Le refinancement est, pour la Communauté française de Belgique, mais aussi pour les Régions wallonne et bruxelloise, et même si chacun sait que ce sont des instances distinctes, une question de priorités à gérer. Les effets de la « crise » se font sentir à tous les niveaux, il faut donc faire des choix.

1. Un état (ou toute entité qui dispose d’une autonomie décisionnelle pour le financement de son enseignement) ne peut à la fois affirmer haut et clair que le salut de son économie tient au dynamisme et à la créativité de ses universités et négliger leur financement au point de les mettre en grave difficulté pour effectuer leurs missions, même leurs missions de base.

2. Un état (ou toute entité qui dispose d’une autonomie décisionnelle pour le financement de son enseignement) ne peut à la fois défendre le principe de la démocratisation de ses universités et négliger leur financement au point de les mettre en grave difficulté pour assurer la qualité de la formation dispensée à de grands nombres.

Signons la pétition pour le refinancement (je n’en suis que le 432e signataire, mais la pétition va exactement dans le sens de mon appel officiel lors de la Rentrée Académique, le 25 septembre dernier). Contribuons ainsi également à encourager le Ministre de l’Enseignement supérieur dans sa réflexion sur les modalités pratiques de ce refinancement, puisqu’il en approuve la nécessité.