En cette année académique qui vient de commencer sous le signe de la liberté d’expression et suite aux événements tourmentés que nous venons de vivre avec les accidents de « baptême », à propos desquels je me suis déjà expliqué dans le billet précédent, il me semble important de clarifier une fois encore ma position.

Je respecte le folklore. Je respecte le folklore estudiantin tout autant. Le « baptême » fait partie du folklore estudiantin belge. Il s’agit, selon les connaisseurs, d’une épreuve initiatique parfaitement codifiée.
Si l’on s’en réfère aux mêmes spécialistes, il faut préserver le « baptême » en tant qu’élément du folklore et de la tradition.

Je ne peux que partager ce point de vue. Mais alors le « baptême » doit rester dans les limites de sa tradition, respecter ses codes et ses rituels avec précision.
Si c’est bien le cas, le rituel du « baptême », reflet d’une très ancienne tradition, ne pose aucun problème. Seuls les dérives, écarts et dérapages sont préoccupants.

Comment fixer les normes, les principes? Peuvent-ils être résumés en un seul ? Certainement. Le respect du libre arbitre.

Respecter le libre arbitre de chacun constitue, en réalité, le principe nécessaire et suffisant pour baliser l’ensemble des activités folkloriques estudiantines.
- Personne ne peut être obligé de participer à des épreuves folkloriques.
- Personne ne peut être obligé d’aller jusqu’au bout de telles épreuves s’il souhaite s’y soustraire et quand il en émet le souhait.
- Il ne peut être tenu rigueur à personne de n’avoir pas participé à des épreuves folkloriques ou d’y avoir renoncé, personne ne peut en subir des conséquences répressives de quelque nature que ce soit.
- Personne ne peut perdre ses droits ou certains droits en raison de sa non-participation à des épreuves folkloriques.
- Aucune épreuve ne peut être ajoutée aux épreuves académiques officielles en vue de l’obtention d’un diplôme universitaire.
Tout manquement avéré à ces principes sera sévèrement sanctionné par des peines académiques et, le cas échéant, son auteur pourra être poursuivi en justice.

En se focalisant sur la notion de libre arbitre, on peut élaborer toute la prévention nécessaire pour éviter tant les excès que les discriminations.