Dimanche 10 juin 2007


QS, la firme qui réalise (mal, à mon goût) les études de classement des universités pour le London Times Higher Education Supplement, produit aussi d’excellentes analyses de divers phénomènes qui affectent la vie universitaire.

Elle vient de publier un commentaire intéressant sur le plagiat, fléau de l’enseignement depuis toujours, mais malheureusement beaucoup plus généralisé, au point qu’il devient un problème majeur aujourd’hui, en raison de la facilité de le commettre dans un environnement électronique où le « copier-coller » est si simple. Et c’est un problème pour deux raisons: la violation des droits d’auteurs et le non-apprentissage par l’étudiant du processus rédactionnel.

Selon l’auteur, Tim Rogers, si la technique le favorise, le plagiat est essentiellement dû au manque d’éducation en matière de propriété intellectuelle, ou tout simplement à l’égard de la tricherie et de la fraude intellectuelle. Ensuite, la facilité pratique vient accélérer et répandre largement la dérive.

Condamner la technique serait un combat d’arrière-garde comme le serait l’idée de limiter les performances des automobiles pour prévenir les excès de vitesse. Tout est dans l’éducation à ne pas transgresser les interdictions qui ont une raison d’être sociétale.

Christine, une étudiante à l’Institut National des Techniques de la Documentation (INTD-CNAM) en France qui y prépare le diplôme de chef de projet en ingénierie documentaire, tient un blog fort intéressant sur les universités françaises vues par des yeux d’étudiant, qui peut — mutatis mutandis — nous aider à réfléchir.

Son analyse explore les difficultés que l’étudiant rencontre pour s’orienter dès le début de ses études universitaires, les difficultés de l’accès aux Grandes Ecoles, les difficultés de trouver un emploi avec un diplôme universitaire dans un pays où l’enseignement supérieur est dual (là, c’est l’université qui est le « second choix »), l’inquiétude des étudiants devant les réformes qui s’annoncent en France. Elle y évoque le danger des formations qui ne conduisent qu’à peu de débouchés, non tant par la qualité médiocre de la formation, mais plutôt en raison des préjugés sur la primauté des orientations spécialisées et pointues qui donnent l’illusion de l’efficacité d’emblée. Alors que ce qui importe, c’est l’adaptabilité que devraient acquérir tous nos étudiants, quel que soit leur parcours.

Un blog d’étudiante qui fait preuve de maturité, d’acuité et de profondeur. Encourageant.

Certains prétendent, à grand renfort de presse, qu’ils sont les seuls à donner des cours de chinois en Communauté française de Belgique.
Qu’ils en donnent, c’est fort bien. Ce qui l’est moins, c’est d’ignorer volontairement le plus grand centre de formation en langue et en culture chinoises, l’Institut Confucius de la Communauté française de Belgique, hébergé par l’ULg.
Que ceux que cela intéresse, et ils sont nombreux, se rendent sur le site web de l’Institut, pour en connaître les activités remarquablement diversifiées.