Un nouveau venu est arrivé dans le monde des « rankings » universitaires: University Metrics.
Il risque de faire un malheur car il joue sur des principes qui font l’immense succès du moteur de recherche Google et de son algorithme original: il est basé sur le nombre de liens vers l’université en question trouvés sur les sites d’autres universités sélectionnées comme les meilleures du monde… Les auteurs en vantent la puissance en lui attribuant des vertus de peer review puisque, disent-ils, les universités ont toutes beaucoup de réticence à indiquer, sur leur propre site, une référence à une autre université !
C’est donc avec fierté que je vous annonce la présence de l’ULg dans le top 300, en 249è position derrière l’ULB (226è) et la KUL (140è) et devant Gand (260è), Anvers (262è) et l’UCL qui ferme la marche (300è, son récent changement d’adresse web de UCL à UCLouvain n’est sûrement pas sans conséquence), seuls représentants de la Belgique universitaire.
Bien sûr, c’est avec un grand clin d’œil qu’il faut prendre cette nouvelle ! Elle n’a de valeur que pour ce qu’elle mesure et il serait ridicule d’en tirer des leçons qui iraient au delà du strict dénombrement des liens sur des sites web !
Mais elle attire notre attention sur la facilité du dérapage que les soi-disant mesures objectives du rang occupé par les universités peut entraîner si on n’y prend garde. Le mythe de l’évaluation rapide et chiffrée d’entités aussi complexes que des universités subsiste et ne fait que croître et embellir, mais il faut impérativement s’en méfier et veiller à n’en tirer que les conclusions très fragmentaires et très limitées qu’on est en droit d’en tirer.
En période de carnaval, on peut se permettre le clin d’œil !