novembre 2013


Le refinancement est, pour la Communauté française de Belgique, mais aussi pour les Régions wallonne et bruxelloise, et même si chacun sait que ce sont des instances distinctes, une question de priorités à gérer. Les effets de la « crise » se font sentir à tous les niveaux, il faut donc faire des choix.

1. Un état (ou toute entité qui dispose d’une autonomie décisionnelle pour le financement de son enseignement) ne peut à la fois affirmer haut et clair que le salut de son économie tient au dynamisme et à la créativité de ses universités et négliger leur financement au point de les mettre en grave difficulté pour effectuer leurs missions, même leurs missions de base.

2. Un état (ou toute entité qui dispose d’une autonomie décisionnelle pour le financement de son enseignement) ne peut à la fois défendre le principe de la démocratisation de ses universités et négliger leur financement au point de les mettre en grave difficulté pour assurer la qualité de la formation dispensée à de grands nombres.

Signons la pétition pour le refinancement (je n’en suis que le 432e signataire, mais la pétition va exactement dans le sens de mon appel officiel lors de la Rentrée Académique, le 25 septembre dernier). Contribuons ainsi également à encourager le Ministre de l’Enseignement supérieur dans sa réflexion sur les modalités pratiques de ce refinancement, puisqu’il en approuve la nécessité.

Des horaires d’examens adaptés pendant la Coupe du Monde de football ? Une brillante idée éducative à propose de laquelle on me demande si l’ULg va s’y conformer…

Et à l’ULg? me demande-t’on…On ne fera pas la même chose à l’ULg, pour deux raisons:

1. Parce que, à la demande des étudiants, les examens commencent plus tard et finissent plus tôt, ce qui rend très difficile tout espacement des épreuves.

2. Parce que l’apprentissage de la vie, c’est aussi celui-là: les étapes cruciales et essentielles ont l’absolue priorité sur les loisirs, le spectacle et le jeu. Question de valeurs. Il me semblerait indécent qu’on puisse adapter la machinerie complexe des examens universitaires aux horaires du foot, du basket, du rugby ou du tennis.

Qu’on me comprenne bien: je n’ai rien contre la coupe du monde, je pense seulement qu’il faut savoir s’organiser, tout au long de l’année, et prendre ses responsabilités. J’ai moi-même regardé des compétitions sportives diverses (foot, tennis) durant mes examens, je ne le nie pas, et notamment la coupe du Monde en 1970, mais c’est aussi comme ça que je me suis formé à gérer mon temps en fonction des nécessités plus ou moins impérieuses du moment.
Qu’il en soit ainsi pour tout le monde, ce sera aussi bon pour la formation de tous que serait désastreux le message inverse.

Et si des hautes écoles flamandes en ont décidé autrement, et qu’elles n’ont pas d’hésitation à appeler cela la lutte contre l’échec, c’est leur affaire. Ici, nous sommes à l’Université et nous avons nos exigences.