Bel hommage à ORBi de la part Marc Couture, de l’UQÀM, dans American Scientist Open Access Forum:
« I see (but it may be highly subjective) more progress on the general front of Gold OA with, for instance, successes like PLoS, two journals appearing every day in DOAJ, etc. Somewhat paradoxically, the feeling that this flavour (colour?) of OA is indeed accelerating gives me the impetus to keep on putting much energy in Green OA where, as far as the repository I contributed to create is concerned, progress is slow, if not illusory…
But I must admit that we see also interesting advances on the Green-OA front, with mandates piling up, albeit at a modest pace.
By the way, I saw recently that at Université de Liège’s, which adopted a mandate, the repository ORBi went from 178 full-text documents in July 2008 to… no less than 15 000 documents (mostly articles) 15 months later (source: http://orbi.ulg.ac.be/stats).
Now that’s some success… »
En effet, l’analyse du professeur Couture, père du dépôt institutionnel de l’UQÀM, Archipel, démontre, si c’était encore nécessaire, que seul le caractère obligatoire du dépôt garantit son remplissage avec des documents en full text. D’où sa déception de n’avoir pu convaincre les autorités de son université de prendre les mesures nécessaires.
Aujourd’hui, seules un peu plus de 100 institutions dans le monde (106 pour être précis) ont adopté une politique d’obligation et une soixantaine d’entre elle ont pris de réelles mesures d’application incitatives de cette obligation. Cette politique apparaît certes comme très impopulaire au premier abord parce qu’elle exige, dans un premier temps, des efforts qui semblent superflus. Mais je peux témoigner que ce mécontentement est de courte durée. Dès que les chercheurs réalisent que le dépôt, via les moteurs de recherche, offre à leurs publications récentes un public élargi et à leur anciennes productions un nouveau public, leurs réticences s’estompent. De plus, si l’effort initial est énorme, la suite est beaucoup plus légère, au fil des publications ultérieures.
D’autre part, si mécontentement il y a, celui-ci est d’autant moindre que le travail a effectuer est rendu plus simple et plus court. C’est, là aussi, et comme l’exprime Marc Couture dans un second billet cette nuit, une caractéristique du système ORBi, dont la manipulation a été rendu aussi intuitive que possible. Et d’inviter chacun à se rendre sur le site pour les explications fonctionnelles en francais et en anglais et en comprendre l’immense éventail de possibilités et la richesse des informations. La lecture de cette seule page web devrait donner à chacun la réponse à toutes ses inquiétudes et inciter tout chercheur à déposer ce qu’il a, j’imagine, de plus cher professionnellement, et qui constitue le reflet précis de son travail quotidien: ses publications.
Je viens d’avoir l’occasion de voir, en primeur, les tirages qui seront produits automatiquement à partir d’ORBi dans quelques jours pour les procédures d’évaluation: ils sont en tout point remarquables. On y trouvera la réponse à bien des critiques qui me sont parvenues quant à l’information qu’ils allaient fournir, certains s’interrogeant sur ce que j’attendais de ces rapports automatisés, quelques uns se déclarant sûrs que je n’accepterais que les publications internationales revues par les pairs. C’est pourtant simple: le dépôt institutionnel, ORBi, peut (et devrait) contenir toute la production de recherche de chacun, pas seulement les publications internationales revues par les pairs. C’est dans la distinction claire des catégories que réside tout l’intérêt du système. Il faut qu’on puisse faire la part des choses facilement. Tout le problème des listes de publications et d’activités scientifiques, actuellement, est dans l’inextricable confusion des catégories, même si les intitulés des différentes sections de la liste-type des publications est claire. C’est aux experts sollicités et aux Conseils de recherche des futurs Secteurs qu’il appartiendra de décider ce qu’ils souhaitent prendre en compte et quel poids ils voudront donner aux différents éléments. Il est évident que la diversité de la composition des Conseils assurera l’équité de l’évaluation. Comme je le dis souvent, je fais le pari de l’intelligence. Dans une université de qualité, cela devrait n’inquiéter personne.