dim 13 juil 2008
On en parle beaucoup ces jours-ci, l’émotion est grande. Pourtant, ce n’est pas une nouveauté. Il y a deux ans déjà, quasi jour pour jour, j’abordais le sujet dans ce blog. A l’époque, il me semblait valoir la peine qu’on s’y penche et qu’on en saisisse toute l’horreur.
Petit rappel
1) En 2005, afin de se mettre en adéquation avec un numerus clausus de l’accès à la profession de médecin prescripteur imposé par l’INAMI au niveau fédéral, le gouvernement de la Communauté française de Belgique prenait une mesure de limitation de l’accès au second bac en médecine et en dentisterie par l’application d’un concours en fin de premier bac. Au terme de ce concours, un quota limité d’étudiants ayant réussi leur année d’études se verraient néanmoins dénier l’accès en deuxième. Un des effets immédiats de cette mesure, après la constatation d’une rivalité exacerbée entre étudiants créant une ambiance délétère entre eux (exactement l’inverse de la formation à l’entraide et à la coopération qui est la base même de ce que nous essayons de leur apprendre), c’est une frustration immense et un profond sentiment de malaise envers ces “reçus” et néanmoins “collés”.
2) Il faut rappeler que la limitation fédérale date de 1997 et que la première réaction communautaire fut d’établir une sélection en fin de 3è candidature. Il fallait donc attendre 3 ans avant de savoir si on retournait à la case départ. Intolérable.
3) Vint ensuite une période où, suite à la réprobation générale, on abolit toute sélection. Cette mesure, pour humanitaire qu’elle fût, créa rapidement une pléthore et donc une vague d’étudiants “surnuméraires”, vague qui est actuellement en cours d’études et qui, si rien ne se passe, arrivera en fin de 7è année pour y constater que seule une fraction d’entre eux auront accès à la profession médicale pleine et entière. Plus intolérable encore.
Il est des moments où le réflexe généreux, humanitaire, voire libertaire agrave les choses. Les universités se sont mobilisées face à cette épée de Damoclès, ce qui a conduit à une reconsidération du quota fédéral et à l’annonce d’une augmentation qui réglerait le problème des “surnuméraires”. On a eu chaud.
4) Notons tout de suite que, du côté flamand, le problème des surnuméraires est bien plus important puisque la sélection se fait par un examen (non un concours) avant l’entrée à l’université. On peut se demander quelle opération opportune ouvrira les portes de l’INAMI aux nombreux surnuméraires flamands en temps utile…
5) Il y a 3 ans, en CFB, on instaurait un concours en fin de première. Mais la perception de cette mesure fut d’emblée défaillante. Ce que chacun vit, ce fut la dureté du système des “reçus-collés” et non pas la caractéristique intelligente — qu’on ne trouve pas chez nos voisins français, par exemple — qui est que ceux qui ont réussi, s’ils peuvent recommencer, peuvent également se réorienter vers d’autres filières d’études non contingentées et entrer directement en 2è bac dans ces filières. Une carrière envolée, mais pas d’année perdue. Cet aspect positif fut malheureusement escamoté et passa inaperçu. On aurait dû dire “retenus-casés”.
6) Récemment, les doyens des facultés de Médecine, à la demande des recteurs, ont procédé à une étude très complète et très documentée sur la question de savoir si, en admettant qu’on ne puisse rien changer au niveau Fédéral, on pourrait améliorer la nature et/ou le moment de la filtration initiale communautaire. La conclusion de leur rapport suggérait l’organisation, avant l’entrée en premier bac en médecine ou dentisterie, d’un examen d’entrée (comme pour les ingénieurs) comme le pratiquent les flamands. Cette proposition modifiait deux choses fondamentales au filtre: il était établi avant l’entrée et il devenait un examen, plus un concours. Pour diverses raisons bien compréhensibles (un simple examen risque de ne pas contingenter comme un concours, un examen d’entrée amplifie les inégalités sociales et exacerbe les variations de qualité des établissements d’enseignement secondaire, un examen d’entrée crée le bachotage, etc), la ministre de l’enseignement supérieur n’a pas souhaité changer de méthode, même s’il était difficile de tenir bon, et elle en a parfaitement convaincu les recteurs.
Le sabordage
Voilà maintenant que les présidents des partis au pouvoir à la Communauté (PS et CDh) s’aperçoivent du problème et “volent au secours des étudiants reçus-collés” (Le Soir du 11.07.08). Après trois ans, ils s’aperçoivent, eux? Trois ans pendant lesquels les professeurs, les doyens des facultés de Médecine, les recteurs des universités concernées se sont indignés de ce qu’on les oblige à faire à leur corps défendant? Trois ans qu’ils n’arrêtent de marteler leur indignation? Mais que s’est-il donc passé? Pourquoi soudain l’attitude intraitable “dura lex sed lex” fond-elle comme neige au soleil? Serait-ce la réalisation soudaine de la réalité, peut-être le choc de l’anecdote personnelle, le désarroi du petit voisin auquel cela arrive aussi et pas qu’aux autres?
Mais au delà de ce formidable irrespect pour l’Université qui doit se plier à des sautes d’humeur dans l’incompréhension manifeste de ce qu’implique sa mission, ce qui sidère, c’est l’inadéquation de la mesure! Les présidents de partis ont-ils bien réalisé la portée de leur décision? Ont-ils compris que la destruction de l’impopulaire barrage, si elle emporte l’enthousiasme général, ne résout rien puisque ce barrage n’avait été édifié que comme retenue préalable pour éviter d’aller s’échouer contre le barrage final, après 7 ans d’études, ce qui est bien pire!
1) De qui ces super-héros viennent-ils libérer les pauvres reçus-collés? Des méchants professeurs qui les avaient laissé réussir mais leur avaient interdit l’accès en deuxième? Certainement pas. Les universités ne font qu’exécuter une mesure décidée par le gouvernement, et tous les encadrants ont toujours été contre.
2) De quoi vont-il libérer les reçus-collés au secours desquels ils volent si généreusement? Du numerus clausus? Certainement pas. Le numerus clausus, dans ces conditions, aura lieu en fin de septième et c’est là que cette “générosité” actuelle va les envoyer, en masse. De Charybde en Scylla.
3) Ont-ils pensé à qui une mesure aussi prompte et irréfléchie va servir? Certainement pas aux surnuméraires dits “Dupuis”, ceux qui, pendant trois ans, ont été mis dans cette situation de non-contrôle total, ceux qui ont connu l’abolition du numerus clausus à la Communauté mais pas au Fédéral, qui sont actuellement “dans le tube” et vont déjà se retrouver “reçus-calés” l’année prochaine puisqu’ils ont commencé en 2002. Pour eux, on entrevoyait une solution: le relèvement des quotas fédéraux qui permettrait de les absorber durant les 3 prochaines années. Lâcher le barrage derrière eux va inverser la tendance car il faudra maintenant veiller à étaler la sélection en fin d’études sur les années suivantes.
4) Ont-ils pensé à ceux qui ont été ainsi éliminés en 2006 et 2007 par une mesure gouvernementale aujourd’hui considérée comme suffisamment mauvaise pour être abolie? Quelle sera la réaction de ceux-là, y compris en termes de discrimination? (On me dira qu’ils sont comme le dernier contingent de miliciens obligatoires avant l’abrogation du service militaire, et on aura raison. Mais c’est quand même très frustrant).
5) Ont-ils pensé que, dès l’application de la mesure “Simonet” en 2005, les universités se sont réorganisées pour optimiser l’enseignement en fonction d’un nombre réduit d’étudiants en deuxième bac? L’ouverture du barrage va déborder les capacités d’absorption en aval, particulièrement dans les universités comme la mienne, où sur le principe “à quelque chose malheur est bon”, le malthusianisme forcé a été mis à profit pour lancer une nouvelle méthode de formation, plus pratique et plus proche de la réalité que l’ex cathedra classique, mais qui nécessite un encadrement plus personnalisé, donc un rapport encadrant/étudiant plus élevé.
6) Ont-ils pensé aux états d’âme des étudiants concernés qui seront passé par des chaud-froid successifs: ils ont réussi, ils sont collés quand même, ils sont sauvés in extremis par les présidents de partis, ils seront recollés dans 6 ans? Ou, si la mesure avorte, il se seront inutilement réjouis de ce sauvetage annoncé dans la presse avant d’être réellement organisé.
7) Enfin, mais là, c’est plus leur métier que le mien, ont-ils pensé qu’ils lançaient là un brûlot incroyablement provocateur dans le champ des querelles communautaires en matière de soins de santé?
Le malentendu
Les présidents de partis, dans cet élan, certes généreux, se trompent de cible. Ce qui est mauvais, ce n’est pas le numerus clausus en fin de premier bac, comme établi par la Communauté. Désavouer leur propre gouvernement n’avance à rien. Certes, celui-ci tenait bon même si c’était impopulaire, mais il savait ce qu’il faisait. Le lâcher maintenant le décrédibilise complètement.
Non, la vraie cible, on l’a assez dit, c’est le numerus clausus de l’accès à la profession de médecin prescripteur, il faut bien que quelqu’un le proclame tout haut. Tant qu’il demeure et qu’on se dit incapable d’y toucher, on se doit d’organiser les choses en amont pour éviter des catastrophes plus graves, en aval.
Je sais que, vis-à-vis du filtre de l’INAMI, la Communauté et ses ministres ne peuvent rien. Mais précisément, ce n’est pas le cas des présidents de partis!
Et ce qu’on demande, ce n’est pas la suppression de toute régulation, c’est simplement qu’on tienne compte, pour l’établissement de quotas, des réalités du monde médical, de la pénurie de médecins hospitaliers, de la désaffection pour la médecine générale, de l’ouverture de l’Europe à la libre circulation des métiers, des nécessités des pays en développement, etc. Ne pas supprimer toute régulation mais la rendre plus réaliste, compte tenu des vocations et de la qualité des étudiants qui pourraient servir les besoins de santé ici et partout.
Si rien ne se passe au niveau fédéral, lâcher les vannes à la Communauté est tout simplement irresponsable. C’est du Ponce-Pilate à l’état pur, et sur le dos des étudiants, qui plus est. Je m’étonne donc de la joie manifestée par la très bouillante Fédération des Etudiants francophones (FEF) qui semble, elle aussi, n’avoir vu que le bout de son nez et ne pas avoir perçu le coup de Jarnac, même involontaire, que la mesure va porter aux étudiants concernés dans 6 ans.
Il est urgent que nos dirigeants se ressaisissent et qu’ils évitent de donner dans la caricature habituelle du monde politique: une réflexion à court-terme en général et à hyper-court terme en année électorale. Faire plaisir à certains aujourd’hui serait sympathique et sûrement très populaire, mais où est l’héroïsme qui consisterait à “voler au secours” de gens en difficulté si c’est pour les mettre, au delà des élections de 2009 (en 2014, c’est loin!), dans une situation bien pire, sans parler du sacrifice des deux années précédentes ni de la mise en danger des générations suivantes?
Gouverner, c’est prévoir. Tout. Pas seulement ce qui va faire plaisir tout de suite.
Et ce n’est certes pas passer les gens à la douche écossaise car cela ne traduit que du mépris pour tout le monde, ministres, enseignants, étudiants, parents, ce qui n’était certainement pas l’intention, j’en suis sûr.
Vos réflexions éclairent un sujet longtemps obscur pour moi, aux réalités multiples et aux enjeux cruciaux (pour la vie des étudiants et de notre société).
Commentaire de Anaël Lecocq, le 13 juil 2008 à 12:38Merci à Bernard Rentier de réagir aussi vite et aussi vigoureusement à l’initiative inopportune des deux présidents. Ancien Doyen de la Faculté de Médecine de l’ULg et représentant du Gouvernement de la Communauté française à la Commission de planification de l’offre médicale, je soutiens sans réserve sa position.
Commentaire de Jacques BONIVER, le 13 juil 2008 à 18:55Merci, Monsieur le Recteur, pour cette synthèse éclairante d’une situation complexe dont les détails, les tenants et les aboutissants échappent souvent au grand public.
La proposition des Présidents de partis ressemble dangereusement à une boîte de Pandore. Je partage entièrement votre analyse et surtout, vos craintes.
Commentaire d’Anne Michel-Delgoffe, le 14 juil 2008 sur le blog interne
Commentaire de Bernard Rentier, le 14 juil 2008 à 11:47En tant qu’enseignant en faculté de médecine, je partage également à 100% la prise de position de notre Recteur.
Cette proposition des Présidents de certains partis est infiniment démagogique. Elle est en outre malsaine pour plusieurs raisons: 1) elle donne à un moment crucial le signal en Flandre que n’importe quelle règle peut changer en Communauté française à tout moment 2) elle est anti-éducative: les règles une fois établies doivent être suivies 3) elle met en difficulté la Ministre Simonet qui par ailleurs fait, me semble-t-il, du très bon travail.
Commentaire de Vincent Seutin, le 14 juil 2008 sur le blog interne
Commentaire de Bernard Rentier, le 14 juil 2008 à 17:06En tant que président du jury des premiers BACs médecine et dentisterie, je ne peux que féliciter et approuver sans réserve, la position sans équivoque de notre Recteur Bernard Rentier. La problématique du numerus clausus est grave, sérieuse et ne peut se discuter que calmement, sereinement, dans la concertation avec toutes les parties impliquées et dans le respect authentique des étudiants et des enseignants.
Commentaire de Vincenzo Castronovo, le 14 juil 2008
Commentaire de Bernard Rentier, le 14 juil 2008 à 17:44Un ami médecin, un proche, un certain « Bob », croit ressentir un vertige quand il raconte une blague qu’il a inventée, et qu’il croit excellente…
Bien sûr, on ne peut lui en vouloir, car c’est un tout bon gars…
Mais cette fois, c’est mon tour !
Je vais lui faire lire l’article du « Soir » qui relate la bonne idée à posteriori qu’ont nos deux présidents – lire 11 ans après le numerus clausus imposé en 1997 par le pouvoir fédéral -…
Je suis sûr de son futur vertige…
Après je devrai lui expliquer que ce n’est pas une blague…
« On touche le fond », comme il dirait dans d’autres situations…
Sacré Bob !
Commentaire de Drion Pierre, le 14 juil 2008 sur le blog interne
Commentaire de Bernard Rentier, le 15 juil 2008 à 0:13Merci à Monsieur le recteur pour cette prise de position rapide et claire que je partage à 100% en temps qu’enseignant en BAC1 médecine.
Commentaire de Pierre Bonnet, le 15 juil 2008 à 9:31Lecteur occasionnel de votre blog (à chaque fois que l’on me rapporte l’une de vos incises gratuites contre le mouvement étudiant), je me permets de réagir à votre commentaire à propos de l’attitude de la FEF sur ce dossier en vous faisant (re)découvrir le communiqué que nous avons envoyé à la presse vendredi:
« Engagement du PS et du CDH sur le numerus clausus : la FEF salue mais craint de nouveaux errements
La Fédération des Étudiant(e)s francophones a pris connaissance avec une grande satisfaction des informations parues dans Le Soir de ce matin sur le dossier du numerus clausus. S’il est confirmé, l’engagement des présidents du PS et du CDH à résoudre, pour cette année, le problème des reçus-collés constitue une excellente nouvelle pour tous les étudiants injustement sanctionnés au terme d’une année académique couronnée de succès.
Cependant, permettre aux reçus-collés de poursuivre leurs études ne constitue pas nécessairement une solution définitive puisque, au terme de leur cursus, ces étudiants risquent de ne pas se voir octroyer le numéro INAMI leur permettant d’exercer leur métier sur le territoire belge. Certes, l’élargissement récent des quotas au niveau fédéral pourrait permettre de couvrir ces étudiants excédentaires, mais aucune garantie formelle n’existe sur ce point.
Pour la FEF, la déclaration des deux présidents doit donc être interprétée comme un engagement à garantir, au niveau fédéral, que tous les reçus-collés obtiennent un numéro INAMI aux termes de leurs études. Toute autre solution proposée par le PS et le CDH pour la seule Communauté française ne constituerait ni plus ni moins qu’un cadeau empoisonné offert aux reçus-collés.
Par ailleurs, si la FEF salue l’engagement des Présidents de partis à modifier le système actuel de numerus clausus, la façon dont cet engagement est formulé laisse cependant craindre le pire.
En effet, les informations publiées laissent à penser que, plutôt que d’envisager une remise à plat du système fédéral de planification, les Présidents de parti envisagent uniquement d’aborder le dossier au sein de la Communauté française. Il est clair qu’à ce niveau, en présence du système actuel des quotas, la seule autre solution envisageable constitue un concours réalisé au début de la première année.
La FEF tient à rappeler qu’un tel système est profondément injuste d’un point de vue social. La Communauté française possédant un des enseignements secondaires les plus inégalitaires du monde, un examen en début d’année constituerait ni plus ni moins qu’un massacre social. C’est cet argument qui a motivé la mise en place d’une sélection au terme de la première année : malgré ces défauts, celle-ci permet, en effet, aux étudiants issus des moins bonnes écoles secondaires de rattraper une partie de leur retard durant cette première année commune à tous les étudiants.
En conclusion, la FEF tient à rappeler que seule une remise en cause de l’ensemble du système de planification médicale au niveau fédéral est à même d’amener une solution juste aux problèmes du numerus clausus. La FEF rappelle également qu’elle a déjà proposé de nombreuses pistes de solutions réalistes qui sont, plus que jamais, d’actualité. »
Commentaire de Mathias El Berhoumi, le 15 juil 2008 à 11:34Cela n’empêche que la formule actuelle de ne pas donner la possibilité aux étudiants ayant réussi la première année d’accéder à la deuxième année, est tout bonnement un scandale ! Faudra-t-il, une fois de plus, prendre exemple sur nos voisins du Nord?
Commentaire de Etienne Jean, le 15 juil 2008 dans le blog interne
Commentaire de Bernard Rentier, le 15 juil 2008 à 16:54A Mathias El Berhoumi,
Toutes mes excuses. Votre communiqué va, en effet, dans le même sens que ma note. Bravo pour cette lucidité, elle ne m’était pas apparue dans votre interview télévisé. En fait, je ne reçois pas vos communiqués, ou très tardivement. Merci de me mettre sur votre liste d’envoi.
B. Rentier
Commentaire de Bernard Rentier, le 15 juil 2008 à 15:41En tant que citoyen soucieux de la gestion de « bien public » mais qui est aussi, il est vrai, l’heureux, tant qu’à présent, père d’une étudiante de premier BAC médecine reçue mais non collée, je tiens à exprimer ma reconnaissance au Recteur de l’Université de Liège pour avoir aussi clairement et complètement, sans que cela ne soit en plus trop long, abordé une problématique qui défraye la chronique mais sans que celles ou ceux qui en sont chargés ne parviennent à sortir de l’anecdotique ou de l’émotionnel. Le sujet en vaut pourtant la peine. Il en va tant de la santé des étudiantes et étudiants que de la nôtre demain.
A une époque qui tend trop souvent à se satisfaire de l’a peu près, qui aime à « surfer » sur les vagues de l’apparence et qui se contente de l’éclairage fugace d’un chroniqueur vite dépassé, il est heureux et réjouissant qu’une personne aussi occupée que le Premier Responsable d’une Université trouve le temps que beaucoup cherchent soi-disant désespérément pour nous faire entrer dans la profondeur d’un sujet sérieux qui appelle des solutions qui soient autres qu’à l’emporte pièce. Puisse-t-il être enfin entendu par ceux-là qui ont voulu prendre la charge du « bien public ».
Merci aussi à Pierre Bouillon, chroniqueur au « Soir », d’avoir eu l’honnêteté et l’intelligence de faire comme je l’apprécie son métier en faisant écho au blog du Recteur !
Angelo ANTOLE
Commentaire de ANTOLE Angelo, le 16 juil 2008 à 17:00