Le communiqué de presse de la Ministre M.-D. Simonet commence par ceci: « Sur proposition de la Ministre de l’Enseignement supérieur, Marie-Dominique Simonet, le Gouvernement de la Communauté française a adopté ce vendredi 10 octobre une note visant à sécuriser la situation juridique des étudiants en médecine et dentisterie et à dégager des solutions pour le long terme ».

Attendez… vous dites « sécuriser la situation juridique » ?

Appelons un chat un chat.

En l’état, les universités peuvent-elles procéder à l’inscription en 2e année des étudiants inscrits en première année en 2005-2006, 2006-2007, 2007-2008 (médecine et dentisterie) qui ont obtenu les soixante crédits requis par le décret « Bologne »?
Non. Aucune autorisation officielle n’a été accordée aux universités étant donné que les textes de loi ne sont pas encore publiés. La décision revient donc aux Universités. A elles de se mettre en situation juridique non sécurisée et de prendre le risque d’inscrire les étudiants comme annoncé dans la presse… Et aux étudiants de signer une décharge indiquant qu’ils sont conscients de l’insécurité juridique qui plane sur leurs têtes.

Je salue la décision du gouvernement de mettre fin à cette histoire rocambolesque, mais je ne puis accepter qu’on laisse croire aux étudiants et au public que le problème est réglé et que la sécurité juridique est assurée. Elle ne l’est pas. Les étudiants doivent le savoir et il n’est pas normal que ce soient les universités qui, seules, aient à leur faire comprendre en dépit des déclarations de presse.

Les universités vont encore apparaître comme les grands méchants loups en cas de pépin, puisque tout était soi-disant verrouillé.
Je ne reproche pas au gouvernement l’incapacité de garantir quoi que ce soit tant que la Cour constitutionnelle ne s’est pas prononcée et qu’il n’a pas promulgué un nouveau décret, mais je trouve que parler de sécurité juridique donne des idées fausses aux gens concernés.

Pour notre part, nous procédons aux inscriptions en demandant à l’étudiant de signer un document attestant de sa connaissance des risques et du caractère provisoire de l’inscription. En outre, nous ne modifions pas son résultat de Bac 1.

Osé, mais que faire d’autre ?