mar 9 mar 2010
Le débat sur le billet précédent ayant suscité des réactions-fleuve de lecteurs et des réponses-fleuve de ma part, voici un résumé de mes opinions sur la question:
1. Je n’ai rien contre les activités folkloriques pour autant qu’on y évite tout débordement. Les organisateurs doivent assumer leurs responsabilités.
2. Je n’ai rien contre les baptêmes pour autant qu’ils ne deviennent pas la condition de la réussite d’un étudiant et qu’ils évitent les comportements humiliants en public. Si de tels comportements sont subis avec consentement et qu’il ne s’agit clairement que d’un jeu bien compris par les « bleus », je n’y vois pas (trop) malice, mais je ne souhaite pas que ceci soit interprété au premier degré par un public non averti auquel un tel spectacle est donné malgré lui. Sans tomber dans l’hypocrisie, une certaine discrétion s’impose. En particulier, je suis opposé à de telles démonstrations qui entravent l’entrée principale du bâtiment central de l’Université. Mais je ne souhaite pas non plus qu’un confinement discret dissimule des comportement indignes.
3. Je sais que, quel que soit l’emplacement trouvé pour l’organisation de soirées ou d’événements culturels, on n’éliminera jamais complètement les dangers d’accident, ni au sein même de l’activité, ni sur le chemin du retour, ce n’est donc pas une raison pour bannir toute forme de divertissement. Le risque zéro n’existe pas.
4. Je suis d’accord de réfléchir sur un éventuel emplacement pour les festivités estudiantines. Il ne me semble cependant pas que l’université — qui peine à maintenir en bon état son patrimoine immobilier et qui, en douze ans n’a pu construire qu’un seul édifice: le nouveau restaurant — puisse se permettre de prendre à sa charge l’édification d’un « bunker à guindailles ». Au risque de paraître ennuyeux, je considère que de tels moyens seraient mieux utilisés pour améliorer les conditions d’étude, tant au Sart Tilman qu’en ville. Les étudiants universitaires ne représentent d’ailleurs qu’une partie du public étudiant concerné. Mais si les fonds sont disponibles par ailleurs, je suis prêt à discuter d’un emplacement éventuel.
5. Les comportements que je stigmatisais dans le billet précédent n’ont rien à voir avec le folklore estudiantin ni avec les soirées festives. Il ne faut donc pas faire d’amalgame. Tout au plus en sont-ils un dérapage incontrôlé,. Dans le cas de graves déprédations lors de vacances en groupe, ils n’ont strictement rien à voir, ni avec le folklore, ni avec le divertissement sain.
6. Je suis ouvert à la discussion sur tout. Le Conseil de la Vie Etudiante (CVE) récemment installé me semble constituer, au sein de l’ULg, le forum idéal pour aborder l’ensemble de ces sujets que je suis d’accord de ne pas amalgamer: cortèges folkloriques (St Nicolas, St Torè), soirées sous chapiteau, baptêmes et démonstrations publiques, conciliation entre activités estudiantines et image institutionnelle (cela peut être tout-à-fait compatible), lutte contre les assuétudes et en particulier l’alcoolisme; tout ceci indépendamment des autres sujets traités au CVE, tels que les logements, les transports, etc.
J’espère que ceci clarifie ma position.
L’Aquapôle est aussi un bâtiment récent.
Cela étant, en tant qu’alumni, il me semble plus approprié de consacrer le budget à l’acquisition du matériel indispensable à un enseignement de qualité, plutôt qu’à la construction d’un bunker qui (1) ne résoudra pas tous les problèmes et (2) en posera d’autres.
Je ne pense pas qu’une université doive entraver les fêtes estudiantines, mais ne vois pas pourquoi elle devrait les subventionner (mis à part quelques ponctuels évènements tels que les concerts de ces dernières années).
Commentaire de Xavier, le 20 avr 2010 à 18:42