décembre 2006


Monsieur le Recteur,

Une profonde réorganisation de l’Université est plus que jamais à l’ordre du jour dans divers milieux, appartenant ou non à la communauté universitaire.

Chacun sait, par exemple, que le mot de « département » revient souvent. Chacun peut remarquer aussi que ce nom consacré ne donne au mouvement de réforme qu’une apparence assez trompeuse de cohérence, comme chaque fois qu’un mot unique véhicule des idées, des options, des projets différents.

Parmi les nombreuses combinaisons agitées, laquelle deviendra notre réalité quotidienne ? Quels impératifs seront privilégiés, et lesquels sacrifiés ? Il paraît sain que nos dirigeants, avant de nous imposer leur solution, ne soient pas seulement guidés dans leur choix par les travaux des groupes relativement restreints qui ont eu jusqu’ici le mérite de formuler leurs préférences. Il convient que les autorités soient éclairées davantage sur le sentiment général, à la faveur d’un large débat. Autrement dit, tous feraient bien d’exprimer leurs avis sur l’organisation la plus efficace de leur travail et de les exprimer assez tôt, s’ils ne veulent pas en être réduits à échanger des regrets après l’événement, comme il est d’usage entre universitaires.

Les personnes occupées à l’Université sont assurément trop nombreuses pour élaborer directement un règlement détaillé. Aussi avons-nous des délégués pour de telles tâches. Mais les options que leurs décisions consacreront ne doivent pas méconnaître les nôtres. Ceux à qui nous avons donné notre confiance n’ayant pas été élus sur un programme, il importe que nous les mettions à même de bien connaître dans leur diversité les besoins réels de l’enseignement et de la recherche.

C’est pourquoi nous jugeons indispensable qu’au cas où l’un ou l’autre des principes fondamentaux qui suivent se verrait menacé, fût-ce indirectement, par les mesures projetées, ce ou ces principes fassent l’objet d’un referendum préalable dans chacun des corps qui composent la communauté universitaire. Il s’agit ici, non d’un nouveau projet de réforme, mais seulement de formuler quelques exigences premières.

I. L’Université devant avoir pour fin le service de la société, tandis que le but de la société doit être de servir ses propres membres, la démocratisation de la communauté universitaire ne doit pas nécessairement être à l’image de la démocratisation de l’État.

II. La recherche et l’enseignement ne sont pas les seules fins de l’Université, mais elles sont les premières.

III. Dans l’organisation d’un travail universitaire, si les fins scientifiques entrent en conflit avec d’autres fins idéologiques, les premières priment les secondes.

IV. Une recherche sérieuse comportant nécessairement des imprévus, son organisation la meilleure est la plus souple, celle qui permet au chercheur le plus de collaborations et qui lui en impose le moins.

V. La nomination d’enseignants et de chercheurs en fonction de leurs appartenances politiques, idéologiques ou philosophiques est un mal parce qu’elle diminue nécessairement la part faite à la considération de leur originalité, de leur compétence et de leur probité intellectuelle. L’institution d’un dosage systématise ce mal au lieu de le corriger.

VI. Au moment de désigner les personnes chargées d’apprécier les preuves d’un savoir, il ne faut pas oublier que celles qui n’ont pas fait elles-mêmes ces preuves risquent encore plus de se tromper que les autres.

VII. Il ne faudrait pas multiplier les organes de délibération jusqu’à une « polysynodie » paralysante, par quoi tout ce qui vit à l’Université finirait par s’occuper d’elle-même plutôt que du service pour lequel elle est instituée.

VIII. En choisissant la manière dont l’Université rendra service à sa région, il faut veiller à ne pas réduire celle-ci au rang d’une région sans véritable université.

Quels que doivent être l’ouverture de l’Université sur la société qui l’entoure, ses rapports avec les intérêts et les pouvoirs locaux et les services qu’elle leur rend, elle ne doit jamais rien accepter qui compromette sa liberté d’innovation, de révélation et de critique.

Comme certaines personnes que ces principes pourraient irriter seraient peut-être tentées de déguiser leur mécontentement sous le grief passe-partout de conservatisme, les signataires de cette lettre tiennent à vous assurer, Monsieur le Recteur, que ce qu’ils désirent n’est pas défendre l’ancien système avec ses défauts mais le voir remplacer par un système réellement meilleur.

Nous vous prions de bien vouloir agréer, Monsieur le Recteur, l’expression de nos sentiments déférents.

Paul BARTHOLOME, Arthur BODSON, Marie DELCOURT, Marcelle DERWA, Jean-Clair DUCHESNE, Marcel FLORKIN, Richard FORGEUR, Lucien FRANCOIS, Pierre GOTHOT, Paulette GUILLITTE, Léon-Ernest HALKIN, Charles JEUNIAUX, René JOLIET, André JORIS, Alphonse KOHL, Jules LABARBE, Paul LAMBERT, Jean LECLERCQ, Jean-Pierre MASSAUT, Paul MICHOT, Paul MINON, Philippe MUNOT, Guy QUADEN, Joseph STASSART, Roger VIGNERON.

Lettre ouverte au Recteur de l’Université de Liège, le 22 septembre 1972.

A l’occasion de la préparation des budgets 2007 de l’ULg, il est utile de définir en quoi les objectifs stratégiques que nous sommes en train de dégager auront un impact budgétaire dès cette année.

Il est clair que notre stratégie à long terme ne peut être dictée par des prévisions budgétaires, nous avons eu trop longtemps à souffrir de telles contraintes. C’est en effet l’inverse qui doit prévaloir : notre profil budgétaire doit servir nos axes stratégiques.

Enfin, il faut distinguer stratégie à long terme et stratégie à court terme, la seconde devant s’inscrire dans la première, sous peine de lourdes pertes de temps. Toutefois, la stratégie à long terme n’est pas encore clairement définie. La tradition universitaire elle-même n’a jamais été, contrairement à ce qu’ont appris les entreprises, de se projeter à 10 ou 20 ans et de se définir dans de tels délais. C’est là le côté immuable des universités, sûres de leur passé, donc de leur avenir.
Aujourd’hui, on se rend de mieux en mieux compte que l’avenir des universités est lié à la définition qu’elles peuvent donner d’elles-mêmes maintenant et surtout dans les décennies à venir.

Nous avons entrepris ce travail de définition. Il est basé sur un certain nombre de supports tels que ce blog et d’autres écrits, les divers discours et déclarations que j’ai eu l’occasion de faire, les discussions nourries du Collège Rectoral et du Conseil des Doyens, le considérable rapport d’auto-évaluation que la commission EvalULg a produit au printemps dernier , le rapport d’évaluation externe des experts de l’EUA, qui sera bientôt disponible sur notre site web, et enfin le « Projet de l’ULg » actuellement en cours de finalisation et qui sera basé sur tout ce qui précède, à quoi s’ajouteront les résultats et conclusions des 8 tables rondes organisées d’avril à juin dernier et ceux de l’enquête par Internet auprès de l’ensemble de la Communauté universitaire.

Bien que ces derniers éléments n’aient pas encore été publiés, et que la définition à proposer pour l’ULg dans un futur plus lointain ne soit pas encore prête — je l’ai promise durant l’année académique en cours — on peut déjà dégager certaines lignes à mettre en œuvre immédiatement (certaines le sont déjà) et qui auront un impact prévisible sur le budget de 2007.

En premier lieu, nous devons assurer la pérennité de l’ULg. Si ce n’est évidemment pas un but en soi, c’est néanmoins une préoccupation que j’ai évoquée et illustrée précédemment . Cette pérennité est indispensable pour la ville et la région de Liège.
Mais si l’ULg doit être pérenne, elle doit l’être dans des conditions et avec une qualité irréprochables.

Le premier souci est de maintenir et de renforcer sa notoriété et, partant, son attractivité tant nationale qu’internationale, afin de garantir la fréquentation étudiante et l’adhésion de chercheurs de valeur. Il est essentiel de renforcer et garantir la qualité de l’enseignement. Mais il est crucial également de renforcer et garantir la qualité de la recherche. Parler de qualité implique automatiquement la mesure de celle-ci grâce à des méthodes d’évaluation éprouvées.

Le deuxième souci est de préserver les spécificités et les valeurs de l’université en tant que telle, celles qu’elle s’arroge et auxquelles elle tient : le fait qu’elle soit publique, complète et pluraliste. Ces trois caractéristiques apparaissent clairement comme des atouts auxquels la communauté, lorsqu’elle est consultée, tient particulièrement. Pour leur part, les experts de l’EUA, s’ils comprennent notre fierté d’être une université pluraliste et s’ils nous y encouragent, comprennent également notre désir de rester une institution complète et pluridisciplinaire, mais confirment qu’il est possible de l’être sans vouloir s’épuiser à tout faire et en prenant des accords avec d’autres institutions, en Belgique et dans les pays voisins, en fonction des expertises. Ils ont par contre beaucoup de mal à comprendre l’intérêt d’être une université publique, synonyme de qualité secondaire aux USA par exemple, et ne voient pas en quoi cette qualité constitue un atout. Etre un service public n’a de sens que pour nous, apparemment, mais il en a un, à condition que notre pouvoir organisateur, qui est aussi notre pouvoir subsidiant (ceci est spécifique à Liège, Gembloux et Mons-Hainaut) en tienne compte, ce qui n’est plus guère le cas.

Le troisième et dernier souci, mais non le moindre, est de donner à notre université un impetus nouveau, une dynamique nouvelle. Nous y arriverons en renforçant les structures d’enseignement et en mettant en œuvre des méthodes pédagogiques nouvelles, modernes et adaptées au cas par cas, en accordant à la recherche tous les moyens disponibles actuellement pour soutenir sa logistique et son administration, y compris sa valorisation et enfin en accordant au personnel des avantages que nous pouvons légalement lui octroyer, dans le cadre d’une évaluation rigoureuse et impartiale des mérites de chacun.

Qu’allons-nous pouvoir mettre en œuvre pour rencontre ces trois préoccupations ?

1. Renforcer l’attractivité pour les étudiants par le soutien des spécificités : identifier Liège à certaines formations en particulier.

2. Renforcer l’attractivité pour les chercheurs et enseignants en augmentant la notoriété internationale.

3. Renforcer l’image institutionnelle.

4. Stimuler la motivation du personnel à tous les niveaux.

Comme la première mesure, les trois autres ne doivent être d’application que quand c’est nécessaire et justifié.

Détaillons un peu :

1. Renforcer l’attractivité pour les étudiants et les diplômés.
- Adapter les programmes de cours aux nécessités actuelles.
- Profiter des restructurations académiques (successions) pour s’interroger sur le bien fondé de la perpétuation des spécialités et créer des filières nouvelles, introduire de la transdisciplinarité ainsi que de nouvelles méthodes pédagogiques si — et seulement si — cela s’indique.
- Accroître le pragmatisme des formations en réservant des moyens accrus pour les travaux pratiques et de « terrain ».
- Soutenir et consolider les spécificités, les formations que l’on n’enseigne qu’à l’ULg.
- Pallier les déficiences au niveau des sites : domaine du Sart Tilman (nouveau restaurant, rafraîchissement des homes, création d’auditoriums supplémentaires, remise en état du Foyer Culturel, ouverture d’une librairie, de salles d’étude et de salles d’informatique, rénovation des installations sportives, amélioration de la mobilité vers et sur le domaine. En ville, au Bâtiment central (modernisation de la cafeteria, regroupement des bibliothèques) et sur le Campus St Gilles (rénovation de l’ancien Institut Montefiore, achat de l’hôtel de l’AIM rue St Gilles)
- Maintenir une offre complète d’enseignement, en procédant néanmoins à un choix de filières, ce qui permettra une meilleure allocation des charges de cours, une meilleure allocation des postes d’assistance pédagogique et une meilleure allocation des moyens pédagogiques.
- Etablir des partenariats avec d’autres institutions belges et étrangères et organiser un partage des filières, conférer des co-diplômes et des diplômes conjoints.
- Amplifier le programme des actions-santé entreprises durant cette année.
- Amplifier et compléter les programmes de formation continuée comportant des filières diplômantes ou certifiantes et les partenariats avec le FOREM. Créer l’IFC (Institut de Formation Continuée)
- Instaurer une politique de contrôle de la qualité, notamment par la mise en œuvre d’OSE (Observatoire Stratégique de l’Enseignement), un outil d’aide à la perspective et à la gestion de la qualité dans le domaine de l’enseignement par le suivi des formations, des enquêtes d’adéquation, le suivi des diplômés, l’aide à la recherche d’emploi.
- Tirer avantage de notre positionnement géographique, en particulier sur le site d’Arlon où nous envisageons le développement d’une filière « énergie » spécifique, où nous comptons investir de moyens nouveaux pour contrebalancer le « cadre d’extinction » du personnel prévu par le décret de fusion avec l’ULg. Par ailleurs, nous avons entrepris des coopérations avec les Hautes Ecoles de la Province de Luxembourg et avec les universités de la Grande Région. Faire d’Arlon une antenne Sud de formation continuée.
Utiliser le site de Cureghem comme antenne de formation continuée, en particulier pour l’Institut Confucius et en vue d’assurer une présence notamment culturelle de l’ULg à Bruxelles (réceptions, colloques, réunions internationales, expositions).

2. Renforcer l’attractivité pour les chercheurs et enseignants en augmentant la notoriété internationale.
- Allouer au CRI (Conseil des Relations Internationales) des moyens correspondant à sa politique qui comporte des actions ciblées avec les universités étrangères, un programme de prospection des coopérations les plus appropriées et de renforcement des liens.
- Mettre en œuvre le Plan Langues adopté par le CRI et qui comporte différents niveaux (support global à l’enseignement des langues, cours du soir de courte durée ou approfondis, cours préparatoires) et s’adressent à différents publics

3. Renforcer l’image institutionnelle.
- Prolonger nos premiers efforts de restructuration et d’amélioration de la communication institutionnelle.
- Rénover les publications et le site institutionnels.
- Revoir complètement le répertoire électronique et lui donner les fonctionnalités de l’information électronique.
- Réexaminer notre politique énergétique (audit, contrôle, investissement) pour tenir notre rang en matière d’économies d’énergie et de développement durable.
- Développer notre politique d’intégration au sein de l’Académie Wallonie-Europe.
- Développer notre politique vis-à-vis des Hautes Ecoles.
- Continuer à appliquer notre nouvelle politique culturelle et l’amplifier considérablement.
- Accroître notre notoriété par la recherche en renforçant les structures d’appui à la recherche, en profitant au mieux du subside fédéral pour la recherche. Soutenir en particulier l’ARD (Gestion stratégique, Conseil de la recherche, statistiques, inventaires, service chercheurs, Interreg et FSE), lancer le site « Réflexions » de promotion de la recherche à l’ULg, veiller à maintenir notre présence dans les Pôles de Compétitivité. Intégrer progressivement l’Interface à l’ULg par la création de postes au cadre

4. Stimuler la motivation du personnel à tous les niveaux.
- Procéder à la « statutarisation » du personnel « Patrimoine » lorsque c’est possible (c’est autorisé par la loi de 1971 et le CA a approuvé le principe en juin 1995) et si les diverses conditions exigées sont remplies.
- Donner largement accès à la formation professionnelle (y compris dans le cadre du plan langues).
- Renforcer la sécurité à l’ULg (optimaliser le Poste central de commande 24 h sur 24).
- Améliorer la qualité de vie (actions-santé).
- Instaurer une politique d’avantages pour le personnel rémunéré par le budget ordinaire (chèques-repas, etc) sur base de critères objectifs. Relancer la procédure d’octroi de primes dans le cadre des prestations extérieures, également en récompense des mérites objectifs.
- Réajuster le cadre académique et le cadre scientifique : augmenter le cadre académique progressivement avec la réduction du cadre scientifique définitif mais continuer les nominations, de manière modérée, de scientifiques définitifs tant que le cadre unique n’est pas fixé par décret. Créer des postes d’académiques temporaires permettant de soutenir spécifiquement des domaines d’excellence ou en émergence.
- Renforcer, par des agents de niveau élevé, les structures administratives dans le cadre du PATO.

Tous ces objectifs cadrent parfaitement dans une stratégie à long terme telle que nous la proposerons dans quelques mois. Par ailleurs, ils permettent de dégager des axes forts dont nous tenons compte pour l’élaboration du budget 2007.

Je suis parfois sidéré de lire ou d’entendre dans la presse des affirmations, des accusations et quelquefois des calomnies sur notre Institution. Souvent, nous n’exerçons pas, dans ces cas regrettables, notre droit élémentaire de réponse, pour éviter d’envenimer les choses inutilement et aussi parce que je doute terriblement de l’efficacité de telles réponses quand le mal est fait. Car, comme le dit si bien la sagesse populaire: « Dites un mensonge, il en restera toujours quelque chose ».
Et la semaine dernière fut fertile en exemples.

Tout a commencé par une mise en cause directe de l’Université et plus particulièrement d’un de ses services d’architecture, le LEMA, par Maître Misson, l’avocat bien connu des riverains des nouvelles constructions du Palais de Justice de Liège. Celui-ci n’a pas hésité à laisser entendre sur RTC et dans « La Meuse », que la décision d’annulation du permis d’urbanisme par le Conseil d’état (Arrêt 164.589 du 9 novembre 2006) était fondée sur une erreur de mesures de la largeur de la rue dans une étude effectuée par le LEMA en 1992. En réalité, l’intervention de ce dernier (qui n’est même pas partie à la cause) n’avait consisté qu’en une étude d’ensoleillement du projet que le Conseil d’état ne critique absolument pas en tant que telle.
Qu’un avocat juge bon, lors d’une procédure judiciaire, de tenter d’accuser un expert de s’être trompé, c’est son droit, mais qu’il diffuse publiquement des informations inexactes en nuisant à la réputation scientifique d’une institution et à la crédibilité de la presse, c’est évidemment beaucoup plus interpellant.

Jeudi, c’était la Libre Belgique-Gazette de Liège qui, sous la plume de Paul Vaute, exhumait un incident très insignifiant survenu il y a de nombreux mois : la « mise au pilon », selon l’expression consacrée, d’exemplaires surnuméraires de publications internes à l’ULg, notamment de thèses et mémoires. Il s’agit là d’un exercice parfaitement normal auquel se livrent périodiquement toutes nos bibliothèques dans un souci légitime de gestion des collections et de l’espace, non sans avoir dûment prévenu les intéressés comme il se doit. Cet article infère que les « autorités académiques », peu soucieuses du bien des bibliothèques universitaires (on a déjà entendu le même discours non fondé, sous la même plume, en décembre 2005) se comporteraient en barbares incultes et feraient procéder à de véritables autodafés au mépris du savoir et de la culture universitaires.
Personne ne s’étonnera de mon agacement face à une telle méconnaissance des fondements de cette décision, et plus généralement de mon étonnement face à des publications basées sur une source unique.
En l’espèce, cette source préfère rester dans l’anonymat car, selon elle, « on risque gros dans cette maison en rompant l’omerta ». Outre l’inélégance du procédé et l’erreur patente d’appréciation de la situation, cette affirmation est tout à fait fausse. J’apprécie et ne manque jamais de susciter les débats contradictoires et je m’interdis d’exercer des représailles envers qui que ce soit pour l’expression de ses opinions, sauf si celles-ci sont diffamatoires.

Sans vouloir polémiquer d’avantage, je ne peux cependant résister à la tentation de saisir la belle opportunité que me fournit mon contradicteur anonyme de démontrer, par l’absurde, ce que j’entends par « esprit institutionnel » et par « sentiment d’appartenance ». En effet, la méthode employée aux fins exclusives de faire état de rancœur personnelle ruine à elle seule les efforts incessants des membres de l’Institution qui se dévouent sans compter pour la promotion de notre université et dont ce regrettable incident me donne l’occasion de saluer le travail et la loyauté.