dim 23 déc 2007
Curieux pays que la France, dont le Président mélange si étonnamment (certains diront: si astucieusement) gauche et droite, progrès et conservatisme, vie privée et vie publique… Maintenant, Eglise et Etat! Oubliant qu’il est le représentant officiel d’une République laïque par excellence, qui a établi clairement la séparation des Eglises et de l’Etat en 1905, il déclare cette semaine, en acceptant d’être fait « chanoine d’honneur » par le Pape au Vatican, que la République a besoin de croyants… On s’interroge sur les mesures qu’il compte prendre pour atteindre cet objectif!
Et dire que nous prenions la France en exemple chaque fois que nous déplorions une telle confusion en Belgique…
Je suis un fervent défenseur de la laïcité des Institutions publiques ainsi que du pluralisme, particulièrement en tant que recteur d’une université qui en fait sa marque et sa fierté. Mais si le pluralisme est bien l’acceptation des opinions de chacun et le respect du droit de chacun à les exprimer librement, il exige aussi de chacun de faire la distinction claire entre ses idées personnelles et les principes de l’Institution qu’il représente et au nom de laquelle il s’exprime.
La laïcité n’étant pas un concept que la Constitution belge rapporte à l’Etat ou aux institutions publiques, il conviendrait sans doute de faire relever l’usage formel de ce concept de vos idées personnelles et non des principes de l’Institution…
Commentaire de Louis-Léon Christians, le 27 déc 2007 à 20:10Vous avez raison. Mon propos s’appliquait à la République française et à sa Présidence et l’étendre à la Belgique est en effet abusif… Ceci dit, je reste convaincu de ce que j’ai écrit moyennant cette précision: le terme laïcité s’applique à la République française, celui de pluralisme pour les institutions publiques belges.
Commentaire de Bernard Rentier, le 28 déc 2007 à 0:55