Comme on pouvait le craindre depuis quelques mois, le Gouvernement fédéral a décidé de n’allouer à la Coopération Universitaire au Développement que deux tiers de l’allocation qui lui était due. En effet, les montants attendus concernent les dépenses réalisées en 2011 en toute bonne foi sur base de l’engagement gouvernemental.

Dans ce cadre, nous avons travaillé sur plusieurs scénarios pour déterminer l’affectation la plus adéquate et la plus efficace des 67% du budget sur les différents programmes gérés par le CIUF-CUD. Chacun de ces différents scénarios prévoyait la mise en œuvre d’une cohorte de boursiers 2013-2014 dans le cadre des cours internationaux.

Malheureusement, dans ces circonstances budgétaires inquiétantes, la DGD a décidé de ne pas autoriser, au sein des 67% de budget alloué, l’attribution de bourses de cours internationaux 2013-2014 car cela entraînerait de facto des dépenses sur 2014.

Les candidats sélectionnés et de réserve ont été immédiatement avertis de l’annulation du programme de bourses 2013-2014.

On comprendra combien cette décision est d’un effet désastreux pour nos relations avec les universités avec lesquelles nos institutions coopèrent activement, parfois depuis des décennies…

Les universités sont ainsi placées devant le fait accompli. Sans l’aide de ces bourses, elles ne pourront accueillir les étudiants qui en auraient bénéficié, mais en outre, comme ceux-ci sont largement majoritaires dans ces programmes, nous devons déterminer dans l’urgence ceux qui ne seront pas organisés dès l’année académique prochaine. Un désastre.

Et comme rappelé plus haut, la réduction d’un tiers de la subvention fédérale promise à la coopération universitaire au développement est une décision unilatérale qui prive les universités d’un tiers des investissements financiers qu’elles ont déjà réglé il y a deux ans dans ce cadre, en totale confiance vis-à-vis de la garantie du gouvernement fédéral.

Que celui-ci décide de ne plus subventionner la coopération universitaire au prétexte que ce qui est universitaire relève des Communautés et qu’il s’agit donc d’une compétence qu’il « usurperait » est une chose. Et ça se discute car ce ne sont pas de simples programmes universitaires mais il s’agit une participation des universités à l’effort national de coopération: rien de communautaire là-dedans. Qu’il refuse d’acquitter des dépenses que nous avons engagées avec son accord et avec l’assurance d’un remboursement en est une autre, parfaitement malhonnête.