Ce que « Vers l’Avenir » me fait dire ce matin en réponse à sa question: « Faut-il encore faire l’Unif? » est effectivement ce que j’ai répondu. Mais pas dans ce contexte. Si la question m’avait été posée comme cela, j’aurais évidemment, comme mes collègues de l’UCL et de l’ULB, répondu oui.
En réalité, la question, telle quelle, ne m’a jamais été posée. L’interview portait sur l’intégration éventuelle des hautes écoles dans les universités? J’avais répondu que j’y étais favorable et qu’ainsi les étudiants se verraient proposer, à l’entrée dans le supérieur, une gamme étendue de possibilités au sein-même de l’Université. Cela permettrait de gommer les idées préconçues quant à une hiérarchie de qualité, de mérite, etc, de revaloriser les filières de haute école dans l’Université agrandie et, par conséquent, de faire disparaître le besoin de venir en touriste à l’université pour y subir des échecs et devoir se réorienter vers un « pis-aller ».
En outre, la coexistence, au sein des universités, des différentes filières permettrait une orientation plus efficace, une aide au choix, mais aussi une réorientation rapide et intégrée par des passerelles simples dans un sens comme dans l’autre.
Dans une telle optique, et seulement dans ce cas, je réponds: « Non, il n’est pas nécessaire de choisir des filières universitaires si l’on n’en a pas l’envie ou les capacités, si l’on sent bien que ses goûts personnels ne sont pas là, et si l’on ne souhaite pas jouer au touriste ».
Dans l’article, c’est le prérequis qui manque, ainsi que le contexte. Il correspond à mon propos si on le précède par cette proposition: l’intégration des hautes écoles dans les universités, comme en beaucoup de pays dans le monde.