sam 20 mai 2006
Le paradoxe
L’accès libre à l’information scientifique est l’un des enjeux les plus fondamentaux de la société de l’information telle que la façonnent les progrès de la science et des technologies, ainsi que de la communauté scientifique globale.
Toutefois, aujourd’hui, le monde de la recherche se trouve dans une situation pour le moins paradoxale:
- La plus grande partie de la recherche scientifique de haut niveau est financée par des établissements publics ou philanthropiques.
- Les chercheurs rendent compte de leurs résultats dans des articles qu’ils offrent gratuitement aux journaux scientifiques afin de faire connaître leurs travaux, de se faire connaître eux-mêmes et de parfaire leur curriculum vitæ. Pour ce faire, ils renoncent explicitement à leurs droits d’auteurs et donc à la propriété intellectuelle qui est la leur et celle de l’institution où ils travaillent.
- Ces mêmes auteurs assurent également la qualité des articles publiés par d’autres dans ces journaux en lisant et critiquant les articles soumis par leurs pairs.
- Ils achètent, quelquefois à prix d’or, les journaux en question pour y lire les articles de leurs pairs.
- Malgré ce travail énorme de production et d’assurance de qualité, les chercheurs ont perdu tout contrôle sur ce processus pourtant si intimement lié à leurs intérêts primordiaux, un processus qui ne pourrait exister sans eux à aucun niveau (production, contrôle de qualité, lecture). Le prix de vente des abonnements à la plupart des journaux scientifiques est extrêmement élevé, et ne cesse de grimper toujours plus haut, les rendant petit à petit inaccessibles aux scientifiques du monde entier.
L’information scientifique se trouve donc devant un fossé financier irrationnel, artificiel et de plus en plus infranchissable et devant cet extraordinaire paradoxe qui est qu’ils font tout, de la production à la consommation, et qu’ils paient à tous les niveaux. Et ils tirent de cette arnaque une telle fierté, une telle satisfaction d’ego, qu’ils se font piéger avec consentement, paient leurs frais de recherche, paient leur frais de publication de plus en plus souvent et de plus en plus cher, font le reviewing gratuitement et achètent les revues. En outre, de nos jours, on exige d’eux de fournir leurs manuscrits « camera ready », dégageant les éditeurs du travail typographique. Les efforts que font les institution de recherche pour acheter les revues (2,5 millions d’euro dans une université comme la nôtre) escamotent aux yeux des chercheurs une partie du coût réel de ce paradoxe et contribuent sans doute ainsi à la soumission générale, mais le paradoxe est quand même bien réel.
Le paradigme
Sans prétendre être la panacée, et sans vouloir nuire aux éditeurs honnêtes — ceux qui n’ont pas perdu le sens moral et savent se contenter d’un profit légitime et raisonnable — le mouvement pour les journaux en libre accès et les archives libres offre des approches pratiques qui permettent à l’information scientifique d’être librement accessible dans le monde entier, en accord avec les conceptions les plus nobles des scientifiques.
Le Libre Accès conduit, dans les pays industrialisés, à des économies considérables dont on a un besoin urgent pour maintenir un niveau raisonnable au financement de la recherche.
Le Libre Accès accorde aux pays en voie de développement et en transition un accès gratuit à la connaissance scientifique, ce qui constitue une condition absolue et fondamentale pour l’établissement d’un système éducatif efficace, et pour fournir la base d’un développement intellectuel et économique durable. Il aiderait également les pays émergents à constituer leurs propres journaux scientifiques. Seule l’inertie historique maintient la situation actuelle.
La guerre est déclarée
La «Déclaration de Berlin sur le Libre Accès à la Connaissance en Sciences exactes, Sciences de la vie, Sciences humaines et sociales», signée le 22 Octobre 2003 par les agences allemandes et françaises de recherche est vraiment une étape majeure en faveur du Libre Accès qui a véritablement déclenché un changement de paradigme partout dans le monde, en ce qui concerne l’édition scientifique. De nombreuses agences de recherches dans divers autres pays ont, depuis, signé cette déclaration. Il se dessine donc une nouvelle dynamique vers le Libre Accès, reconnue dans la déclaration de principe qui dit ceci:
«Nous nous efforçons de promouvoir un accès universel, avec égalité des chances pour tous aux connaissances scientifiques ainsi que la création et la vulgarisation des informations scientifiques et techniques, y compris les initiatives favorisant l’accès libre aux publications scientifiques».
En fait, il s’agit bien, pour les chercheurs et quel que soit leur domaine de recherche, de reprendre en mains un processus qui leur a malencontreusement échappé.
Il faut que chacun comprenne bien la lutte sans merci que nous avons décidé de mener contre des procédés commerciaux inacceptables qui se pratiquent à nos dépens et que nous ne pouvons plus tolérer.
En allant aussi loin, les « éditeurs prédateurs » ont poussé à bout les responsables des bibliothèques et de tous les outils de documentation, leur ont donné la rage de réagir violemment et de combattre. Cette colère atteint aujourd’hui les chercheurs qui, bien qu’au centre du débat, l’ignoraient jusqu’ici largement, puisque rarement au courant de la réalité de la flambée des prix par ce processus insidieux de dissociation des tâches que je mentionnais plus haut.
En outre, ils ont permis la démonstration que, plus qu’une solution de défense, la publication en accès libre est un véritable progrès technique et fonctionnel et qu’il n’y aura pas de retour en arrière.
La guerre est déclarée. Elle se combattra par beaucoup de moyens, mais puisqu’il s’agit d’un Goliath contre une multitude de petits David, ceux-ci doivent s’unir et utiliser les avancées technologiques à leur disposition pour se battre.
De toute évidence, la guerre implique un blocus, un boycott complet des éditeurs sans scrupules, tant à l’achat, donc la lecture, qu’à la production, donc la publication, en passant par l’assurance de qualité du produit, donc le reviewing. Il faut que les chercheurs comprennent bien cela: ce sont eux qui sont pris au piège, pas les bibliothécaires. Et ce sont justement eux qui ont les armes, mais il faut qu’ils s’en servent !
Alors, commençons aujourd’hui, en bons scientifiques, par analyser froidement la situation et examinons les pistes qui s’offrent à nous.
Qu’est-ce qui importe ?
L’objectif de la publication est que le chercheur puisse relater ses travaux de telle manière que le plus grand nombre possible d’autres chercheurs puissent en prendre connaissance. Si l’accès à cette publication est peu coûteux, rapide et si la diffusion en est large, le chercheur a atteint son véritable but. L’Internet permet un accès gratuit, immédiat et universel, il constitue donc le moyen idéal de diffuser les informations scientifiques.
Dans la déclaration de l’IFLA (International Federation of Library Associations and Institutions; http://www.ifla.org/) sur l’Accès libre à la littérature scientifique et à la documentation de recherche, on trouve : L’accès libre garantit l’intégrité du système de communication scientifique en assurant que toute recherche et connaissance est disponible à perpétuité pour un examen illimité et, si nécessaire, pour un développement ou une réfutation.
On peut penser qu’un tel mode de diffusion a déclenché aussitôt un grand enthousiasme dans le monde scientifique, mais ce n’est pas encore vraiment le cas, bien que les choses évoluent vite.
Quels sont les freins à la généralisation de ce système ?
1. La pérennité de mes publications est-elle assurée ?
2. Trouverai-je un journal électronique dans lequel cadreront mes recherches ?
3. Comment la qualité scientifique du contenu de mes publications sera-t-elle contrôlée ?
4. Comment assurerai-je un bon niveau de facteur d’impact si je ne publie plus dans des revues cotées ?
Les réponses à ces inquiétudes sont simples:
1. Techniquement, la stabilité des contenus n’est pas plus précaire parce qu’elle est électronique. Il ne s’agit que de reproduire suffisamment de versions de l’original pour éviter toute perte définitive, de transposer les contenus sur de nouveaux supports lorsque les standards évoluent et de conserver des tirages papier dans des bibliothèques, si l’on croit plus à la pérennité du papier qu’à celle des supports électroniques. Beaucoup d’universités, comme la nôtre, envisagent d’entreposer une version électronique et une version papier des toutes les publications de ses chercheurs.
2. Les « journaux » électroniques sont aujourd’hui toujours plus nombreux. Dans le Directory of Open Access Journals, 2235 journaux sont répertoriés (une soixantaine il y a quatre ans) et leur table des matières et souvent les résumés d’articles sont accessibles. Parmi eux, 638 journaux permettent la lecture complète des articles, actuellement, 97.820 articles sont disponibles (http://www.doaj.org/)
3. Le peer reviewing est lié à la volonté des chercheurs de garantir la qualité de leurs publications. On peut aussi bien soumettre à l’avis des pairs une publication électronique qu’une publication traditionnelle.
4. La mesure de l’impact d’un article électronique est bien plus précise (l’impact peut être celui de l’article lui-même et non celui de la revue qui le publie) et plus immédiate que la mesure d’impact devenue classique. Par ailleurs, l’impact véritable, c’est-à-dire le nombre de ses lecteurs, est bien plus grand avec ce type de diffusion par internet et, partant, les opportunités d’être cité par ses pairs sont beaucoup plus grandes. Ainsi, un article publié cette semaine (électroniquement!) par Gunther Eysenbach (« Citation Advantage of Open Access Articles ») expose clairement les atouts de la publication électronique en accès libre : http://biology.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10%2E1371%2Fjournal%2Epbio%2E0040157#AFF1/. La revue édite par ailleurs un commentaire sur cet article : http://biology.plosjournals.org/perlserv/?request=get-document&doi=10.1371/journal.pbio.0040157/ Il en ressort que les articles en accès libre sont plus rapidement lus et cités, démontrant bien la thèse que nous défendons depuis plusieurs années et qui affirme que la publication en libre accès favorise et accélère la diffusion des connaissances, le dialogue entre les chercheurs et qu’elle devrait donc se généraliser le plus rapidement possible.
Pour cela, il importe que les jurys et commissions qui sont appelés à juger de la qualité scientifique d’un chercheur ou d’une équipe de chercheurs accordent tout le crédit qu’elles méritent à ces publications.
La recherche universitaire, service public
Un dernier élément entre en compte : les recherches réalisées avec des deniers publics ne doivent-elles pas être rendues accessibles à tous ?
Les Etats Unis d’Amérique viennent de franchir ce pas, par l’adoption du Federal Research Public Access Act qui exige de toute agence fédérale dont le budget dépasse 100 millions de dollars qu’elle mette en œuvre une politique d’accès libre assurant la mise sur Internet de tout article résultant d’une recherche subventionnée par cette agence au plus tard six mois après sa publication. L’agence doit obtenir de chaque chercheur qu’il dépose une version électronique de son article accepté pour publication dans un journal revu par des pairs. Elle doit assurer la préservation durable du manuscrit sous forme électronique et son accès permanent, libre et gratuit pour tous.
http://cornyn.senate.gov/index.asp?f=record&lid=1&rid=237171/.
La Communauté européenne se penche actuellement sur l’identification d’un moyen d’arriver au même objectif : rendre au public ce qui a été obtenu avec des deniers publics.
http://europa.eu.int/rapid/pressReleasesAction.do?reference=IP/06/414/.
Enfin, quand on considère bien tous les éléments positifs de la publication en libre accès (rapidité, efficacité, universalité du lectorat potentiel, référence rapide par lien électronique, utilisation de techniques inapplicables à la publication sur papier telles que les animations, les films, etc; connaissance permanente des documents où nos propres travaux sont cités), on comprend que la voie est tracée, que le mouvement est irréversible et que désormais, les scientifiques vont se tourner vers ce nouveau mode de publication. Un nouveau paradigme est né, et avec lui une nouvelle ère de la recherche scientifique.
Merci de cet excellent texte. Je reprends un lien sur le portail http://www.mouvements.be/ (soit dit en passant, sous quelle licence les textes de ce blog sont-ils diffusés ?).
Deux points faibles de votre argumentation, néanmoins, àmha :
- Un premier point, que vous n’abordez pas directement, est celui du financement des revues en accès libre. Sans doute des solutions pratiques sont envisageables (subventions publiques, prise en charge directement par les universités) sans trop de difficultés, mais je serais heureux de connaître celle que vous privilégiez. Ce point reste d’ailleurs un des arguments saillants des défenseurs du modèle propriétaire. D’autant qu’il me semble avoir lu à plusieurs reprises que le prear reviewing est, dans un certain nombre de cas, rémunéré par les revues.
- Un second point est celui de l’impact des grandes revues qui ne va pas s’effondrer tout seul, loin s’en faut. Tant au niveau belge (là, des solutions sont sans doute possible à moyen terme si l’on y met une énergie conséquente) qu’au niveau international, la carrière des chercheurs et la réputation des universités dépendent largement des publications dans ces « grandes » revues. Si demain, tous les chercheurs de l’ULg cessent de publier dans ces revues, certes l’ULg remplira sans doute mieux son rôle de service public, contribuera au développement du sud et participera à la promotion d’un modèle alternatif,… mais verra en même temps sa cote internationale baisser. Et tout arbitraire et injuste que cela soit, ça ne sera pas sans conséquences très pratiques et très lourdes. Alors, comme vous le dites, bien sûr, un rapport de force est à construire, mais cela suffira-t-il ? Des mesures législatives ne sont-elles pas nécessaires, de façon globale, notamment pour limiter l’inflation démesurée de la propriété intellectuelle, la dérive de modèle du droit d’auteur vers une conception strictement patrimoniale des droits sur les contenus, promouvoir des exceptions pédagogiques et scientifiques, etc. Dans cette optique, une alliance avec les multiples mouvements qui luttent sur ce terrain (depuis le défenseur du droit à la copie privée jusqu’au mouvements paysans indiens qui luttent contre la privatisation du génome des semences traditionnelles par les multinationales agro-alimentaires) ne serait-elle pas souhaitable ?
Par ailleurs, dans le même esprit — celui qui consiste pour l’université à (re)gagner son indépendance vis-à-vis des pouvoirs économiques extérieurs –, ne serait-il pas souhaitable d’envisager de migrer l’informatique des universités vers des solutions libres ? Certes, la situation est d’une certaine manière moins pressante en ce qui concerne l’informatique qu’en ce qui concerne l’accès aux revues : le prix des licences logicielles — soumis, il faut dire, à la très forte concurrence du logiciel libre — reste relativement abordable. N’empêche : les enjeux sont là aussi de taille. Je pense en particulier à la possibilité que donne le modèle libre de peser sur le développement des outils utilisés, à la question — capitale — des standards ouverts ou au fait que l’université participe aujourd’hui au maintien du monopole de Microsoft sur la micro-informatique en formant et en faisant travailler tous ses étudiants sur ce système.
Francois Schreuer, Belgique
Commentaire de François Schreuer, le 22 mai 2006 à 10:18Je suis en total accord avec cette analyse et les propositions de remédiation.
Prof. Lucien Montaggioni, France
Commentaire de MONTAGGIONI Lucien, Pr., le 22 mai 2006 à 11:05Merci pour cet article, tres agreable a lire, et qui confirme la mouvance vers le libre acces dans les milieux de la recherche universitaire.
Il me semble important d’ajouter cependant qu’il ne faut pas sousestimer l’enorme probleme legal qui est constitue par la cession des droits d’auteur pour les publications en cours (meme s’il faut saluer l’initiative d’associations comme l’ACM, qui ne demande plus aucune cession, mais seulement une autorisation de reproduction), mais surtout pour toutes les publications du siecle passe. Nous avons besoin de bien expliquer les enjeux aux hommes politiques qui nous gouvernent, afin qu’ils prennent la decision de regler ce contentieux potentiel une fois pour toutes. Mes propositions dans ce sens sont en ligne sur http://www.dicosmo.org/MyOpinions/index.php/2006/02/10/20-publication-scientifique-le-role-des-etats-dans-l-ere-des-tic
Roberto Di Cosmo
Commentaire de Roberto Di Cosmo, le 22 mai 2006 à 11:39Une bonne analyse mais beaucoup trop de poids accordé au chemin « doré » envers le libre accès (LA) (la publication dans les revues LA). Le chemin le plus rapide et le plus sûr envers le LA à 100% c’est le chemin « vert » — l’autoarchivage par l’auteur, dans son dépôt institutionel — de 100% des articles [2,5 millions par année] publiés dans toutes les revues [24000] (qu’elles soient LA [10%] ou non-LA [90%]). C’est ça le but du Federal Research Public Access Act (que vous traitez brièvement à la fin de votre commentaire) ainsi que de la recommandation A1 de la Commission européenne. Si au lieu d’autoarchiver on attend passivement la création ou la conversion des 90% des revues qui ne sont pas encore LA, on risque d’attendre très très longtemps. Nous avons déja perdu 5 ans de LA par cet préoccupation disproportionée avec l’or.
http://demeter.univ-lyon2.fr/boai/self-faq_fr.html
Pour d’autres evidences sur les bénéfices du LA en termes de citations, voir:
http://opcit.eprints.org/oacitation-biblio.html
http://citebase.eprints.org/isi_study/
http://www.crsc.uqam.ca/lab/chawki/ch.htm
Stevan Harnad, Québec
Commentaire de Stevan Harnad, le 22 mai 2006 à 12:17Bonjour,
Merci pour ces réflexions et cet état des lieux fort pertinent sur la question.
Je me pose une question cependant, qu’en est t’il des questions de licences liées aux travaux. Je m’étonne que vous ne parliez pas par exemple des licences « publiques » (open content, creative commons, gpl, …).
Pour ce qui est de la pérénité des documents scientifiques électroniques, je pense que la question des formats ouverts est également assez primordiale. Elle assure au document l’interopérabilité et l’indépendance vis a vis des firmes du logiciel.
Simon Daron
Commentaire de Simon, le 22 mai 2006 à 15:08Merci pour ce soutien à la liberté de la connaissance et à sa libre diffusion également. Mais de grands efforts restent à faire pour que ceci soit aussi développé plus largement dans le cadre de l’enseignement, pour développer des contenus libres de qualité (sous licences libres) comme http://wikipedia, qui a été prouvé, par une étude commanditée par la revue Nature, aussi bonne que l’Encyclopédie Britannica, malgré un processus éditorial très différent.
Nicolas Pettiaux, Belgique
Commentaire de Nicolas Pettiaux, le 22 mai 2006 à 15:42Merci de ce billet, fort intéressant ! Permettez-moi de vous souligner l’énoncé de position concernant le libre accès de la Fédération canadienne des études en sciences humaines : http://www.fedcan.ca/francais/advocacy/openaccess/
Cordialement,
Olivier Charbonneau
Commentaire de Olivier Charbonneau, le 24 mai 2006 à 19:28Bibliothécaire professionnel, Université Concordia (Montréal, Québc)
Le 10 mars dernier, le Prof. Jacques Dumont, de l’ULB, envoyait à de nombreuses personnes un commentaire personnel sur le Libre Accès. Je le reproduis ici, conformément à son souhait d’une diffusion large:
We, scientists, create, provide and judge the science presented to journals. While we are not paid by the publishers, we pay to get access to this science.
Publishers who concentrate more and more journals within a few companies use their oligopoly to charge more and more and earn tremendous amounts of money. They use a snobbism about impact factors and the tyranny this exerts on the career of young scientists.
We can dilute this power in a simple way. Open access is the only answer. Whenever I have to choose one reference out of several, I shall from now on choose a reference to a paper that I and my readers can access freely on the Internet PubMed. If we all do that, we shall push the impact factor of those journals (printed or not) which do not grudge us.
If you agree with this message diffuse it.
Yours,
Jacques E. Dumont
Pr Jacques E. DUMONT,
Commentaire de Bernard Rentier, le 28 mai 2006 à 6:34Institut de Recherche Interdisciplinaire (IRIBHM),
Universite Libre de Bruxelles (ULB), Faculte de Medecine,
Campus Erasme, Bldg C, (CP 602),
Route de Lennik, 808
1070 Bruxelles, Belgique.
[...] Un billet très argumenté du recteur de l'Université de Liège sur le libre accès. [...]
Commentaire de SCD Toulouse 2 : blog des recherches documentaires » Blog Archive » Archives ouvertes, le 31 mai 2006 à 13:08Je suis très content de voir que le support pour l’Open Access en Belgique évolue dans la bonne direction. En effet, ce n’est qu’au moment où les responsables des universités commencent à regarder dans la même direction qu’on peut penser à discuter et organiser les moyens pour aboutir au but essentiel: libre accès à la production scientifique complète de la Belgique. Même si la situation dans notre pays ne favorise pas réellement la coopération entre les régions, je crois que le temps est venu pour les recteurs de se contacter et de s’organiser ensemble. J’espère que l’Open Access en Belgique sera un projet commun des universités et institutions scientifiques flamandes, wallonnes et bruxelloises.
Cordialement,
Jan Haspeslagh
Commentaire de Jan Haspeslagh, le 3 juin 2006 à 10:27Bibliothécaire
Vlaams Instituut voor de Zee
Flanders Marine Institute
Wandelaarkaai 7
Oostende, Belgium
http://www.vliz.be
Nos archives libre-accès: http://www.vliz.be/EN/Marine_Library/Library_OMA
[...] A lire sur le blog du Recteur de l'université de Liège, le très intéressant billet du 20 mai, consacré au libre accès à l'information scientifique et technique (ou IST). Ce billet expose très clairement le contexte actuel et les enjeux (économiques notamment) liés à l'accès aux résultats de la recherche. [...]
Commentaire de Le blog de la BU de Brest » Libre accès à l’information scientifique, le 9 juin 2006 à 8:30[...] A lire sur le blog du Recteur de l’université de Liège, le très intéressant billet du 20 mai, consacré au libre accès à l’information scientifique et technique (ou IST). Ce billet expose très clairement le contexte actuel et les enjeux (économiques notamment) liés à l’accès aux résultats de la recherche. [...]
Commentaire de Le Buboblog » Libre accès à l’information scientifique, le 16 oct 2006 à 16:52« Bravo pour cette mise au point et au clair, argumentée, mesurée et efficace. Je souhaite que les autorités (présidents et recteurs) des universités francophones suivent pleinement leur collègue le Recteur de l’Université de Liège.
Pour ce qui la concerne, et reprenant les injonctions de Steve Harnad pour la mise à disposition rapide et libre des résultats de la recherche publique, l’Université Lyon 2, à travers son service éditorial, les Presses universitaires de Lyon, met en ligne la totalité de ses thèses soutenues et exige maintenant un dépôt électronique de la thèse (http://theses.univ-lyon2.fr), et a entamé une mise en ligne d’une importante partie de son catalogue de monographies nouvelles ou épuisées (http://presses.univ-lyon2.fr). Elle offre enfin un dépôt d’archives institutionnel plus classique (http://archives.univ-lyon2.fr) et d’un site de publication destiné aux colloques (le tout bien sûr OAI-PMH).
Jean Kempf
Professeur des Universités
Directeur
Presses universitaires de Lyon
86, rue Pasteur
F-69365 Lyon Cedex 07
France
http://presses.univ-lyon2.fr/
L’Université Lumière Lyon 2 est signataire de la Déclaration de Berlin sur l’accès ouvert
Commentaire de Pr. Jean Kempf, le 22 déc 2006 à 20:25http://www.inist.fr/openaccess/article.php3?id_article=38
Epinglé par EPI.
Commentaire de Bernard Rentier, le 24 mar 2007 à 23:57