J’apprends avec effroi que certains de nos enseignants se flattent de la mise à disposition, pour leurs étudiants et gratuitement, de leurs notes de cours « en ligne ». Fort bien, me direz-vous. Moderne et efficace.
Seulement voilà: il s’agit de leur cours en format Word ou PDF.
On n’a pas dû bien se comprendre…
Quand nous encourageons les cours consultables à distance, c’est évidemment de cours réellement adaptés à l’Internet qu’il s’agit. Interactifs, animés, illustrés, bref, disposant des avancées techniques du jour.
Mettre un cours en format texte gratuitement à la disposition des étudiants, c’est juste se simplifier infiniment la vie et la leur compliquer. Je suis sûr que l’intention est excellente: on a l’impression que c’est « donné » gratuitement puisqu’on n’en retire aucun profit et que l’accès est gratuit. Mais en réalité, la formule coûte plus cher aux étudiants que n’importe quelle autre solution. En effet, le tirage d’un cours sur imprimante transfère simplement le coût du tirage (papier, cartouches d’encre) sur l’étudiant, en supposant qu’il soit équipé pour cela. De surcroît, par rapport au coût d’achat du syllabus imprimé et relié par les Editions de l’ULg ou par un simple copy-service ou encore par un collectif étudiant.
Mais ne renonçons pas pour autant à des appuis didactiques divers rendus accessibles sur l’Internet ou via myULg. On va dire que je radote, mais c’est précisément pour aider les encadrants et notamment à ces techniques, que les divers programmes de l’IFRES ont été mis sur pied. Et parmi ces formations ou informations, on trouve les techniques de transmission du savoir à distance les plus appropriées aux buts qu’on recherche. Voilà pourquoi il est préférable de se renseigner plutôt que d’improviser, pas toujours à bon escient.