Rudi Cloots m’a écrit ceci le 22/10:

Monsieur le Recteur,

je suis bien de votre avis (même si je n’ai expérimenté l’étranger que très partiellement, en raison d’un début de parcours professionnel plutôt atypique). J’ai toujours approuvé et même incité “mes” chercheurs à franchir nos frontières. Je leur donne toute l’aide souhaitée et nécessaire dans la résolution de leurs démarches administratives. Notre rôle, et le rôle de l’Université, est bien de donner à (c)ses chercheurs l’envie du dépaysement. Pour y arriver, pour que cela devienne pratique courante, il serait bon de disposer en nos murs d’une “cellule” d’accompagnement qui apporte les réponses aux nombreuses questions que se posent les chercheurs (aide financière, bourses d’études, visa, …). Peut-être cette cellule existe-t’elle au sein de notre Institution? Si tel est le cas il est bon de le rappeler et d’en faire toute la publicité qui s’impose dans l’accompagnement de votre démarche, que je cautionne. Si non, il serait peut-être opportun de trouver des acteurs locaux, scientifiques et administratifs prêts à donner de leur temps dans la promotion et la “gestion” des séjours de nos chercheurs à l’étranger.
Bel outil finalement que ce blog qui nous permet d’exposer sans souci de forme, les idées, les témoignages de chacun dans un but constructif, et par une bien belle après-midi pluvieuse d’octobre. Bravo et à très bientôt

Merci !
Je préciserai qu’il ne s’agit pas que de chercher un dépaysement… Mais qu’il s’agit de bien d’autres choses. Cela me semble tellement important que je vais écrire un article distinct dans ce blog: Pourquoi partir ?
En ce qui concerne la cellule d’accompagnement au départ, nous sommes en train de la mettre sur pied. Beaucoup de choses ont déjà été faites par l’Aministration de la recherche à ce propos. Ce que nous voulons faire, c’est créer un “guichet” bien visible, simple, de mobilité. En fait, nous en créerons deux: un pour les étudiants et les enseignants dans le cadre d’échanges, et un pour les chercheurs. Ce dernier sera mis au point conjointement par l’Administration de la recherche et la Cellule des relations internationales et facilitera grandement les démarches du chercheur qui veut partir. Elle aura aussi pour but d’aider les chercheurs qui arrivent chez nous. Bien évidemment, toutes les bonnes volontés, comme le suggère Rudi Cloots, seront les bienvenues pour renforcer l’efficacité et le réalisme de ce “guichet de mobilité”.

D’Edwin De Pauw, le 23/10:

Monsieur le Recteur,

Les échanges internationaux de longue durée sont, comme vous le soulignez avec raison, essentiels pour non seulement pour la formation des chercheurs et de nos futurs cadres mais plus globalement pour le positionnement de notre institution. Techniquement, partir est de moins en moins difficile, il existe souvent plus de bourses que de candidats. Cela implique, c’est vrai, un effort personnel qui bien vite oublié une fois sur place. Il ne suffit cependant pas de rendre nos chercheurs mobiles, il faut construire une tradition d’accueil de doctorants et surtout de post-doctorants étrangers de haut niveau. Notre pouvoir d’attraction basé sur nos compétences et une infrastructure de qualité (scientifique et administrative) sera amplifié par la visibilité que donnent nos chercheurs à l’étranger.
Le conseil de la recherche (infrastructure scientifique, visibilité des thèmes de recherche…), le guichet mobilité et les relations internationales (bourses, administration, logement, promotion…), l’ISLV (cours de langue intensifs) et le réseau Ulg (suivi de nos anciens postdocs), pourraient élaborer, dans le sens de vos préoccupations, les grandes lignes d’une culture d’accueil en recherche, comme c’est déja le cas avec succès pour les étudiants.

Liège ne doit pas qu’être une Université d’où l’on part, ce doit être aussi une Université où l’on vient et dont on se souvient.

Je ne puis qu’être d’accord avec Ewin de Pauw, nous devons transformer notre habitude de recevoir des doctorants et post-doctorants étrangers de haut niveau en une tradition institutionnelle. Donner à nos jeunes l’envie et les moyens de partir, c’est favoriser le terrain de l’accueil des étrangers qui peuvent enrichir notre institution.