mars 2011


English version below.

La « 2011 CIHE Engineering & Manufacturing Task Force », établie l’an dernier par le « Council for Industry and Higher Education » au Royaume Uni, dans son rapport inaugural, presse les universités de partager leurs idées gratuitement. Leur slogan: « Powering Up; Business and Universities Collaborating for Manufacturing Competitiveness in the New Industrial Revolution ».

L’idée est de demander aux universités du Royaume Uni de mettre généreusement leur savoir à disposition et de distribuer gratuitement leurs idées. Le CIHE affirme qu’en dépit de nombreux succès, les universités dépensent plus de 50 millions de livres sterling par an pour breveter leurs idées, dont beaucoup sont sans valeur commerciale, dit-il.

Pour moi, il s’agit ici d’un véritable braquage. Et de surcroît, on surfe sur la popularité croissante de l’Open Access (OA), dont il se trouve que je suis un supporter enthousiaste. Mais il s’agit ici d’une vision distordue de l’OA qui nous ramène loin dans le temps, aux temps heureux pour l’industrie, lorsque les données produites par les universités pouvaient être allègrement transférées au privé pour des cacahuètes.

L’OA, ce n’est pas cela. En aucun cas il n’interfère avec la propriété intellectuelle ni ne force à y renoncer. Si un brevet doit être pris, que l’on publie en OA ou non ne fait pas la moindre différence. Et il est choquant de constater qu’une institution respectable comme le CIHE tente de tirer profit d’un mouvement majeur au sein du monde scientifique pour semer la confusion chez les chercheurs et les gestionnaires des universités sur un sujet essentiel. S’il est vrai que la recherche réalisée avec les deniers publics doit être rendue publique, cela n’empêche en rien la prise de précautions en matière de brevets et de licences d’exploitation. C’est trop de pointer son nez maintenant, à la faveur d’un nouveau concept d’accès libre très en vogue, de demander que toutes les barrières tombent et de se servir dans l’étalage gratuit des informations de recherche.

Je l’ai dit, je suis un enthousiaste de l’Open Access, mais dans un contexte bien défini, où la propriété intellectuelle est pleinement respectée. Les universités ont trop longtemps abandonné à d’autres le profit de leur travail et leurs découvertes. Depuis quelque temps, elles ont appris à les garder pour elles et à ne les laisser partir vers l’exploitation qu’avec précaution et sur base de contrats clairs. Elles ont, par ailleurs, réagi fortement contre une exploitation éhontée du marché des publications par des requins féroces, ce n’est pas le moment d’abandonner tous ces progrès et d’être abusés sur la signification de l’accès libre, en faisant à quiconque le cadeau du fruit de leur travail.

The 2011 CIHE Engineering & Manufacturing Task Force, established last year by the Council for Industry and Higher Education in the UK, in its inaugural report, is urging universities to share ideas freely. Their motto: « Powering Up; Business and Universities Collaborating for Manufacturing Competitiveness in the New Industrial Revolution ».

The idea is to ask « UK universities to open their knowledge banks and to give more of their ideas away free of charge ». They claim that, « in spite of many successes, universities are spending more than £50 million a year patenting ideas, many of which are commercially worthless ».

To me, this looks like as a total rip-off. And, in addition, it is surfing on the more and more successful wave of Open Access, of which I happen to be a strong supporter. But this is a distorted view of open access, that is taking us back a long way, to the happy times for industry, when data produced by universities were freely transferred to industry for peanuts.

This is not what Open Access is all about! Open access does not interfere with intellectual property. If any patent has to be taken, whether you publish in the traditional mode or in Open access does not make the slightest difference. It is shocking to realise that a respectable institution like CIHE is trying to take advantage of a major revolution in scientific research to sow confusion among researchers and university managers on an essential topic. Although it is true that research done with public resources should be made publicly available, this by no means precludes the other necessary precautions in terms of patenting and licensing. It is all too easy to jump in now and, based on a trendy concept of open access, ask that all walls fall and just help oneself in a free market of scientific data.

As I said, I am a strong supporter of Open Access, but in a very well defined context, where intellectual property rights are perfectly secured. Universities have given away for too long the profit of their work and discoveries. For some time now, they have secured that quite well. They have reacted strongly against crude exploitation by some sharks in the publishing market, this is not the time to relinquish all this progress and be lured by the term « open access » giving away the fruits of their labour.

Il y a maintenant six ans que je blogue… Avec, incontestablement une perte de régime ces derniers mois. Il est vrai que l’exercice est exigeant et que je manque de plus en plus de temps. Bien souvent, il me prend l’envie de relayer des informations ou des idées sans avoir à rédiger tout un texte. C’est pourquoi, bien que j’aie beaucoup de réserves concernant les « réseaux sociaux », je me suis lancé dans Twitter… où vous me retrouverez facilement. L’avantage de Twitter, c’est qu’on ne vous demande d’être « l’ami » de personne et que personne ne vous importune. Vous « suivez » qui vous voulez et vous êtes accompagné de « suiveurs » discrets et silencieux, qui peuvent néanmoins vous joindre par le système des messages, personnels ou publics, du réseau, et dont vous faites exactement ce que vous voulez. Depuis deux semaines donc, je diffuse des commentaires, je signale des informations qui me semblent intéressantes.

Concernant l’ULg, vous trouverez également sur Twitter: l’Université de Liège, Culture ULg, Speed Liège, Gembloux Agro Bio-Tech, Alumni droit, les Bibliothèques de l’ULg, HEC-ULg, l’Aquarium-Muséeum de l’ULg, le P’tit Torè des étudiants…
Ainsi que divers twitteurs: Quanah Zimmerman à Gembloux, Thomas Froelicher à HEC, Didier Moreau, Stéphane Grétry et Annick Comblain aux RE, Rémy Hespel à la Web TV, entre autres. Une mine d’informations à notre portée.

Je reste réfractaire à m’inscrire sur Facebook, trop intrusif à mon goût. Néanmoins, je reconnais qu’il s’agit là d’un des grands moyens de communication en pleine explosion aujourd’hui. On y trouve notamment: la page officielle de l’ULg avec près de 1.000 fans, un groupe ULg qui, avec 4.700 membres, est en fait un des plus grands groupes universitaires sur Facebook, Culture ULg, Reflexions, la WebTV de l’ULg, SPEED Liège, la candidature liégeoise pour le Centre de formation des sportifs de haut niveau (CFSHN) de la Communauté française (voir mon billet précédent ci-dessous), Gembloux Agro Bio-Tech, HEC-ULg, Réjouisciences, ULg Emploi

Bonne promenade…!

L’ULg fait partie du Consortium SPEED (Sport d’Excellence et Education) formé avec la Province de Liège ainsi que les Villes de Liège et de Seraing, pour déposer la candidature liégeoise à l’accueil du Centre de formation des Sportifs de Haut Niveau de la Communauté française Wallonie-Bruxelles. Ces quatre acteurs publics régionaux majeurs ont rassemblé leurs meilleures compétences et ressources pour offrir aux futures élites sportives des conditions d’entraînement optimales tout en ne négligeant pas leur formation scolaire de base. C’est exactement l’idée qui sous-tend le cahier des charges de l’appel d’offre communautaire.

Nos Centres Sportifs du Sart Tilman, en plein cœur du domaine universitaire, seront l’épicentre des activités, sans oublier la piscine olympique de Seraing, autre atout de taille.
L’intérêt du projet SPEED repose aussi sur la proximité de tous les services médicaux du CHU de Liège, ainsi que sur les compétences scientifiques reconnues de nos équipes du Département des Sciences de la Motricité dans le suivi du sportif et l’optimalisation des performances sportives.
Le projet SPEED offre également une importante réduction de coûts pour la Communauté française grâce à l’engagement concret de tous les partenaires et à l’utilisation maximale de nombreuses infrastructures déjà existantes.
Les quatre opérateurs publics de SPEED proposent ainsi un projet ambitieux pour la formation des sportifs de haut niveau de Wallonie et de Bruxelles.

Au-delà des qualités intrinsèques du dossier SPEED, nous avons besoin du soutien de la population. Vous pouvez soutenir ce projet en en parlant autour de vous ; sur le site web de SPEED, vous pouvez vous informer sur les principaux éléments de cette candidature ainsi que dédier symboliquement vos minutes de pratique sportive à SPEED.

Vous pouvez également vous tenir au fait des différentes informations sur la page Facebook et sur Twitter.

La compétition sera rude, nous le savons. Elle sera très empreinte de politique politicienne sub-régionale, comme souvant dans notre Communauté, mais nous saurons défendre ce projet sur la simple base de ses atouts réels, de son coût, de la rapidité de sa mise en place opérationnelle et des très nombreuses autres qualités qui en font le meilleur candidat des huit qui sont en lice, dont celle d’émaner d’institutions publiques (pour une initiative de la Communauté Française, cette caractéristique est de majeure importance. Certains la considèrent même comme un prérequis, assez logiquement. En effet, on imagine mal qu’un étudiant sportif doive obligatoirement, à l’initiative de la CFWB, faire ses études dans une institution confessionnelle pour bénéficier des avantages d’un tel centre) et néanmoins de proposer un éventail large d’établissements d’enseignement.

SPEED est un projet important pour notre Université dont les étudiants sportifs bénéficient déjà d’un statut particulier, mais aussi pour tous les établissements scolaires de la région liégeoise et pour toute la région. Il mérite d’être activement soutenu !