dim 26 mar 2006
Le Roi a pris l’habitude d’emmener avec lui les recteurs des « grandes » universités lors de ses visites d’Etat.
L’expérience en Chine l’an dernier avait eu un retentissement et des conséquences considérables. La création de l’Institut Confucius de la Communauté française à Liège en avait été fortement accélérée : l’Institut est aujourd’hui installé et dispense déjà ses cours depuis près de deux mois à 34 étudiants! Septante préinscriptions ont déjà été enregistrées pour l’année académique prochaine.
Cette semaine, ce furent Vilnius et la Lituanie qui virent débarquer l’escorte royale et sa représentation académique, pour un échange d’idées fructueux entre recteurs belges et lituaniens. Fructueux car les parallèles sont nombreux entre nos pays sur divers plans : plusieurs langues, des hautes écoles, pléthore d’universités complètes ou spécialisées, etc. La confrontation des expériences respectives fut très enrichissante et le contact devra être maintenu activement. L’accueil également, fut très chaleureux et très ouvert.
Le Vice-Recteur Albert Corhay, a pour sa part accompagné une mission du Prince Philippe en Afrique du Sud et signé des accords avec l’Université du Kwazulu-Natal.
Mais au delà de tout cela, ce qui me paraît le plus remarquable, c’est cette évolution des esprits, qui amène aujourd’hui le Palais à considérer que, pour un pays comme le nôtre, aux côtés des industriels qui accompagnent généralement les missions royales ou princières, un des fleurons dont l’image est exportable, ce sont ses universités. Cette idée-là, à elle-seule, est révélatrice d’un temps nouveau, ce temps-là même où l’on admet que l’Université joue un rôle prépondérant dans le redressement économique régional et constitue une valeur que le pays peut être fier de présenter aux étrangers. Evolution considérable, lorsqu’on réfléchit bien.
Espérons que ce soit là un signe avant-coureur d’une évolution des mentalités qui fera qu’un jour, les gouvernements comprendront qu’une valeur sûre et représentative de la grandeur d’une nation doit s’entretenir, donc se financer décemment. Tout bon fleuriste sait que s’il veut être fier d’exposer et vendre ses fleurs, il doit avant tout les arroser.