mar 7 oct 2008
Comme annoncé, le numerus clausus en Médecine est mort.
En effet, même si elles ne sont pas définitives et dans l’attente d’une réponse de la Cour constitutionnelle à la question préjudicielle que lui pose le Conseil d’Etat, les récentes décisions de justice ont miné l’édifice au point de rendre inévitable son effondrement.
Dès aujourd’hui, la Ministre de l’Enseignement supérieur nous autorise à accueillir en 2è bac les étudiants « reçus-collés » qui ont obtenu une moyenne de 12 lors de la première ou de la 2è session sans avoir aucune note de moins de 10. Bien sûr, l’épée de Damoclès est toujours là: la Cour constitutionnelle pourrait rejeter ces décisions prises à titre conservatoire et nul ne sait quand elle pourrait le faire. Ce serait évidemment catastrophique pour ces étudiants déjà copieusement secoués tout l’été, mais un tel revirement serait étonnant.
Reste-t-il des problèmes potentiels? Probablement. Un nombre respectable d’étudiants a obtenu une moyenne de 12 et une seule note en dessous de 10, ce qui constitue les conditions de réussite prévue par le processus de Bologne. Le décret numerus clausus n’autorisait pas le passage en seconde de ces « reçus-collés » de seconde catégorie, mais à partir du moment où le décret est contesté et suspendu par un moratoire sur la base d’une « apparence d’illégalité », c’est tout le mécanisme du contingentement qui est remis en cause par sa créatrice elle-même. On doit donc s’attendre à l’expression des revendications de cette seconde catégorie de « reçus-collés » qui, très souvent ont atteint une moyenne bien supérieure à ceux qui ont déjà été « sauvés » ou le sont aujourd’hui. Certains nous ont déjà interpellé. Toutefois, nous ne sommes pas autorisés à les accepter en seconde, puisqu’aucune ordonnance de justice n’a été formulée dans ce sens. Seul un nouveau décret abrogeant le précédent pourrait leur ouvrir la porte…
Comme annoncé dès le mois juillet, le mécanisme du numerus clausus est un véritable château de cartes. Il fallait, soit ne pas y toucher, soit l’abroger immédiatement. Vouloir y faire des aménagements, quels qu’ils soient, ne pouvait qu’entraîner un écroulement inexorable et complet, mais qui allait soumettre de bons étudiants à des chocs émotionnels interminables. Et ce n’est pas fini.