Le Conseil d’Administration d’avril 2010 a décidé d’imposer un test de français à tous les étudiants entrant à l’ULg, à effectuer lors du premier quadrimestre. Ce test existe depuis le milieu des années ’90, comme service aux étudiants. Il leur permet d’évaluer leur connaissance du français dès l’entrée à l’Université et, en cas de défaillance, de bénéficier d’une remédiation. C’est donc bien un service et nullement un contrôle. Il n’est communiqué qu’à l’intéressé et n’a aucune incidence sur des évaluations ultérieures, quelles qu’elles soient.
La nouveauté est aujourd’hui que le test devient désormais obligatoire et qu’il sera accessible en ligne. Le caractère obligatoire, tout en préservant la discrétion, sera appliqué par une procédure simple: le test sera mis à disposition de l’étudiant sur son « MyULg »; tant qu’il n’y aura pas répondu ou qu’il n’aura pas signifié par un simple « clic » qu’il ne souhaite pas passer le test — geste on ne peut plus simple —, celui-ci restera disponible et cette non-participation restera visible dans son dossier. Dans ce cas, une sanction devra être appliquée, non pas pour non-réussite du test, mais pour non-passage du test. Ceci ne semble pas excessif! Par contre, l’étudiant qui, informé de ses lacunes, juge qu’il pourrait bénéficier d’une remédiation, pourra la demander et elle sera organisée pour lui.
Cette initiative n’a pas manqué de susciter des remarques.
• Les premières concernent l’accessibilité d’un tel test pour d’autres étudiants, ceux des années supérieures et surtout les étudiants étrangers. Il est clair qu’ils pourront tous le passer, mais qu’il ne sera obligatoire que pour les « premiers bacs ».
• Les deuxièmes portent, assez classiquement, sur notre capacité de prendre en charge la remédiation. Comme d’habitude, je remercie les inquiets pour leur sollicitude, mais il est vrai que nous n’avons pas l’habitude de négliger la prévision des moyens de notre politique…
• Enfin, le troisième souci est celui de voir s’installer un test obligatoire qui ne serait que la préfiguration d’un examen d’entrée. Il me paraît pourtant bien clair que ceci n’a rien à voir et je peux le garantir, au cas où quelqu’un pourrait trouver une relation entre les deux.
Retenons simplement que ce test
1. est conçu en faveur des étudiants, afin de leur permettre déviter des échecs liés à la mauvaise compréhension des cours, des nuances qui s’y trouvent et dont l’importance peut être capitale, et même de l’énoncé des questions d’examen;
2. constitue une charge supplémentaire pour l’Institution;
3. est gratuit pour l’étudiant;
4. n’entraîne aucune conséquence sauf celles que l’étudiant décidera de mettre en œuvre et n’est pas communiqué aux corps encadrant;
5. ouvrira la voie d’une remédiation également gratuite pour l’étudiant, mais coûteuse pour l’Université.
C’est un beau projet, techniquement difficile et qui demandera beaucoup d’efforts à de nombreuses personnes, tant pour sa préparation que pour son fonctionnement, ainsi que pour la remédiation à organiser. Je les remercie tous dès à présent. Et j’espère que les étudiants comprendront bien que ce test n’est pas dangereux, qu’il est purement informatif et qu’il est fait pour eux.