Il y a une quinzaine de jours, The Economist publiait un article posant la question de savoir si la crise financière devait avoir un impact sur l’éducation et la formation, en d’autres termes, si les pouvoirs publics devaient réduire les allocations en conséquence pour boucler leur budget ou si, au contraire, l’effort demandé ne devait pas plutôt porter sur tout le reste, en immunisant l’enseignement, sur la base du fait qu’il s’agit d’un domaine crucial et indispensable au redéveloppement…
Et de constater la réponse du gouvernement britannique qui, alors que pour faire face à la crise, les études doivent être allongées et diversifiées, annonce une réduction du financement des universités de près de 700 millions d’€.
En Californie, le gouverneur Arnold Schwarzenegger a décidé de réduire de 20% les subventions de l’Etat à l’Université de Californie, une des rares universités d’Etat américaines de grande réputation (UCSF, UCLA, UCSD, etc) répartie sur 11 campus. Une catastrophe pour ces universités prestigieuses qui tirent néanmoins la majeure partie de leur financement de ressources externes et du minerval des étudiants (celui-ci devrait, en raison de ces coupes claires, dépasser bientôt les 10.000$…)

Une des chances de l’Europe serait de ne pas suivre ces exemples consternants et, au contraire, de se serrer encore plus la ceinture afin de garantir un développement accru de l’enseignement de base, de la formation continue et de la recherche (en France, c’est bien là le pari de la rentabilité à terme de l’emprunt public dont les universités devraient être les pricipaux bénéficiaires), pour autant qu’on veuille bien admettre que ces valeurs sont incontournables dans le cadre d’un redéploiement économique, quel que soit, d’ailleurs, le modèle économique qu’on choisisse.