Je n’ai pas l’intention de commencer ici une chronique régulière de nos discussions avec la Faculté agronomique, et encore moins d’en révéler la teneur. Toutefois, je ne puis laisser sans suite mon billet précédent. En effet, une réunion était prévue ce matin à Gembloux, malgré le Conseil d’administration important de cet après-midi qui décidait des promotions académiques et approuvait le budget 2009, sans parler de l’éventuel achat des cinémas Opéra! Et elle a bien eu lieu.
Je puis en dire qu’elle fut franche et cordiale et que bien des malentendus ont été aplanis des deux côtés. Du nôtre, ou plutôt du mien, devrais-je dire, il me faut modérer ma réaction courroucée quant à ce que je considérais comme une rupture de confidentialité de nos travaux de la part de « certains » négociateurs J’en ai reçu des explications rassurantes. D’autre part, j’ai eu tort de sembler insinuer qu’il y avait des ‘bons’ et des ‘méchants’ parmi ces négociateurs: le groupe gembloutois est homogène et sur une même longueur d’onde. Mais bien sûr, les personnalités et les caractères diffèrent, le fond est bien le même, c’est la forme qui varie! Chacun a donc reconnu ses écarts de langage ou d’écriture et nous avons retrouvé une grande sérénité pour nous plonger dans le vif du sujet.
Clairement, en travaillant sur un document de base que j’avais rédigé en fin de semaine dernière, les deux équipes en présence ce matin ont bien compris leurs points de vue respectifs et, simplement en définissant mieux les termes que nous employons et les concepts que nous défendons, nous avons pu percevoir rapidement la réelle convergence des deux démarches et la possibilité de concilier les points de vue.
Sans aller plus avant dans les détails, je dirais que les craintes des autorités de Gembloux — mais peut-être surtout des membres de la Faculté qu’elles représentent — sur le plan financier ont été aplanies. Des garanties ont été offertes sur l’autonomie de gestion, sur le processus d’évolution transitoire dans le temps, le respect de la culture et du mode de fonctionnement de la Faculté, l’objectif à atteindre ensemble et les nombreux terrains de coopération existants ou potentiels.
Le message est donc que les choses avancent à pas de géant (particulièrement aujourd’hui), que la solution complète est en vue (« terre, terre! ») et que tous ceux qui, à Gembloux comme à Liège, craignent que cette intégration ne soit pas l’occasion de saisir une formidable opportunité pour tout le monde peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Ou plutôt peuvent continuer à mener leurs activités universitaires sans s’inquiéter d’un changement qui ne sera pas un bouleversement, mais une évolution dont les avantages vont progressivement apparaître à leurs yeux.