dim 30 jan 2011
Dans la foulée du Projet pour l’ULg, plusieurs nouveautés devaient se mettre en place. Parmi elles, l’extension des procédures d’évaluation est en bonne place. Car en effet, on ne peut imaginer de mettre en place un contrôle des flux de ressources et une répartition plus juste et mieux adaptée de ceux-ci, colonne vertébrale de toute la réforme, que sur base d’une évaluation.
Évidemment, pour que cette innovation fonctionne, il faut avant tout que chacun, au sein de l’Institution, en comprenne le bien-fondé et adhère au processus. En particulier, il faut en admettre la raison d’être, la légitimité, la méthode et l’utilisation qui en sera faite.
Pour obtenir cette adhésion, les évaluateurs doivent se montrer extrêmement clairs sur ces différents aspects, tout particulièrement sur l’adéquation de la méthodologie et sur les conséquences que l’on doit en attendre.
A côté de ces évaluations qui justifient des décisions d’attribution de moyens de la part de l’Institution, il est important d’organiser des évaluations qui conduisent à des décisions de changement de la part des évalués eux-mêmes. C’est à cette deuxième catégorie qu’appartiennent les évaluations de l’agence AEQES de la CFB, qui sont assistées sur place par notre SMAQ. c’est pour cette raison que ces évaluations, appelées informatives ou formatives, portent sur les filières d’enseignement. Le seul impact de cette évaluation informative est s’instruire les acteurs de la filière eux-mêmes des forces et faiblesses de leur enseignement et d’en déterminer les éventuelles évolutions souhaitables.
Mais ce n’est pas aux filières que les moyens sont accordés, c’est aux départements via les facultés. Ceci montre bien que ces évaluation n’ont pas d’effets directs en matière d’allocation de ressources. Il peut certes y avoir un effet indirect car certaines améliorations ou renforcements souhaitables dans une filière nécessitent des moyens supplémentaires. Ceci se perçoit d’ailleurs régulièrement lors des remises de conclusions des experts de l’AEQES qui recommandent une augmentation du taux d’encadrement. L’Université étant globalement sous-encadrée, il n’y a là rien d’étonnant.
Où alloue-t-on des moyens, dans ce cas ? Aux Facultés, qui les repartissent entre les départements et, bientôt, aux centres de recherches. Cette procédure-là doit présider à un réexamen de la répartition des ressources, de manière à mieux correspondre aux besoins réels et à effectuer une répartition des ressources plus solidaire, plus juste.
Attention : solidaire ne veut pas dire juste. Solidarité n’implique pas égalitarisme. Les différences quantitatives et qualitatives existent et on doit en tenir compte. Etre solidaire, c’est ne laisser personne sur le carreau mais cela n’implique pas nécessairement de donner la même chose à tout le monde…
Il est donc important de se donner des critères objectifs avec lesquels tout le monde puisse être à peu près d’accord et qui permettent une juste distribution des moyens. Pour cela, nous avons besoin d’instruments de mesure et c’est cela que nous venons précisément de mettre progressivement en place avec l’ensemble des bases de données de l’Institution (ULIS, Penelope, SAP, Real Estate, SIRE, etc.) et avec le programme RADIUS de récolte et de traitement croisé des données. Je n’ai pas la prétention de croire que nous pourrons être justes d’emblée, mais nous nous y efforcerons et nous tendrons vers cet idéal-là, tout en assurant la solidarité entre tous.