Ce 3 juillet 2013, pour la première fois, un test d’orientation en médecine a été mis en place dans les cinq universités de la Communauté française qui organisent des études en médecine.

Le test était obligatoire mais non contraignant. Autrement dit, il faut l’avoir présenté pour pouvoir s’inscrire, mais il ne faut pas l’avoir réussi.

On comprendra donc aisément qu’il s’agit bien d’un test que le futur étudiant peut effectuer pour vérifier ses connaissances préalables et sa capacité d’en faire usage. Il ne s’agit ainsi nullement d’un examen et encore moins d’un concours, comme cela se pratique à l’entrée en médecine dans la plupart des autres pays. L’enjeu est donc bien et seulement l’inscription en première année de médecine pour laquelle avoir présenté le test est obligatoire. Un deuxième test sera organisé le 2 septembre (inscriptions jusqu’au 23 août à 23h59) pour ceux qui n’ont pas présenté le premier. Il sera aussi immensément utile pour ceux qui ont échoué lors du premier et qui auront consacré une partie au moins de leur été à tenter de se mettre à niveau. Pour ceux-là, le test de septembre sera très informatif quant à leur capacité de progresser.

1065 candidats se sont inscrits et 92% d’entre eux sont effectivement venus. Dans chacune des universités où le test était pratiqué, on a pu constater un réel engagement des candidats qui ont pris cela très sérieusement et avec application. Les « touristes » dont certains annonçaient déjà la présence insouciante ne se sont pas montrés.

Certes, un millier de candidats représente assez peu par rapport au nombre total d’inscrits en 1ère médecine les années précédentes. On doit s’attendre à un afflux plus important au test de septembre, à moins qu’on ne constate un effet dissuasif. Ce n’était pas l’intention, mais si c’est le cas, on pourra se rassurer en mesurant ainsi le faible degré de motivation de ceux qui auront renoncé face à un test sans réelle conséquence.

Le taux global de réussite (>10/20) est de 21%. On ne manquera sûrement pas de crier à l’hécatombe mais il faut savoir que ce taux correspond au taux de réussite des examens réalisés à la fin du premier quadrimestre de 1ère médecine.

Contrairement à ce que d’aucuns prédisaient, la maîtrise du français n’est pas mauvaise (14,6/20 en moyenne) dans cette première cohorte. L’anglais laisse plus à désirer (7,7/20) et, tout particulièrement, la physique s’avère catastrophique (3,9/20). Moins gravissime mais très insuffisant quand même, en moyenne, la biologie (6,6/20). la chimie est à 8,5, les mathématiques à 8,7, ce qui amène la moyenne générale du test à 7,8/20.

C’est donc vers la physique et la biologie qu’il faut se tourner en premier lieu pour réduire les lacunes et combler l’immense fossé entre secondaire et supérieur.

Chaque candidat(e) ayant présenté le test a reçu par mail le détail des points qu’il (elle) a obtenus.

Les résultats du test pourront, dans un an, être comparés aux résultats du Bac1, ce qui apportera des éléments utiles pour l’ajustement du test lui-même et instructifs quant à sa valeur prédictive.

L’attitude des candidats, certes observée superficiellement, laisse penser qu’ils auront à cœur de l’utiliser comme un outil pédagogique de plus à leur disposition. C’est dans cette optique que, sous l’égide du CIUF, de nombreuses personnes se sont fortement impliquées dans la mise sur pied de ce test, que ce soit pour assurer sa validité et sa « relevance », son traitement informatique, son unicité pour l’ensemble des institutions, etc. Une belle et considérable performance dont il fait féliciter tous les acteurs et un effort général à ajouter aux très nombreux autres consentis en faveur de la lutte contre l’échec.

Renseignements : http://www.facmed.ulg.ac.be/cms/c_338212/fr/le-test-d-orientation