mer 10 déc 2008
Je n’ai pas l’intention de commencer ici une chronique régulière de nos discussions avec la Faculté agronomique, et encore moins d’en révéler la teneur. Toutefois, je ne puis laisser sans suite mon billet précédent. En effet, une réunion était prévue ce matin à Gembloux, malgré le Conseil d’administration important de cet après-midi qui décidait des promotions académiques et approuvait le budget 2009, sans parler de l’éventuel achat des cinémas Opéra! Et elle a bien eu lieu.
Je puis en dire qu’elle fut franche et cordiale et que bien des malentendus ont été aplanis des deux côtés. Du nôtre, ou plutôt du mien, devrais-je dire, il me faut modérer ma réaction courroucée quant à ce que je considérais comme une rupture de confidentialité de nos travaux de la part de « certains » négociateurs J’en ai reçu des explications rassurantes. D’autre part, j’ai eu tort de sembler insinuer qu’il y avait des ‘bons’ et des ‘méchants’ parmi ces négociateurs: le groupe gembloutois est homogène et sur une même longueur d’onde. Mais bien sûr, les personnalités et les caractères diffèrent, le fond est bien le même, c’est la forme qui varie! Chacun a donc reconnu ses écarts de langage ou d’écriture et nous avons retrouvé une grande sérénité pour nous plonger dans le vif du sujet.
Clairement, en travaillant sur un document de base que j’avais rédigé en fin de semaine dernière, les deux équipes en présence ce matin ont bien compris leurs points de vue respectifs et, simplement en définissant mieux les termes que nous employons et les concepts que nous défendons, nous avons pu percevoir rapidement la réelle convergence des deux démarches et la possibilité de concilier les points de vue.
Sans aller plus avant dans les détails, je dirais que les craintes des autorités de Gembloux — mais peut-être surtout des membres de la Faculté qu’elles représentent — sur le plan financier ont été aplanies. Des garanties ont été offertes sur l’autonomie de gestion, sur le processus d’évolution transitoire dans le temps, le respect de la culture et du mode de fonctionnement de la Faculté, l’objectif à atteindre ensemble et les nombreux terrains de coopération existants ou potentiels.
Le message est donc que les choses avancent à pas de géant (particulièrement aujourd’hui), que la solution complète est en vue (« terre, terre! ») et que tous ceux qui, à Gembloux comme à Liège, craignent que cette intégration ne soit pas l’occasion de saisir une formidable opportunité pour tout le monde peuvent dormir sur leurs deux oreilles. Ou plutôt peuvent continuer à mener leurs activités universitaires sans s’inquiéter d’un changement qui ne sera pas un bouleversement, mais une évolution dont les avantages vont progressivement apparaître à leurs yeux.
Quand 70 kms se réduisent à 70 m…
Récemment, l’Animalerie centrale a été sollicitée en vue de rédiger un projet de rassemblement en un seul outil de ses installations et membres du personnel avec celles et ceux de l’animalerie spf du GIGA.
Que dire…
Que les quelques 70 mètres seulement qui séparent les deux outils, maintenant réunis, n’ont pas empêché, comme décrit dans le billet ci-dessus, que je me permettrai de citer par extraits, en plaçant entre tirets les mots modifiés :
- « un sentiment très fort d’inquiétude dans le personnel du —site spf du GIGA— »
- « certains de s’occuper à faire monter la pression et l’angoisse »
- « une certaine crainte de « l’envahisseur » ”
Que, toujours comme dans le billet ci-dessus et en extrayant à nouveaux certaines lignes, en plaçant entre tirets les mots modifiés :
- « je suis très profondément convaincu de l’intérêt de cette intégration pour tout le monde »
- « que, ne formant plus qu’une seule entité…, certaines duplications ne seront plus possibles »
- « que nous devrons donc avoir une comptabilité unique et une gestion centralisée du personnel. Mais ceci ne veut pas dire qu’il ne pourra pas y avoir de délégations en la matière, ni que les pratiques actuelles de —la zone spf du GIGA— en matière de gestion des ressources seront automatiquement changées et calquées sur celles de —la zone conventionelle— »
- “L’intégration —du site spf— au sein —de l’animalerie centrale— de l’Université de Liège maintient un ensemble cohérent d’activités d’enseignement et de recherche dans le domaine des sciences —des animaux de laboratoire— sur le site de —Liège— […] en maintenant définitivement au sein de l’Université de Liège —et du GIGA— une structure propre de gestion du site —spf— ainsi —qu’elle permet— une représentation spécifique de ce—te nouvelle entité— au Conseil —de gestion du GIGA—”
- —le principe de réunion des deux outils— est donc particulièrement attentif à préserver les us et coutumes de —la zone spf également—.
Et qu’ici aussi, « Pourquoi —ai-je— l’air intraitable sur certains aspects de la —réunion— » ? :
- Chacun comprendra aisément que —les— éléments du —principe de réunion des outils— rendent les responsables —du GIGA et celui de l’Animalerie centrale— de l’ULg responsables des créances et obligations ainsi que du personnel. On ne plaisante pas avec ça.
- Mais mon pari est qu’au bout —d’un certain temps—, ou peut-être même avant, l’avantage de s’intégrer dans une grande structure bien rodée et efficace deviendra une évidence.
- que l’évolution du personnel sera qualitative et que, quantitativement, il ne s’agira pas, sauf nécessité reconnue de tous, de réduction mais, je l’espère, d’augmentation.
Qu’ici aussi se pose la question de , « Quel impact l’intégration aura-t-elle sur les —membres du site spf— dans leur —travail— et sur les chercheurs dans leur recherche ? :
Aucun, si ce n’est une opportunité que —tous— feront bien de saisir de part et d’autre pour créer des nouveautés et exploiter l’interdisciplinarité.
Ne pas profiter de cette aubaine serait une immense erreur pour les deux —sites, spf et conventionnel— ainsi que pour leurs étudiants et les chercheurs.
Et qu’en matière de « Conclusions » :
Les deux —sites— peuvent s’accorder dans un intérêt mutuel très rapidement. Et —ils— doivent le faire vite, avant que —trop d’hésitations ou de doutes— ne puissent exercer un effet négatif sur notre image commune.
Cet exercice de « plagiat volontaire » de texte, qui peut paraître anecdotique, ou « marrant » met en tout cas en évidence que nous avançons dans une logique de réunion de structures, évitant les doublons, valorisant chacun et permettant d’aller plus vite et plus loin. Et que les problèmes rencontrés là bas se retrouvent ici, et là.
Ces « fusions » incluent obligatoirement la nécessité de gestion des résistances naturelles dont font preuve les personnes concernées par les réunions d’outils ou d’entités. Cette gestion prend du temps, mais elle permet, une fois mise en place, de conforter chacun dans son rôle et de surtout lui permettre de devenir lui aussi acteur du changement….
En avant…
Commentaire de Pierre Drion sur le blog interne
Commentaire de Bernard Rentier, le 14 déc 2008 à 15:42