lun 6 oct 2008
Tout compte fait, non. Nous avions dit “L’Université sera ouverte et, sauf incident, poursuivra ses activités normalement”. Les piquets de grève en ont décidé autrement.
Anecdote sur la solidité du front commun syndical: les délégués de la CSC m’attendaient à mon bureau pour me remettre leur cahier de revendication pendant que ceux de la CGSP me refusaient l’accès.
Je n’ignore pas que, sans les piquets, la grève est moins efficace. Mais il existe une mesure objective de l’action de grève, néanmoins, la seule possible, c’est la revendication a posteriori de celle-ci par ceux qui l’ont appliquée volontairement. Nous procéderons à l’enquête pour l’ULg dans les prochains jours.
Vous vous attendiez aux incidents, sinon vous n’en auriez pas parlé…
Commentaire de Ø, le 6 oct 2008 à 14:23C’est fou comme ce que j’écris est interprété…!
Malgré le caractère anonyme de ce commentaire et contrairement, donc, à mes principes, j’y répondrai.
1. Non, je ne m’attendais pas à des incidents puisque les délégués syndicaux nous avaient prévenus de ce qu’il n’y aurait pas de piquet et que les choix de chacun seraient respectés.
2. Si j’en ai parlé, c’est en raison de courriers que nous avons reçus qui nous accusaient de proférer des menaces à l’encontre du personnel, ce qui était faux. De manière moins outrancière et parfaitement courtoise, des communiqués envoyés en Intranet par les délégations syndicales à l’ensemble de la Communauté universitaire insinuaient que nous annoncions des représailles. Il m’a donc semblé pratique d’utiliser mon blog pour rectifier le tir. C’est une de ses fonctions.
3. Cela dit, je continue à penser que la grève, surtout imposée de cette manière coercitive, n’est pas le moyen idéal de dénoncer une situation comme celle de la diminution de pouvoir d’achat. Mais ceci est un autre débat.
4. Quant au terme « incidents », c’est vraiment beaucoup dire. Mais cette grève aura empêché un certain nombre de choses prévues de se dérouler normalement, elle a ainsi contrarié bon nombre de travailleurs dans le déroulement de leurs tâches alors que les ministres qui, je suppose, étaient visés, n’en ont rien ressenti. La cible n’est donc pas la bonne. Comme d’habitude.
Commentaire de Bernard Rentier, le 6 oct 2008 à 15:30Il n’y a pas eu, que je sache, d’incidents.
Ne vous tracassez pas, je ne suis pas membre de votre Alma Mater ni d’aucune autre et ne l’ai jamais été.
Commentaire de Ø, le 6 oct 2008 à 20:44J’ai écrit cela avec une pointe d’ironie.
N’empêche que en écrivant « sauf incident », vous admettez bien que c’est une possibilité qui existait.
Evidemment. Rien n’est jamais sûr…
Commentaire de Bernard Rentier, le 7 oct 2008 à 21:06De l’interprétation…
La théorie de Reynaud sur la régulation des organisations nous apprend qu’une entreprise a trois niveaux de régulation, la régulation de contrôle (le règlement), la régulation autonome (l’interprétation des règles) et la régulation mixte (l’acceptation d’un équilibre entre les deux autres).
Si nous nous attardons sur les deux premières et que nous les appliquons au courrier envoyé par vous-même et Monsieur l’Administrateur, la règle aurait du être « une seule conséquence à l’acte de grève, le salaire ».
La règle n’était pas clairement formulée, on y parlait de conséquenceS et comme la régulation autonome, l’interprétation des règlements, est un processus inévitable, le message a été perçu par beaucoup comme une menace.
Trève de théorie !
Si j’ai pris la décision de faire parvenir une information à la communauté universitaire, c’est précisément parceque le message avait été compris comme une menace par un grand nombre de personnes.
Je refuse l’accusation que vous nous faites d’avoir incité à une mauvaise interprétation de votre message.
Peut-être simplement incitait-il trop à l’interprétation !
Quant à la solidité du front commun syndical, n’est-ce pas là aussi de l’interprétation ? …ah non c’était juste une anecdote.
Martine Evraud
Commentaire de Martine Evraud, le 8 oct 2008 à 22:56Présidente de CSC à l’ULg
D’accord pour l’interprétation: on peut trouver que le S laissait du flou.
Commentaire de Bernard Rentier, le 8 oct 2008 à 23:16Mais j’ai peu apprécié l’anecdote. Je venais pour vous rencontrer comme prévu et le piquet CGSP que j’en ai informé m’a empêché d’entrer avec des commentaires qui ne faisaient pas songer à une entente syndicale, loin de là. D’où mon allusion.
Nous vous remercions pour le temps que vous avez accepté de nous consacrer et même si nous ne nous sommes pas rencontrés, nos revendications vous sont parvenues, ce qui est le plus important.
Commentaire de Martine Evraud, le 9 oct 2008 à 19:57En espérant que l’arbre sera porteur de fruits.