Les français auront donc pour 5 ans un président de la République dont un des objectifs est de « ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications ».
Interrogé par le magazine 20 Minutes.fr, le candidat disait ceci:

20 minutes.fr : Vous vous fixez comme objectif de ne laisser aucun enfant sortir du système scolaire sans qualifications. Comment comptez-vous parvenir à cet objectif?
N.S. : Par exemple dans les universités, chacun choisira sa filière, mais l’Etat n’est pas obligé de financer les filières qui conduisent au chômage. L’Etat financera davantage de places dans les filières qui proposent des emplois, que dans des filières où on a 5000 étudiants pour 250 places.

20 minutes.fr : Si je veux faire littérature ancienne, je devrais financer mes études?
N.S. : Vous avez le droit de faire littérature ancienne, mais le contribuable n’a pas forcément à payer vos études de littérature ancienne si au bout il y a 1000 étudiants pour deux places. Les universités auront davantage d’argent pour créer des filières dans l’informatique, dans les mathématiques, dans les sciences économiques. Le plaisir de la connaissance est formidable mais l’Etat doit se préoccuper d’abord de la réussite professionnelle des jeunes.

Une perspective certes incollable économiquement parlant, tout au moins à très court terme, inquiétante cependant pour l’ensemble des formations qui forment des universitaires qui sont moins directement « employables » par le marché du travail dans sa configuration actuelle.
Espérons que cette vision un peu étroite ne fera pas — comme c’est souvent le cas de la France vers la Belgique — tache d’huile…
Et espérons, pour nos voisins, que ces déclarations évolueront vers une conception plus nuancée de cette question fondamentale pour l’enseignement universitaire.