Avec l’année nouvelle vient le temps des bilans.
Celui de 2006 pour l’ULg ayant été tiré à suffisance en décembre, chacun voyant aujourd’hui les progrès accomplis, les deux conseils d’administration de décembre dernier, fort chargés, ayant permis de dégager des pistes pour 2007 et le « Projet de l’ULg » ainsi que les perspectives à long terme qu’il laissera entrevoir nous demandant encore quelques semaines de patience, je resterai, en ce début janvier, sur un ton léger.

Et c’est donc du blog lui-même que je vais tirer le bilan pour 2006.
Il s’agit d’un mode d’expression inhabituel, pour un recteur. Que je sache, je n’ai fait école qu’auprès de celui de l’Université du Cap Vert, qui a eu l’amabilité de me prévenir et de m’attribuer la paternité de l’idée. On retrouve une telle initiative à Edimbourg et à l’Université Högskolan Boras en Suède.

Ecrire un blog est aussi un travail important et surtout relativement contraignant, bien que je m’octroie des congés de temps en temps ! Mais je lis régulièrement dans la presse ou sur l’internet divers commentaires et notes sur ma manière de communiquer.

Exercice délicat aussi car, bien que j’eusse annoncé d’emblée qu’il s’agirait d’une expression libre et que je ne me sentirais pas lié par le contenu comme par un PV de Conseil, il s’avère que ce que j’y écris est quand même compris comme parole définitive, ce qui m’incite à la prudence. Si je peux me permettre d’y insérer subtilement des ballons-sondes, je ne puis abuser du procédé.

Est-ce utile ? Il me semble que oui, au vu des réactions provoquées. Bien peu cependant, me direz-vous car en effet, le nombre de commentaires reçus directement sur le blog est fort réduit, beaucoup plus faible que je ne l’imaginais au départ. Je m’étais même préparé à constituer une petite équipe pour répondre aux sollicitations que j’attendais nombreuses. Ce fut inutile. Je peux fort bien gérer seul cet instrument et c’est sans doute ce qui lui donne son caractère personnel. Toutefois, je reçois beaucoup de commentaires verbalement ou par courriel. C’est donc avant tout la mesure objective du lectorat — facile à réaliser en l’occurrence — qui me convainc de continuer.

Cette mesure est en effet fort intéressante. Au fil de l’année, le nombre de visites du blog interne s’est maintenu constant : entre 2.000 et 3.000 par mois (soit 60 à 100 par jour). Par contre, le lectorat du blog externe s’est, lui, développé considérablement et est passé de 2.000 visites environ en février à environ 9.000 en décembre (soit plus de 300 par jour !), la croissance étant régulière, à l’exception d’un infléchissement naturel en été. Et ceci se reflète également par le nombre de personnes extérieures à l’ULg qui me parlent du blog, m’en citent des extraits, m’en commentent les idées et, souvent, me félicitent de l’initiative qu’ils trouvent heureuse, utile et originale.

Le blog externe devait a priori être moins complet que l’interne, il n’en a rien été, là non plus. Je n’ai pas rencontré de circonstance justifiant que je ne puisse communiquer vers l’extérieur ce que je déclare en interne.

Quelles sont ces deux populations de lecteurs ? Les « internes » sont ceux qui se connectent à partir d’un serveur ulg.ac.be. Parmi les autres, il en est certainement qui font également partie de l’ULg, mais qui appellent, régulièrement ou occasionnellement, d’un serveur extérieur, Skynet, Yahoo, etc. Je ne puis donc distinguer clairement une population d’internes et une population d’externes. Tout ce que me donnent les statistiques est que, sur le blog externe, les visites sont pour un bon tiers (36 %) originaires de Belgique (.be), 20 % d’un serveur .com, 11 % de France, 3 % de Tchéquie et, pour le reste, dans l’ordre, du Canada, du Maroc, de Suisse, d’Allemagne, du Japon, des Etats-Unis, des Pays-Bas, d’Israël, des Emirats, d’Italie, du Luxembourg, du Royaume Uni, de serveurs .org, d’Australie, de Slovaquie, de Thaïlande, du Portugal, de Norvège, du Brésil, de Pologne, de Grèce, de Lituanie et enfin du Vietnam. Compte tenu que le blog est rédigé en français, le profil de diffusion n’est pas sans intérêt.

Quoi qu’il en soit, cette progression régulière du nombre de lecteurs m’incite à penser que ce blog présente une utilité, qu’il peut continuer à refléter mes idées vers l’extérieur de l’ULg et que cela intéresse un certain nombre de personnes. Même si l’intérêt est moins clairement démontré en interne, je continue à penser que le blog est considéré par certains comme une source d’information transparente et, je l’espère, utile. Je dois à la vérité de dire que si le lectorat du blog interne oscille en général autour d’une moyenne de 100 visites par jour, il présente des pics de l’ordre du millier de visites lorsque l’intranet de l’ULg annonce spécifiquement une intervention de ma part sur un sujet particulier. Et le jour du lancement, le 3 octobre 2005, on a atteint le chiffre record de 3.229 visites !

Mon seul regret, à ce stade, est le manque d’une vraie interactivité, pourtant permise par la technique. Qui sait, peut-être un jour le dialogue s’installera-t-il réellement…
En tout cas, après la publication du « Projet », j’espère !