Les élections rectorale et vice-rectorales se sont déroulées on ne peut mieux, il faudrait être difficile pour le nier.
Evidemment, un score de 73% des suffrages au 2è tour ne peut que me ravir, et j’y vois essentiellement de la part du corps académique une approbation très large de la façon dont j’ai exercé mon premier mandat au service de l’Institution. L’élection du Premier vice-Recteur en un tour renforce cette impression et salue le concept et l’action de l’équipe. L’élection des trois vice-Recteurs de mission, une nouveauté pour l’ULg, à environ 80% des voix chacun, complète le tableau et confirme un deuxième message implicite: un support massif aux perspectives d’évolution de notre Université. J’en suis très heureux. Un message moins clair nous aurait placés dans une situation délicate quant à la mise en œuvre de nos idées de progrès pour l’ULg.
J’aimerais ici remercier les membres du Conseil académique pour leur confiance et les assurer de notre volonté d’avancer et de notre totale implication. Je voudrais tempérer les inquiétudes de ceux qui n’ont pas voté pour nous et leur dire que nous sommes à l’écoute de tous et de chacun. Leurs inquiétudes me semblent d’ailleurs partagées par une partie de ceux qui nous ont soutenus et c’est bien normal. Même si l’on partage les objectifs d’une réforme, sa mise en action pratique reste en effet mystérieuse tant qu’on ne l’a pas vécue.
Mais il est important de signaler que nous sommes également à l’écoute de tous ceux qui n’ont pas le droit de vote dans cette élection et que nous comptons mettre en place des mécanismes de consultation très généraux. La gouvernance concerne tous les corps et ne peut donc en être déconnectée.
L’élection, ce mercredi, d’Eric Haubruge au vice-Rectorat de la Faculté de Gembloux, qui sera, dès l’année académique prochaine, intégrée dans l’ULg, ne peut que me réjouir. Le nouveau responsable gembloutois est un familier des collaborations avec l’ULg, un homme jeune et dynamique, alliant science et art de fort belle façon, ouvert et progressiste. Nos amis de Gembloux ne pouvaient faire un meilleur choix en ce moment crucial de leur histoire qui devient maintenant aussi la nôtre.
Je souhaite à l’ensemble de l’ULg cinq années aussi épanouissantes que l’ont été les quatre précédentes. Nos ambitions sont grandes et vont toutes dans le même sens: l’essor et la grandeur de notre Institution. Il est important de comprendre qu’aucune de nos initiatives ne nuit aux autres. Lors des interviews que j’ai données cette semaine, une question est revenue, de façon lancinante: « Vos étudiants affirment que vos ambitions de notoriété internationale et d’ouverture au monde ne peuvent que nuire à la qualité de l’enseignement qui doit rester de proximité. Vos efforts d’internationalisation ne peuvent que détourner les enseignants de leur mission d’encadrement proche. Vos étudiants réclament des encadrants attentionnés plutôt que des chercheurs brillants. » C’est méconnaître l’essence-même de l’Université. Même s’il n’est pas facile de trouver des enseignants de qualité qui sont aussi des chercheurs performants et des êtres humains généreux et accessibles, capables de transmettre leur savoir original et leur méthodologie, cela reste néanmoins l’idéal. Même si on ne peut l’atteindre à chaque fois, on ne peut y renoncer.
Et, par dessus tout, il faut comprendre que la qualité et la réputation d’une Université rejaillissent sur ses diplômés, c’est une évidence.
Je suis heureux et fier d’avoir été, avec une équipe solide, reconduit à la tête d’une grande et belle Université, ouverte à un avenir prometteur. Merci à tous.