wikipedia, «Un wiki est un système de gestion de contenu de site Web qui rend les pages web librement et également modifiables par tous les visiteurs qui sont autorisés. On utilise les wikis pour faciliter l’écriture collaborative de documents avec un minimum de contraintes. Le wiki a été inventé en 1995 par Ward Cunningham […]. Le mot « wiki » vient du redoublement hawaiien wiki wiki, qui signifie rapide».
Un pas suffisait pour en arriver à des banques de données pouvant être à tout moment modifiées et enrichies par les travaux de chacun, et c’est ainsi qu’est né Wikiproteins, une banque de données de protéines où chaque chercheur peut apporter sa contribution, accélérant ainsi le processus d’accumulation de connaissances dans un domaine où la multitude des informations est démesurée.
Sans doute n’est-ce qu’un premier pas. On imagine sans peine l’apport d’un tel système dans des domaines aussi variés que l’étude des génomes, celle des corps et phénomènes célestes, celle des hiéroglyphes et des langues anciennes, celle du droit et de la jurisprudence, celle de la biodiversité, celle des changement climatiques, celle des mécanismes économiques, celles de la médecine basée sur l’évidence, bref, dans toutes les recherches qui font appel à des quantités incommensurables d’informations ponctuelles pour lesquelles une concentration des données en un même système de gestion modifiable individuellement (où elles sont vérifiables, confirmables ou infirmables par les pairs et ainsi corrigeables) constitue une planche de salut.
Au même moment se développe également le concept de knowlet permettant de mettre en réseau les concepts identifiés dans des textes et ainsi constituer des ramifications virtuelles qui étendent considérablement le champ de l’investigation et l’efficacité de celle-ci.
On entre ici dans le concept d’ « annotation communautaire » , une forme nouvelle de « réseau social informatique » conduisant à une accélération extraordinaire du processus de partage collectif du savoir.
Et EurOpenScholar ? Un site web hébergé par l’ULG ?
Commentaire de Pierre Robette, le 11 juin 2008 à 13:36Oui, absolument.
Commentaire de Bernard Rentier, le 17 juin 2008 à 22:56Nous travaillons aux derniers détails et il sortira bientôt. J’en parlerai dans ce blog.
Bonjour je me permet de vous présenter un nouveau site http://www.secouonsnous.com réalisé par de jeunes belges.
Bonne journée
Bertrand
Commentaire de bertrand, le 18 juin 2008 à 10:22Commentaire sur Buboblog
Commentaire de Bernard Rentier, le 6 juil 2008 à 0:00Bonjour,
Au risque de soumettre une idée utopique ou ne présentant rien d’innovateur…
Outre pour la recherche, le système wiki ne pourrait-il aussi être exploité pour l’enseignement? Imaginons un syllabus virtuel reprenant, confrontant, remaniant et associant les notes de cours de toute une communauté… une autre vitrine de l’Institution (interne éventuellement), pour une autre mission.
Plus modestement, en bibliothèque des Sciences et Techniques, nous sommes quelques scientifiques issus de la FS et de la FSA à essayer de mettre en commun nos notes de cours sur la documentation via WebCT, à la façon wikipedia. Je dois reconnaître que nous en sommes aux balbutiements et que ce n’est pas facile d’organiser l’introduction de nos contributions successives sans tout mélanger, soit que WebCT ne soit pas adapté à l’esprit wiki, soit que nous n’en maitrisions pas encore suffisamment les possibilités. Néanmoins, dans un contexte moins ambitieux qu’une vitrine « encyclopédique » des enseignements de l’ULg, il me semble que la mise au point de la formule pourrait être intéressante, par exemple pour la rédaction des notes de cours donnés en co-titulariat.
Par ailleurs, j’ai vu une émission à la TV et lu un article dans Le Soir, qui faisaient intervenir un de nos chercheurs (M. Erpicum, sociologue que je ne connais pas personnellement) en tant que spécialiste de l’analyse du fonctionnement de wikipedia… une expertise à garder à vue, peut-être.
Ninfa GRECO
Commentaire de Greco Ninfa, le 1 sept 2008 à 12:16